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Comme le disent les fans devant l’incapacité de la presse française à délivrer des verdicts positifs aux jeux de la série : "peu de personnes savent apprécier Armored Core". Pas faux. Ceux-là pourront donc toujours se faire plaisir à moindre frais.
- Petit prix
- Une double galette pour une durée de vie en acier
- Donne envie de jouer à Zone of The Enders
- Techniquement pas impressionnant
- Une série toujours aussi peu dynamique
- Calculateur et froid comme un boulier
- Toujours pas de mode en ligne pour l’Europe
Toujours en retard et toujours dans la discrétion, Armored Core fait son retour en Europe grâce à Nobilis qui assure la distribution de cette double galette à petit prix. Synthèse.
Test vite-vu
Apparue à la fin des années 90, la simulation de mechas patauds de From Software à déjà connu plusieurs fois les honneurs d’une descente au sein de nos frontières, sans jamais pour autant se démocratiser. Armored Core : NEXUS, malgré son petit prix de circonstance, ne devrait pas bouleverser la donne. Vendu à seulement 20€, on l’imagine déjà distribué à raison de 3 exemplaires par départements, juste histoire de sustenter les quelques aficionados. Nul doute que les combats de robots puissent potentiellement offrir des possibilités captivantes. D’ailleurs, Konami et Sega pour ne citer qu’eux l’ont déjà montré chacun à leur façon et avec autant de dynamisme que de classe, dans Zone of The Enders ou Virtual On. Jouer à un Armored Core après ça, c’est un peu la même chose que l’exécrable sonnerie qui vous kidnappe d’un rêve cotonneux. Périlleux exercice, il vous faudra customiser votre avatar de la tête aux pieds en passant par les armes et le propulseur, chacune des pièces de votre AC doit faire l’objet d’un équilibre minutieux pour ne pas se retrouver trop vite en surchauffe, ou simplement en situation de surpoids. Il est en effet très facile de disposer d’une puissance de feu optimale, mais sur un robot pachydermique celle-ci deviendra complètement obsolète face à un grand nombre d’adversaires véloces. Le souci c’est que les menus d’optimisations de l’AC sont plutôt austères et bourrés de statistiques en anglais plus ou moins indigestes. Une interface surchargée qui ne motive pas vraiment à l’ouvrage. D’autant qu’une fois dans l’action, Armored Core : NEXUS n’est rien de plus qu’un jeu de tir assez vulgaire avec ses missions nombreuses, mais très concises et redondantes, et dont le briefing se réduit à indiquer quoi protéger et qui tuer. Pourquoi se la jouer technicien du futur et régler son engin à la goutte d’huile près si c’est pour se contenter de faire le bourrin une fois sur le terrain ? Pour le reste, les habitués resteront en terrain connu, et en auront pour leur argent via cette double galette qui réunit d’une part des missions inédites (EVOLUTION) et d’autres liftées pour l’occasion issues des précédents épisodes (REVOLUTION), sachant que tous les statistiques du joueur et de son AC peuvent se permuter d’un disque à l’autre. Le tout surnage dans cette inimitable ambiance technoïde pleine de comptes rendus impersonnels, dénuée de toute présence charnelle, et accompagnée du dernier best of des mélodies composées aléatoirement par une boîte à rythme roumaine.