Test également disponible sur : PlayStation 2

Test Astro Boy

Test Astro Boy
La Note
note Astro Boy 6 20
 

Les plus
  • Possibilités d’action assez nombreuses
  • Un système de combat sympa
  • Une mise en scène bien ficelée
Les moins
  • Durée de vie bien trop courte
  • Une réalisation médiocre dans l’ensemble
  • Trop confus
  • Gestion de la caméra inexistante
  • Temps de chargement trop longs
  • I.A. faible


Le Test

C’est un oiseau ? C’est un avion ? Non, c’est Astro Boy ! Moins célèbre en Occident que son confrère Superman, la côte de popularité de Astro Boy est incommensurable au pays du soleil levant. Vision au rayon X, la capacité de voler et autres superpouvoirs, pas de doute possible, c’est le même mais en différent !


La rumeur de plus en persistante d’un prochain lancement du dessin animé éponyme sur France 3 aura ranimé un gain d’intérêt pour ce petit bonhomme attachant qui nous avait déjà séduit dans notre jeunesse. Il n’était donc pas étonnant de le voir apparaître dans un jeu vidéo et c’est la Sonic Team qui s’y colle, doit-on le voir comme un gage de qualité ?


Astro, je suis ton père


Les présentations sont faites par une superbe séquence animée qui nous introduit dans les prémices de la série, c'est-à-dire que l’on assiste à la tentative du professeur Tenma de sauver son fils et de créer le roi des robots par la même occasion. Fruit de cette expérience, Astro est une symbiose entre l’intelligence artificielle et la conscience humaine. Doté d’un sens aigu de la justice, il se découvre très vite de nouveaux pouvoirs qu’il mettra au service de cette cause. Tout d’abord, il acquiert des pieds- fusées puis une ouïe supersonique, suivi d’un doigt laser ou encore un bras canon, bref il ne lui manque plus que le café ! Tout au long de l’histoire, Astro est un peu perdu, à la recherche d’un passé qu’il n’a pas et est tenté de passer du côté obscur. Autrement dit, il hésite à assouvir les projets machiavéliques de son créateur. Une trame scénaristique qui a déjà fait ses preuves et aux multiples rebondissements. En effet, j’ai crû par quatre fois avoir terminé l’aventure, avant de me rendre compte du contraire. Une aventure un peu courte par contre, qui se chiffre à environ cinq heures de jeu. On pourra toujours s’amuser à collectionner des cartes disséminées un peu partout ou accomplir des quêtes annexes qui pourront mettre à rudes épreuves vos méninges, notamment l’épreuve qui réclame de retrouver le nom des chiens du quartier… No comment.

 

J’ai jamais eu les pieds sur terre…

 

Maxime et Rodolphe m’avaient prévenu d’emblée qu’il ne fallait que je ne me fasse pas trop d’illusion, le titre étant injouable à leur goût. Je me préparais donc au pire mais mon inquiétude ne fut que passagère et j’ai même trouvé un peu de plaisir à jouer (NDmoi-même : le premier qui me traite de masochiste aura affaire à moi !). Le gameplay est en effet plutôt bien pensé mais mal exploité, tout simplement. La situation est par exemple très confuse une fois dans les airs, les deux sticks analogiques étant nécessaires pour contrôler notre héros, ce qui rend la prise en main délicate mais un peu de dextérité fera amplement l’affaire. Le vrai problème se situe au niveau de la gestion de la caméra, elle est tout bonnement inexistante. Seul un simple bouton permet de recadrer l’action sur le champ de vision d’Astro et remplit très mal sa fonction. Frustrant ! Le système un peu particulier du lock-on est en soi une bonne idée mais son utilisation s’avère parfois gênante voire contradictoire à sa fonction première contre certains ennemis. De même, il reste très difficile de verrouiller une cible mais qu’importe au final, l’intelligence artificielle n’est pas bien élevée. Cela dit, les animations sont correctes et les possibilités nombreuses. On peut ainsi prendre un lampadaire ou n’importe quel objet à même le sol ou en plein vol et s’en servir comme une arme, graviter à haute vitesse autour d’un ennemi, frapper avec ses poings, utiliser son doigt laser ou son bras canon, etc. Les possibilités sont nombreuses. Le sentiment de liberté, censé être inhérent à la capacité de voler dans les airs, avoue rapidement ses limites car chaque environnement est délimité par des murs invisibles. On navigue alors dans la ville de Metro City, dont le plan est représenté sur un radar à droite de l’écran. Pas de souci donc pour repérer les lieux les plus importants ainsi que les vortex, sorte de passerelle donnant l’accès vers une autre zone. Si des robots spécifiques vous donnent une astuce pour la suite des événements, il convient parfois d’interroger la populace pour obtenir un indice supplémentaire. Par contre, la cadence des discours est trop molle et horripilante. Un jeu à réserver donc aux grands calmes sous peine de provoquer des crises de rages profondes et de saccager votre domicile. Et oui, la violence dans les jeux vidéo peut avoir d’autres formes !

 

Astro, ça banque illico !

 

Le titre ne brille pas non plus par sa réalisation, qui alterne entre le médiocre et le minimum syndical. Certains regards sont totalement inexpressifs, les développeurs s’étant parfois cantonnés au minimum. Le regard de certains personnages est totalement inexpressif et les boss manquent cruellement de charisme. Certaines textures sont fades et souvent aliasées. On atteint enfin le summum avec la réutilisation systématique des décors d’une zone à une autre, du vrai foutage de gueule pour parler poliment. Et ce n’est pas l’utilisation du moteur Havoc qui va changer la donne. Peut-être par souci de rentabiliser les ressources ou peut-être que l’équipe avait t-elle tout simplement oublié où elle en était ? Toujours est-il que l’on a parfois la sensation de tourner en rond dans certains niveaux. Clairement orientée dessin animé, la réalisation devrait cependant convenir aux plus jeunes, moins exigeant que leurs aînés.

 

La Sonic Team n’a pas été à la hauteur de sa réputation (NDMaxime : Ca fait quelques titres déjà qu’elle n’arrête pas de décevoir...). Même si Astro Boy présentait un potentiel important, ils n’ont pas su l’exploiter convenablement. Du gâchis ! Dans un tout autre genre, essayez Astro de la Française des jeux. Les règles sont plus simples et en plus, et vous aurez la sensation de passer un bon moment durant au moins une trentaine de secondes et ça peut rapporter gros !




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Frédéric Pedro

le mercredi 9 février 2005, 16:57




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