Test également disponible sur : PC - Xbox One - PS4

Test Assassin's Creed Syndicate : London crying ?

Test Assassin's Creed Syndicate sur PS4
La Note
note Assassin's Creed Syndicate 14 20

Loin d'être la daube immonde promise par les mauvaises langues, Assassin's Creed Syndicate présente néanmoins un certain nombre de lacunes techniques impardonnables pour une série de cette envergure. Clipping à tout va, textures floues qui s'affichent en retard, scripts qui refusent de se lancer ; c'est le fiasco total. Pareil pour la qualité graphique qui n'égale pas celle d'Unity, sans parler du choix contestable d'introduire deux Assassins au lieu d'un. Côté gameplay, le système de combat est aux fraises, l'infiltration n'est pas aussi consistante que par le passé, et la guerre des gangs n'est pas si géniale que ça. Toutefois, tout n'est pas noir dans Syndicate et la puissance du Londres victorien peut difficilement laisser insensible. La richesse des activités annexes confère au jeu une excellente durée de vie, les calèches apportent du sang neuf et la qualité des dialogues - surtout les répliques cinglantes de Crawford Starrick - est indéniable. Mais toutes ces satisfactions n'empêchent pas de penser qu'Assassin's Creed est sans doute arrivé au bout du bout, et qu'il est sans doute temps qu'Ubisoft offre un peu de repos à ses Assassins afin qu'ils reviennent encore plus fort.


Les plus
  • Le système d'assassinat toujours aussi efficace
  • Pas mal d'activités annexes
  • Le cadre historique
  • La qualité des dialogues
  • Une excellente durée de vie
  • La direction artistique
  • Crawford Starrick
  • Les calèches
  • L'époque contemporaine réduite à sa plus simple expression
Les moins
  • Graphiquement moins beau qu'Unity
  • Pourquoi deux Assassins ?
  • Impossible de s'accrocher partout avec le grappin
  • Des bugs à foison
  • L'I.A. dépassée par les événements
  • Pas de mode coopération
  • L'infiltration moins léchée
  • Les temps de chargement


Le Test

Quoi que disent les haters d'Ubisoft, Assassin's Creed Unity avait permis à la série de franchir un palier dans bien des aspects, qu'il s'agisse du level design (plus riche), des assassinats (plus variés), de l'infiltration (plus consistante) ou encore de la densité de la foule. La puissance des machines next-gen avait réellement servi à quelque chose, et on s'attendait à la même ambition avec Assassin's Creed Syndicate. Malheureusement, après avoir bouclé la campagne principale du jeu, on est en mesure d'affirmer qu'il est grand temps que les Assassins prennent quelques mois de vacances.


Assassin s Creed SyndicateLe risque, quand on confie une licence aussi importante qu'Assassin's Creed à un studio autre que celui qui s'en est toujours occupé jusqu'à présent - en ce qui concerne les épisodes canoniques, entendons-nous bien - c'est que les codes ne soient pas respectés. Et si, sur le papier, l'idée d'incarner deux Assassins jumeaux pour combattre les Templiers n'était pas forcément ridicule, elle est pourtant contraire aux principes de la Confrérie selon laquelle un individu peut - et doit - allier à la fois puissance et discrétion. Sans doute pour dépoussiérer ces préceptes ancestraux, Ubisoft Quebec a donc décidé d'imposer deux héros aux compétences censées être différentes. Fougueux et ne prenant jamais le temps de réfléchir avant d'agir, Jacob Frye rappelle Ezio quand le jeune Italien n'avait pas encore saisi l'importance de sa mission. Pour sa part, Evie Frye fait plus dans la subtilité et déteste faire couler le sang quand la situation ne l'y oblige pas. Vous l'aurez déjà compris : le frère sera plus tourné vers l'action, tandis que la soeur favorisera l'infiltration. Une répartition des rôles qui ne fonctionne pas vraiment - comme nous le verrons un peu plus tard - et qui empêche, surtout, de s'attacher aux deux personnages. On ne sait pas si c'était une volonté du studio, mais toujours est-il qu'aucun d'eux ne dispose d'un background fouillé, en dehors des multiples références à leur père qui, lui aussi, faisait partie de la Confrérie. Heureusement, le cadre historique d'Assassin's Creed Syndicate permet de sortir de cette torpeur, et il faut bien admettre que l'Angleterre victorienne de 1868 et sa révolution industrielle n'ont rien à envier aux autres époques recréées par la série. A moins d'être un historien aguerri, on peut dire que tout est là.

 

Heureusement, le cadre historique d'Assassin's Creed Syndicate permet de sortir de cette torpeur, et il faut bien admettre que l'Angleterre victorienne et sa révolution industrielle n'ont rien à envier aux autres époques recréées par la série.

 

Assassin s Creed SyndicateA commencer par les différents quartiers de Londres, par exemple, qui possèdent chacun leur propre identité visuelle. Ainsi, en se baladant à Southwark, on s'aperçoit rapidement que c'est là-bas que l'industrie bat son plein. Il y a des usines à perte de vue et le taux de pauvreté y est élevé ; tout le contraire de The Strand qui transpire la noblesse à chaque coin de rue. Pour s'approcher de Buckingham Palace, de Big Ben et du Parlement, il faudra se rendre à Westminster qui, là encore, offre l'occasion de croiser le chemin de personnes fortunées. Il y a aussi la Tamise qui mérite le détour, sans oublier Whitechapel et ses prostituées. Quant au quartier de Lambeth, les voies ferrées y sont légion, alors que La City est plutôt dédié à l'économie britannique avec la Bourse et la banque. Bref, sur ce point, les développeurs d'Ubisoft Quebec n'ont pas fait n'importe quoi, sans doute épaulés par les équipes d'Ubisoft Montréal habituées à ce genre d'exercice. Quand on se retrouve juché au sommet d'un édifice, et que l'on jette un rapide coup d'oeil autour de soi, difficile de ne pas apprécier cette immensité que dégage le jeu même si la technique ne suit pas toujours. Naturellement, Syndicate offre l'occasion de faire plus ample connaissance avec un certain nombre de figures historiques qui ont marqué cette période victorienne, telles que Graham Bell, Charles Dickens, la reine Victoria, Charles Darwin ou encore Karl Marx. Puisque l'on compte les points positifs d'Assassin's Creed Syndicate, on retiendra aussi la qualité des dialogues grâce auxquels on reste scotché à l'histoire, malgré certains clichés dont on se serait bien passé. Dans les grandes lignes, Jacob et Evie affronter les généraux de Crawford Starrick, un puissant homme d'affaires au service de l'Ordre des Templiers.

 

AU PAYS DES ROSBIFS

 

Assassin s Creed SyndicateAvec une Evie Frye supposée être la reine de l'infiltration, on pensait que le jeu allait nous épater dans ce domaine ; que dalle. Contrairement à Assassin's Creed Unity où rester invisible était plus une obligation qu'une option, il y a moyen de foncer dans le tas à Londres, même face à des ennemis présumés plus fort que les deux héros - car il faut savoir que Syndicate introduit un système de niveau, qui permet de mieux différencier les petites frappes des chefs. Provoquer un combat contre deux Templiers, alors que leurs partenaires se trouvent à quelques mètres de là, ne fera sourciller personne ; une ineptie en termes d'I.A. que l'on pensait ne plus jamais revoir dans Assassin's Creed. Ce manque d'inspiration et de jugeote, on le retrouve dans le level design avec lequel les occasions d'agir en toute discrétion sont moindres que l'année dernière. Les planques habituelles sont là, ce n'est pas le problème, mais leur disposition - ainsi que celle des éléments du décor - empêche de surgir de n'importe où. Il n'est donc pas rare de devoir patienter alors que c'est le moment idéal pour éliminer un ennemi ; plus d'une fois, notre approche a été ruinée parce que l'architecture des lieux n'était pas suffisamment riche et cohérente pour faire parler la lame. Pour combler ces vides, Ubisoft Quebec a pensé au fameux grappin - ou tyrolienne - piqué aux épisodes Arkham de Batman. Sauf qu'ici, on ne peut pas réellement s'accrocher partout, aussi bizarre que cela puisse paraître. En effet, il arrive que l'icône du grappin s'affiche sur le rebord d'en face, mais pas sur celui qui se trouve juste côté. Dans l'ensemble, il y a quand même de quoi faire, mais dans les situations qui imposent de filer à l'anglaise, la frustration de ne pas avoir plusieurs points d'accroche à disposition est énorme.

 

Pour combler ces vides, Ubisoft Quebec a pensé au fameux grappin - ou tyrolienne - piqué aux épisodes Arkham de Batman. Sauf qu'ici, on ne peut pas réellement s'accrocher partout, aussi bizarre que cela puisse paraître.

 

Assassin s Creed SyndicateCe qui fait plaisir avec la tyrolienne, en revanche, c'est de pouvoir assassiner n'importe qui en étant suspendu dans les airs, à défaut de pouvoir tirer. Et puis, n'oublions pas de parler de la vision d'aigle qui est la marque de fabrique de la maison, et grâce à laquelle il est possible de suivre les rondes des Templiers, même à travers les murs. A ce sujet, on constate qu'Assassin's Creed Syndicate opère un retour en arrière : comme dans Black Flag, la localisation des gardes est permanente alors qu'elle s'estompait au bout de quelques secondes dans Unity. Les moins débrouillards remercieront certainement les développeurs pour ce geste. Ah oui, on a également remarqué que le phénomène de foule, si précieuse au moment de revisiter la Révolution française, est moins prépondérante ici. On compte sur les doigts d'une main les fois où l'on a dû se dissimuler parmi la population, afin de déjouer l'attention des gardes et réduire l'écart avec la cible. Dommage, car il s'agissait d'une feature qui apportait de la profondeur à l'infiltration, en plus de renforcer l'impact visuel du jeu. Du côté de Jacob, compte tenu qu'il est toujours prêt à cogner avec ses poings, il aurait été normal que le système de combat soit à la hauteur de ses ambitions. Pour être franc, il s'agit sans doute d'un des plus gros points noirs d'Assassin's Creed Syndicate. Comment peut-on passer du free-flow qui permettait d'avoir un socle solide, à un bordel sans nom où il y a tout sauf de la précision ? Alors que le triptyque attaque-esquive-roulade était ultra efficace et, surtout, incitait à l'observation, on se retrouve aujourd'hui à matraquer Carré - ou X sur Xbox One - comme un malade pour frapper le premier. Zéro stratégie, zéro tactique, zéro finesse, zéro technique : circulez, il n'y a plus rien à voir.

 

WALL STREET ENGLISH

 

Assassin s Creed SyndicateOn donne peut-être l'impression de forcer le trait, mais c'est vraiment comme si les affrontements avaient été vidés de presque toute leur substance. Alors les contres sont encore là, et il suffit d'attendre que la petite lueur apparaisse à l'écran pour savoir quand tenter la manoeuvre. On peut également utiliser une arme dans la continuité d'un combo, ce qui est plutôt une bonne chose dans l'optique d'abréger les débats. Les attaques brise-garde sont aussi de mise pour forcer l'ouverture. Mais alors, qu'est-ce que c'est hasardeux ! C'est simple : même en respectant le timing, le contre va foirer une fois sur trois. Face à des adversaires particulièrement robustes, autant vous dire que l'on ne fait pas long feu. Mieux encore, la roulade et l'esquive - sauf quand il faut éviter un coup de feu en pressant Triangle/Y - ont été supprimées pour des raisons qui nous échappent, ce qui complique sérieusement la tâche quand on est encerclé par une horde de rageux. Il y a quand même quelque chose de positif - et ce n'est pas une blague - à tirer des bastons de Syndicate : leur dynamisme. C'est nettement plus punchy qu'auparavant, et pour peu que l'on parvienne à étourdir et/ou mettre à l'agonie les assaillants, il est possible de réaliser des exécutions qui ont de la gueule. Malgré cette courte éclaircie, les lacunes sont beaucoup trop criantes pour prendre son pied. Mais il y a une interrogation encore plus grande au-dessus de tout ça : pourquoi proposer deux héros quand l'un est capable de faire la même chose que l'autre ? C'est absurde, vous en conviendrez. En fait, il aurait été plus judicieux de bien distinguer les capacités de chacun, quitte à proposer des arbres de compétences totalement différents. Car, là aussi, on a du mal  à saisir le raisonnement des développeurs qui proposent quasiment les mêmes skills pour Jacob et Evie.

 

Remanié l'année dernière dans Unity, le système d'assassinat s'affine en offrant plus d'options aux Assassins. Parfois, il sera même nécessaire de remplir plusieurs de ces objectifs secondaires pour approcher discrètement la cible, alors qu'une seule pouvait suffire auparavant.

 


Assassin s Creed SyndicatePlus concrètement, tous les 1 000 points d'expérience, un point de compétence est remis ; ce qui permet non seulement de débloquer des nouveaux skills, mais aussi de faire grimper le niveau du personnage. Bien évidemment, plus on progresse dans l'arbre, plus les compétences coûtent cher ; un semblant de distinction s'établissant entre les deux protagonistes tout à la fin. Par ailleurs, il est important de souligner que les skill points sont distribués aux jumeaux de manière équitable, contrairement à l'argent qui, lui, est rangé dans un portefeuille commun. Pour qu'Assassin's Creed Syndicate soit plus convaincant avec Evie et Jacob donc, il aurait fallu que certains attributs disponibles chez l'un ne le soient pas chez l'autre. Par exemple, on peut très bien imaginer la soeur avoir accès à certaines options propres à l'infiltration, telles que la vision d'aigle, la Dernière Position Connue, les bombes fumigènes ou encore les fléchettes empoisonnées ; tandis que le frère aurait pu être le seul à pouvoir améliorer ses combos, augmenter la puissance de ses coups ou s'équiper d'une arme à feu. Dans ces conditions, switcher d'Assassin aurait été plus intéressant, aurait offert plus de variété, aurait eu du sens. En l'état actuel des choses, ça relève plus du gadget ; d'ailleurs, il faut savoir que l'on ne peut pas aborder les missions principales avec le personnage de son choix, et que ce n'est qu'entre deux séquences qu'il est possible de se promener sans la moindre contrainte. L'autre gros morceau de Syndicate, c'est bien entendu la guerre des gangs qui sévit à Londres. On ne parle pas vraiment d'une nouveauté, soyons clairs, puisqu'il s'agit de libérer des quartiers soumis à la dictature des Blighters dirigés par Crawford Starrick ; une mécanique qui rappelle les Tours Borgia.

 

GANG OF LONDON

 

Assassin s Creed SyndicatePour permettre aux habitants du quartier de regagner leurs droits, il faudra d'abord accomplir différentes missions, sachant qu'il en existe quatre types. Par exemple, il faudra aider Frederick Abberline à mettre derrière les barreaux les Templiers qui pourrissent la société. L'occasion de se familiariser avec la prise d'otage, qui est une activité assez amusante à pratiquer. En clair, après s'être glissé derrière le dos de l'individu, il suffira d'appuyer sur A/Rond pour lui intimer l'ordre de nous suivre. Un périmètre circulaire se dessinera alors autour du couple, et il faudra faire en sorte de presser le stick tout doucement pour que le cercle ne s'agrandisse pas et, de fait, ne pas éveiller les soupçons des gardes se trouvant dans les environs. Si le prisonnier essaie de s'échapper, lui faire comprendre que ce n'est pas dans son intérêt de se rebeller n'est pas interdit. Pour ce qui est de la petite Clara, elle demandera à Jacob et Evie de délivrer les enfants travaillant dans les usines, tandis que Henry Green ne sera pas contre une chasse aux Templiers. Une fois les districts nettoyés, la guerre de bandes peut être déclenchée et l'unique objectif sera de tuer le chef pour que le quartier tout entier reviennent aux Rooks, le clan créé par les jumeaux. Le principal intérêt de conquérir tour à tour les quartiers, c'est de pouvoir bénéficier ensuite de soutiens dans les différentes zones de la carte. Visiblement, les péripatéticiennes ne sont plus là pour faire diversion, mais il est toujours possible de recruter des hommes pour distribuer quelques gifles. Grâce aux activités lucratives, les compétences de la bande peuvent, elles aussi, être boostées. Par exemple, certains Rooks pourront devenir des sentinelles et utiliser des armes à feu ; d'autres auront l'occasion de corrompre la police avec des pots-de-vin pour qu'elle ferme les yeux sur des actions illicites ; d'autres encore s'occuperont de maximiser les revenus. Des activités annexes qui permettent d'enrichir le contenu du jeu, mais qui sont également anecdotiques. D'ailleurs, pour être sûr que les développeurs n'ont pas planché pour rien sur cette facette de Syndicate, on nous impose dans les ultimes chapitres de la campagne d'avoir au moins libéré trois quartiers pour pouvoir terminer l'aventure.

 

Mais il y a une interrogation encore plus grande au-dessus de tout ça : pourquoi proposer deux héros quand l'un est capable de faire la même chose que l'autre ? C'est absurde, vous en conviendrez.

 

Assassin s Creed SyndicateIl y a encore tant de choses à dire sur Assassin's Creed Syndicate, que l'on pourrait écrire un dico. Mais puisqu'il faut se focaliser sur l'essentiel et les nouveautés, on notera l'apparition des calèches qui donnent une saveur GTA au jeu ; et la comparaison n'est pas si stupide que ça, étant donné que l'on peut carjacker les diligences pour faire ses petites affaires. Pas de station de radio ici, juste un système de GPS afin de ne pas s'égarer en chemin. On n'ira pas jusqu'à parler de révolution - il ne faut pas non plus exagérer - mais les courses-poursuites à travers Londres sont assez sympathiques, avec les petits coups de "volant" pour se débarrasser des ennemis un peu trop collants. Cerise sur le gâteau : il est possible de combattre tout en roulant, et même de passer d'une calèche à l'autre pour neutraliser un adversaire. En termes de conduite, les développeurs ont préféré faire dans la simplicité et il ne faut donc pas s'attendre à quelque chose de profond. Aucune inertie, aucune différence entre les calèches en dehors de leur taille ; on peut y aller gaiement. Remanié l'année dernière dans Unity, le système d'assassinat s'affine en offrant plus d'options aux Assassins. Parfois, il sera même nécessaire de remplir plusieurs de ces objectifs secondaires pour approcher discrètement la cible, alors qu'une seule pouvait suffire auparavant. On pourra peut-être reprocher un manque de variété dans ses opportunités comme ils disent chez Ubisoft, mais il faut bien reconnaître que tout continue de fonctionner parfaitement. Ce qui est plus dérangeant, par contre, c'est le nombre de bugs hallucinant qu'il y a dans le jeu. Pourtant, la version qui nous a été fournie était accompagnée d'un patch, le même qui sera proposé le jour de la sortie du jeu. A croire que le lancement compliqué d'Assassin's Creed Unity n'aura pas servi de leçon.

 

LES TWINS

 

Assassin s Creed SyndicateOn vous prévient, la liste est longue comme le bras. Tout d'abord, Syndicate souffre d'un gros problème de framerate. Ce n'est pas du tout stable en effet, et on a pu relever certains ralentissements quand il y a du monde à l'écran. Même délire quand on scrute les textures : en plus d'être floues de temps à autre, elles s'offrent le luxe de s'afficher au dernier moment ; ce qui est également valable pour les PNJ qui, pour la plupart, poppent au fur et à mesure que l'on avance. On peut également parler des cuts scenes avec des personnages qui, subitement, deviennent invisibles, sauf les vêtements qu'ils portent pour que ce soit plus drôle. Mais le plus tragique, ce sont les scripts qui refusent de se lancer. A plusieurs reprises, nous avons dû redémarrer une mission parce qu'un personnage restait planté comme un piquet, alors qu'il était censé se diriger vers une zone précise. De quoi s'arracher les cheveux, vraiment. Sur le plan graphique, clairement, Assassin's Creed Syndicate évolue un cran en-dessous d'Unity. Les premières minutes sont même pénibles à vivre tant le tableau est terne, aliasé et sans âme. Heureusement, les choses s'améliorent quand on débarque à Londres et on retrouve certains effets visuels qui ont fait le charme de Paris. Cela dit, la claque n'est pas là en dépit d'une direction artistique séduisante ; il y avait matière à faire mieux. Du coup, cette fadeur se répercute sur l'ambiance qui est loin d'être des plus folles. On croise du monde, c'est vrai, mais ce n'est pas aussi vivant que d'habitude ; comme si une fatigue générale s'était emparée de la série. Et s'il était temps que l'éditeur français mette sa série en stand-by pour repartir sur de bonnes bases ? La question se pose, plus que jamais.

 


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