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Astérix & Obélix XXL 2 : Mission Las Vegum est finalement une très bonne surprise, bien plus intéressante en définitive que Le Ciel lui tombe sur la tête, le dernier album des aventures du petit gaulois. Série en chute libre depuis la disparition de René Goscinny, Astérix renaît véritablement grâce à un studio dopé à la potion magique. Après les tristes épisodes Tintin et Lucky Luke, nous voilà réconciliés avec les aventures vidéoludiques d’un des plus grands héros de notre patrimoine culturel. Farpaitement !
- Fidéle à l'esprit
- Bourré de bonnes idées
- Variété des gameplays
- Musique insupportable
- Court quand même
A l’annonce d’un nouveau titre mettant en scène les aventures du plus célèbre des Gaulois, on ne peut pas dire que la rédaction de JA ait été transpercée par un élan d’enthousiasme infini. En effet, bien longtemps, les adaptations en jeu vidéo de bandes dessinées franco-belges ont été décriées, bien souvent à raison. Et si Astérix & Obélix XXL, premier du nom, était à bien des égards sympathique, il n’était pas resté réellement dans nos mémoires.
Pour cette suite, Etranges Libellules a décidé de coller au plus près à l’esprit originel de la bande dessinée, fait d’humour référentiel. Et c’est ainsi qu’est survenue l’idée de génie de ce Astérix & Obélix XXL 2 : Mission Las Vegum : pasticher les personnages de jeu vidéo. Avant toutefois de nous lancer dans un inventaire des multiples clins d’œil que recèle ce jeu, commençons par en faire le tour car au-delà d’être amusant, Astérix & Obélix XXL 2 est avant tout un jeu pour les plus jeunes réellement réussi.
Les premières secondes des aventures que vous allez vivre sont d’emblée marquées par un coup de théâtre : Panoramix a trahi les siens et a aidé à la capture de druides au bénéfice des légions romaines de César. Visiblement, il a toute sa tête et aucun coup de menhir inopportun n’est venu le transformer en vil félon. Informés de ce coup du sort par l’espion Sam Fichaure, ersatz ante JC du héros de Splinter Cell, les deux comparses vont donc partir à sa recherche et chercher à dénouer le fil de cet invraisemblable préambule. Pour cela, il a falloir qu’ils prennent la direction de Las Vegum, parc d’attraction à thèmes situé dans la périphérie de Rome et destiné à distraire les citoyens de l’Empire. Toute cette séquence d’introduction nous met instantanément au cœur de l’esprit qui va animer tout le jeu : une grande fidélité à l’œuvre d’Uderzo et Goscinny (le trait, l’humour, les voix de Roger Carel et Pierre Tornade) tout en la modernisant et en se
Les deux activités préférées de nos gaulois préférés ayant toujours été de chasser le sanglier et de briser du légionnaire, c’est la deuxième de ces occupations qui va remplir la majeure partie de votre temps, la première n’étant pas vraiment intéressante pour un jeu vidéo. Bien évidemment, César ayant eu vent de leur arrivée dans Las Vegum, de nombreux romains vont se trouver sur la route du duo. Pour les expédier hors de leurs sandales, vous aurez à votre disposition de nombreux coups allant de la baffe simple mais efficace au coup piqué en passant par la morsure d’Idéfix. Une fois sonné, vous pourrez vous saisir d’un légionnaire et le faire tournoyer autour de vous pour frapper ses congénères, l’utiliser comme un fouet ou l’expédier au loin. Cette dernière option sera la plus utile puisque dans certaines zones, il faudra envoyer un nombre défini d’ennemis dans des cibles afin de pouvoir débloquer des passages. Pour cela, il faudra donc non seulement les saisir mais également bien souvent, se débarrasser des centurions qui défendront l’accès aux cibles, à la manière de gardiens de foot. Bien évidemment, la célèbre potion magique sera également de la partie, apparaissant ça et là et vous donnant une force surhumaine pendant un court laps de temps. Elle sera également l’occasion de déclencher certains combos comme le déplacement éclair ou la pluie de menhirs pour écraser toute l’opposition environnante. La potion magique, tout comme certains bonus, s’obtiendront également en réalisant une série de coups imposée sur un ennemi en particulier. Certaines séquences se feront même en collaboration entre vos deux personnages puisqu’il est, bien sûr possible de passer d’un guerrier à l’autre. A la clef, vous obtiendrez des cuisses de sanglier pour vous refaire une santé, des boucliers pour augmenter votre jauge ou des coefficients multiplicateurs pour les casques que vous collecterez. Ces derniers serviront principalement, mais pas uniquement, à acheter des bonus dans les boutiques dissimulées dans le jeu. Outre donc ces phases de baston, Astérix & Obélix XXL 2 : Mission Las Vegum compte également des phases de recherche agrémentées de petites énigmes ou encore de plates-formes. La maniabilité de vos personnages étant au rendez-vous, le jeu reste à tout moment parfaitement agréable à diriger malgré une caméra à recadrer manuellement, ce qui n’est pas la moindre des qualités pour un produit destiné à un public jeune. Mais les plus grands devraient également l’apprécier pour peu qu’ils aiment la bonne humeur générale qui se dégage du soft.
Nous n’allons pas ici dévoiler toutes les références à des personnages de jeu vidéo mais sachez que vous retrouverez pêle-mêle des clins d’œil plus ou moins appuyés à Tomb Raider, Splinter Cell, Bomberman, Tetris, Mortal Kombat, Unreal Tournament, Quake, Pac-Man, Super Mario Sunshine, Rayman, Donkey Kong, Lemmings, Street Fighter 2 ou encore Sonic The Hedgehog. Quasiment tous sont très bien intégrés au jeu et on ne peut que féliciter Etranges Libellules pour sa créativité dans le domaine. Le studio lyonnais mérite également une mention spéciale pour le travail graphique réalisé sur le jeu, tant dans le design des niveaux et des personnages que dans sa réalisation. Seul gros bémol à ce tableau d’ensemble flatteur, les musiques choisies ne cadrent pas du tout avec le jeu et ont, de plus, la particularité de devenir très vite horripilantes. Au chapitre des reproches, on pourra également ajouter des phases de combat en arènes un peu lassantes sur la durée mais qui semblent avoir été conçues pour allonger la drée de vie quelque peu faiblarde du jeu se montant à 6 heures tout au plus. On se dira que d’une part, les plus jeunes trouveront peut-être cela correct et que d’autre part, il faudra bien plus de temps pour dénicher les 30 casques diamants répartis sur les 6 niveaux du jeu, certains étant bien cachés.