Test également disponible sur : Switch

Test ARMS : le nouveau jeu de la Switch qui met des droites ?

Test ARMS sur Nintendo Switch : un jeu qui met des droites ?
La Note
note ARMS 15 20

On n'attendait pas grand-chose d'ARMS et finalement, on est agréablement surpris. Surpris déjà par son gameplay qui se révèle être à la fois riche et exigeant. Alors certes, la prise en main est compliquée et il va falloir un certain temps d'adaptation pour notamment choisir entre une jouabilité au Joy-Con ou celle à la manette Pro, mais une fois passée cette zone de turbulences, on arrive enfin à prendre du plaisir. Clairement d'ailleurs, on sent que les commandes classiques ont été rajoutés à la dernière minute tant certains mouvements se révèlent être peu adaptés aux touches imposées (et qu'on ne peut nullement changer). Si le côté technique n'émoustillera pas grand monde, malgré un univers très coloré et propre, sachez que le jeu tourne en 1080p en mode TV avec un framerate vraiment correct. Mais c'est dans le contenu que ARMS arrive à faire ses preuves, avec de nombreuses options de jeu en multi et des modes qui sont là pour varier l'expérience. En vrai, la vraie force d’ARMS, c'est de pouvoir proposer quelque chose qui intéressera à la fois les novices et les joueurs ayant déjà une petite expérience des jeux de baston. Espérons maintenant que le jeu parvienne à susciter l'intérêt avec le temps...


Les plus
  • Gameplay plutôt riche
  • Techniquement honnête
  • Contenu conséquent
  • Accessible à tous types de joueurs
Les moins
  • Des commandes dont on n'arrive pas à se satisfaire
  • Impossible de modifier les touches
  • Aucun menu d'options
  • La bande-son est pénible
  • Le mini-jeu du basket est mal fichu


Le Test

Dévoilé la première fois lors de l’événement Nintendo Switch du Grand Palais en janvier dernier, ARMS s'est révélé être davantage une démo technologique qu'un vrai jeu, ayant pour but de nous montrer tout le potentiel des Joy-Con et de ses fonctionnalités liées au motion gaming. Seulement voilà, à l'image de 1-2 Switch, ARMS est vendu au prix fort, ce qui pose une sérieuse question : sommes-nous en présence d’un vrai jeu disposant d’arguments solides et d’un gameplay de qualité ou s’agit-il encore d’une démo payante visant à donner un coup de jeune au motion gaming qui ne fait plus rêver grand monde ? Verdict dans notre test.


ARMSVéritable phénomène de société en 2006 lors de la sortie de la Wii, le motion gaming ne fait malheureusement plus rêver les joueurs. Il faut dire qu'avec le temps, on s'est rendu compte qu'il était difficile de proposer un gameplay de qualité quand les mouvements aériens restent toujours hasardeux. Alors oui c'est vrai, la démocratisation de la réalité virtuelle a permis au motion gaming de revenir sur le devant de la scène, et certains jeux comme Farpoint (et son Aim Controller) ont prouvé que bien utilisé, il peut faire des étincelles. Mais n'oublions pas qu'avoir un casque VR devant les yeux change quelque peu la donne. Nintendo semble d’ailleurs en avoir pris conscience puisque lors de la preview à laquelle ont pu assister les journalistes le mois dernier, le jeu était présenté avec la manette Pro de la Switch. Une caution hardcore qui semble indiquer que l’éditeur a d’autres ambitions pour ARMS que de servir de simple démonstrateur. Lors de notre premier match, on a donc choisi de s’attaquer au problème en utilisant le motion gaming. Joy-Cons en mains, la maniabilité du jeu s’avère assez intuitive. Les boutons de tranche qui se situent alors sous le pouce servent à sauter et à dasher, tandis qu’on se bat en envoyant des droites vers son écran. On peut même modifier la trajectoire initiale de son coup en opérant une rotation du poignet, ce qui permet de faire dévier le poing vers la droite (ou la gauche) avec une précision assez inattendue. Malheureusement, cette finesse fait grand défaut lorsqu’il s’agit de se déplacer. En effet, on doit incliner les manettes en même temps dans la direction souhaitée, et le moins que l'on puisse dire, c’est que l’efficacité des commandes est pour le moins aléatoire. Si parfois il faut s’acharner et exagérer grandement le mouvement pour arriver à ses fins, même lorsque le système ne répond pas trop mal, on n'a jamais la sensation que le personnage obéisse au doigt et à l'oeil. Dommage, car c’est finalement l’un des seuls écueils rencontrés par cette approche motion gaming qui a clairement été développée spécialement pour le jeu.

AUX ARMS CITOYENS !

ARMSPour notre seconde partie, nous sommes passés sur la manette pro de la Nintendo Switch, afin de découvrir ce qu’on attendait comme le versant "hardcore gamer" du jeu. En effet, la logique aurait voulu que le motion gaming des Joy-Cons vise les après-midis familiaux, tandis que la manette à l’ancienne reste la chasse gardée des puristes du jeu de baston. Avec un stick sous le pouce, les déplacements sont immédiatement transfigurés. Le personnage est alors bien plus réactif et la précision lors des déplacements est grandement améliorée, ce qui facilite bien les choses lors de certains combats. Néanmoins, on sent que ce type de commandes est arrivé plus tard dans la liste des préoccupations des développeurs. On a même l’impression que ce support manette a presque été ajouté à l’arrache, puisqu'il est totalement impossible de modifier les actions attribuées à tel ou tel bouton. Un constat désolant dans la mesure où les commandes ne sont pas forcément optimales. Selon le manuel du jeu, les boutons B et A sont attribués aux coups, tandis que la touche Y sert à l’esquive et X au saut. Un choix des plus discutables, même si on peut heureusement envoyer des droites et des gauches avec les gâchettes respectives. Toujours est-il qu'il faut composer avec ces boutons de saut et d’esquives diablement peu pratiques ; un comble quand on sait que ce sont des éléments clefs dans le jeu. Même chose pour la mise en garde qui, si elle est assez rapide au Joy-Con, est bizarrement moins véloce lorsqu’on appuie sur le stick gauche. Enfin, sachez que pour rediriger les poings une fois le coup lancé, le Pro Controller demande de jouer du stick droit, celui qui est déjà asservi aux déplacements. La conséquence de cet usage multiple, c'est que si vous envoyez en coup pendant un déplacement, votre poing partira dans la même direction que votre mouvement, à moins de relâcher immédiatement le stick. Le genre de truc qui peut rapidement mettre les nerfs.

Néanmoins, on sent que ce type de commandes est arrivé plus tard dans la liste des préoccupations des développeurs. On a même l’impression que ce support manette a presque été ajouté à l’arrache, puisqu'il est totalement impossible de modifier les actions attribuées à tel ou tel bouton.

 

ARMSImpossible pour nous donc de déterminer un système de commande qui présente un net avantage par rapport à l'autre, sachant qu’on peut également jouer avec les Joy-Con fixés à la Switch, ou avec un seul Joy-Con par joueur. Sorti de ces problèmes de maniabilité, ARMS est un jeu plutôt complet qui offre un contenu qu’on n’attendait clairement pas. On dispose des modes "Grand Prix" et "Versus", de deux modes multi en ligne (avec ou sans classement), d’un mode spécial pour retrouver ses amis Nintendo Network, et enfin d’un mode local pour connecter plusieurs machines sans passer par Internet. Le mode "Grand Prix" s’assimile à la campagne solo et propose un championnat de 10 matchs qu’il faudra jouer avec chaque personnage, ce qui permet de découvrir toutes les subtilités de gameplay inhérentes à chaque arène et à chaque combattant. Sur ce point, ARMS est assez généreux puisqu’on dispose de 10 personnages bien différents proposant un gameplay unique. Ninjara le ninja est par exemple un personnage très rapide, qui peut se téléporter lorsqu’il esquive pendant un saut, ou lorsqu’il bloque une attaque. Twindelle peut charger ses armes lorsqu’elle esquive pendant un saut, ce qui ralentit ses adversaires, tandis que le lourd Master Mummy peut encaisser des coups sans jamais finir groggy et regénérer son énergie lorsqu’il est en garde. Vous l’aurez compris, le nombre de combinaisons est assez incroyable.

UN JEU QUI A LE BRAS LONG

ARMSCeci est vrai à plus forte raison qu’on peut choisir les armes de son personnage, trois sont disponibles par défaut, mais on peut en acheter de nouvelles (30 au total) en utilisant les deniers accumulés lors de nos victoires dans les divers modes de jeu. Très tactique, le gameplay est exigeant et nécessite une véritable compréhension des possibilités de son personnage, de l’adversaire et de l’arène. Chaque zone dispose en effet de ses spécificités qui aident généralement les capacités du héros qui lui sont propres. Master Mummy peut ainsi faire apparaître un trampoline qui accélère ses déplacements au centre de son arène, ce qui ne sera pas du luxe quand on sait qu'il se déplace lentement. Ninjara dispose quant à lui d’une zone de combat en escalier donnant l’avantage au combattant placé en hauteur, tandis que Spring Man voit son ring entouré de jumpers qui permettent de prendre une altitude incroyable. Même chose au niveau des attaques, puisque les choppes et les coups iront plus ou moins vite en fonction du combattant choisi ; même la contre-attaque est variable. En effet, avec deux personnages du même gabarit, porter un coup en même temps annulera l’attaque, les deux poings tombant au sol. En revanche, avec un personnage grand format comme Master Mummy ou équipé d’une arme lourde comme le démolisseur ou l’électrochoc (de grosses boules de démolition), rien ne pourra arrêter votre attaque. Bref, vous l’aurez compris, ARMS dispose d’un gameplay très riche qui nécessitera de nombreuses heures de jeu avant d’être pleinement maîtrisé.

 

ARMSARMS dispose aussi d’autres modes de jeux assez rafraîchissants, comme ces parties de volley-ball qui demande de frapper la balle pour l’envoyer de l’autre côté, ce qui est un excellent entraînement au timing des attaques. En fonction de l’angle de frappe, on peut même donner des effets à la balle et on devient vite accro à ce mini-jeu qui est réellement amusant. Même chose avec le mode "Cibles" où la quête d’un high score devient presque obsédante. Ici, des cibles émergent du sol, et plus on en détruit, plus on marque de points, sachant que l’adversaire se situe en face de nous et qu’il convoite le même objectif. Ici, l’art de la guerre sera de réussir à effectuer une choppe ou à placer une droite qui laissera l’adversaire groggy juste avant que les cibles n’apparaissent, ce qui permet d’avoir quelques secondes de tranquillité pour marquer. Génial ! Le jeu propose aussi un mode "Survie" dans lequel il va falloir tenir le plus longtemps possible contre des vagues d’ennemis à la difficulté croissante, ce qui devrait attirer les adeptes du scoring. Enfin, on est un peu plus réservé sur le mode "Basket-ball" qui consiste à attraper l'adversaire afin de marquer des paniers avec le corps du malheureux. Comme dans le vrai sport, plus on est proche du panier, plus on a de chances de marquer, mais moins on inscrit de points. Les shoots à 3 points hors de la raquette sont donc les plus rémunérateurs, mais aussi les moins susceptibles de rentrer, car une fois l’ennemi attrapé, on ne dispose d’aucun moyen de visée, et la réussite devient alors plus ou moins aléatoire en fonction du placement de notre personnage. Bref, on a vu mieux et surtout plus fun.


Réagir à cet article Réagir à cet article


Autres articles

ARMS : la mise à jour 5.1 est disponible, voilà ce qu'elle apporte Les possesseurs d'ARMS sur Switch seront certainement ravis d'apprendre que la mise à jour 5.1 est dès à présent disponible. 01/02/2018, 17:27
ARMS : découvrez le Dr. Coyle en vidéo, la nouvelle combattante qui arrive avec la mise à jour 5.0 Afin d'attaquer au mieux les vacances de Noël, Nintendo accueille un nouveau personnage dans ARMS avec la mise à jour 5.0. Connue sous le nom de Dr. Coyle, la combattante dévoile ses attaques en vidéo. 22/12/2017, 10:11