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Nul besoin de feindre l’étonnement : Asphalt 3D était voué à l’échec et ce, dès que les premières vidéos ont commencé à voir le jour sur la toile. Réalisation obsolète, contenu famélique, multijoueur limité et effet 3D relief inutile, une fois encore, le jeu de courses de Gameloft est bon pour la casse. C’est d’autant plus regrettable car le jeu affiche quelques qualités (prise en main aisée, sensations de vitesse très correctes) et qu’il aurait pu profiter du peu de titres disponibles au lancement de la 3DS pour tenter de séduire les joueurs. Enfin, encore faut-il que les développeurs se donnent les moyens de leurs ambitions…
- Sensations de vitesse présentes
- Prise en main aisée
- Circuits et véhicules variés
- Réalisation d'un autre âge
- 3D inutile
- Quelques baisses de frame-rate
- I.A. à côté de la plaque
- Trafic inexistant
- Multi uniquement en local
Sévissant sur consoles, smartphones et autres tablettes à la mode depuis plusieurs années maintenant, la série Asphalt n’est jamais parvenu à se faire un nom dans le monde du jeu vidéo. Un triste sort auquel est lié la qualité des jeux, pas vraiment au rendez-vous depuis ses débuts. Malgré tout, Ubisoft et Gameloft ne baissent pas les bras et comptent bien profiter de la sortie de la 3DS pour vendre quelques exemplaires supplémentaires, à défaut comme d’habitude de nous offrir un jeu digne de ce nom. Voici tout de suite notre test !
Qu’il vente, pleuve ou neige, le concept de la série Asphalt ne bouge pas d’un iota. A l’instar de tous les épisodes sortis à ce jour, Asphalt 3D nous invite à prendre le volant de véhicules de marque dans des courses effrénées se déroulant aux quatre coins du monde. De Paris à Los Angeles en passant par Athènes, Berlin, Hawaii, Rio de Janeiro, Tokyo ou bien encore Saint Tropez, le voyage est pour le moins dépaysant. Une sensation de variété à laquelle participe le choix éclectique des voitures puisqu’il est possible de monter à bord de déesses mécaniques telles que Maserati, Lamborghini, Pagani, Ferrari ou bien encore McLaren. Pour ce qui est du gameplay, la série imaginée par Gameloft n’a jamais fait dans l’originalité, plutôt dans l’efficacité. Reprenant un bout de Burnout (le système basé sur les récompenses liés aux accidents) par ci, un peu de Need For Speed (les courses-poursuites avec la Police) par-là et enfin un semblant de Ridge Racer (les drifts) également, on se retrouve avec un panaché de ce qui se fait de mieux dans la course automobile aujourd’hui. Des arguments flatteurs sur le papier mais qui prennent feu illico une fois le jeu lancé. Le désastre est en effet visuel dans un premier temps. Si l’on nous a longuement vanté les nouvelles capacités techniques de la 3DS, il semblerait qu’Asphalt 3D ne soit pas le bon candidat pour les mettre en valeur. Modélisation des véhicules ultra sommaire, environnements pour le moins cubiques, textures qui pixellisent, reflets sur la carrosserie absents, effets spéciaux quasiment inexistants et couleurs un peu ternes, on ne peut pas dire que cette adaptation soit des plus flatteuses. A cela s’ajoute également des baisses de frame-rate assez fréquents, qui polluent encore plus la fluidité de l’action et donc du plaisir de jeu. Mais les écueils ne s’arrêtent pas en si bon chemin puisque certaines incohérences accentuent encore plus le sentiment que le jeu a été développé à la hâte. La gestion des collisions par exemple est encore plus hasardeuse que celle de Gran Turismo 5, provoquant tantôt un beau crash, tantôt un arrêt complet de son véhicule et ce quelque soit la vitesse à laquelle on est lancé.
L’argument 3D relief n’est guère convaincant, à l’instar d’ailleurs de tous les jeux sortis le 25 mars 2011. L’effet manque singulièrement de profondeur et la voiture donne davantage l’impression de glisser sur le bitume que de rouler à toute berzingue."
En revanche, la maniabilité se montre de bonne facture, plutôt bien adaptée au côté arcade du jeu, tout comme les sensations de vitesse, bien présentes, surtout quand il s’agit d’activer la nitro. L’argument 3D relief n’est guère convaincant par contre, à l’instar d’ailleurs de tous les jeux sortis le 25 mars 2011. L’effet manque singulièrement de profondeur et la voiture donne davantage l’impression de glisser sur le bitume que de rouler à toute berzingue. L’I.A. a du mal aussi à masquer ses lacunes avec des concurrents souvent impassibles et des forces de l’ordre qui ne parviennent jamais à nous mettre en danger. Il ne faudra d’ailleurs pas compter sur la circulation pour mettre un peu de piment dans les courses, étant donné que le trafic est quasiment nul. Tant mieux quand on sait que la présence de trois ou quatres voitures à l’écran fait ralentir le jeu… Côté modes de jeu, ce n’est pas non plus la panacée. Carrière, Course Rapide et Multijoueur, Asphalt 3D manque clairement de contenu, même si la partie solo retiendra en haleine les joueurs pendant un certain temps. En effet, avec pas moins de 14 ligues différentes et des compétitions qui demandent de remplir des objectifs bien précis, il y a de quoi faire plaisir aux pilotes en herbe. En revanche, les amateurs de tuning risquent de tirer la tronche puisqu’ils ne peuvent modifier que la peinture, les stickers et le moteur. Dur. Quant au Street Pass, il ne s’agit que d’un simple outil pour s’échanger quelques ghosts, ce qui est bien peu quand on sait que les fonctionnalités sont censées développer la communauté. A ce sujet, sachez que le multijoueur n’est accessible qu’en local et trouver une connaissance en possession du jeu ne sera pas une mince affaire…