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Test ArmA II sur PC

Test ArmA II
La Note
note ArmA II 16 20

Entre la sortie d'Operation Flashpoint et celle d'ArmA : Armed Assault, près de six années s'étaient écoulées. On pouvait donc craindre que cet ArmA II développé en moins de deux ans ne soit qu'une resucée de son prédécesseur, au contenu à peine digne de celui d'une simple extension. Au final, il n'en est absolument rien ! Plus grand, plus beau, plus riche, ArmA II mérite amplement qu'on investisse à nouveau quelques deniers pour se le procurer. A condition de savoir supporter les bugs et, surtout, d'aimer les aventures difficiles et réalistes. Son gameplay sans concession et son ambiance réaliste réservent le jeu aux véritables nostalgiques du service militaire ! Si vous faites partie de ceux-là, n'hésitez pas une seule seconde car il n'y a pas mieux sur le marché. Et il n'est même pas certain que la sortie d'Operation Flashpoint 2 en fin d'année puisse changer la donne...


Les plus
  • Simulation réaliste
  • Contenu très copieux
  • Terrain de jeu immense
  • Bien plus joli que le premier ArmA
Les moins
  • Trop de bugs
  • Difficile à prendre en main
  • Maniabilité des avions
  • Quelques problèmes de traduction


Le Test

Pour Bohemia Interactive, tout a commencé en 2001 avec la sortie d'Operation Flashpoint, une simulation militaire extrêmement pointue. Les relations entre développeurs et éditeurs étant ce qu'elles sont, le studio tchèque a fini par se séparer de Codemasters pour confier sa destinée à 505 Games, abandonnant par la même occasion la licence qui avait fait sa renommée. Qu'à cela ne tienne, le duo ainsi formé a sorti en 2007 l'excellent ArmA : Armed Assault, dont la filiation avec Operation Flashpoint était évidente et bienvenue. ArmA II peut-il faire encore mieux ?


Comme son prédécesseur, ainsi qu'Operation Flashpoint en son temps, ArmA II se voit le plus souvent rangé dans la catégorie des FPS, faute de mieux. Mais en vérité, la production de Bohemia Interactive est bien plus que cela. S'il est certes possible d'incarner un soldat d'infanterie en vue subjective, cette activité est bien loin de représenter l'ensemble du jeu. D'une part, parce qu'il est permis de passer à tout moment en vue à la troisième personne. Ensuite, parce que le jeu pullule de véhicules empruntables à volonté. Les développeurs en annoncent 136 différents, parmi lesquels 80 véhicules terrestres, huit bateaux, deux motos et même un vélo. Sans oublier bien sûr les hélicoptères et avions, dont un aéronef à décollage vertical qui ne se laisse vraiment pas maîtriser facilement. Malgré la présence d'une fonction de vol stationnaire automatique, les véhicules aériens demandent d'ailleurs tous du doigté et ne se maîtrisent qu'après une longue période d'apprentissage. Cette exigence est assez représentative du jeu dans son ensemble, qui se veut fidèle au monde réel et ne sacrifie donc  jamais l'aspect réaliste de la simulation sur l'autel du confort. Preuve en est qu'un simple char peut être utilisé de trois façons différentes selon qu'on occupe le poste de conducteur, mitrailleur, commandant, ou encore que la gestion du temps implique parfois de devoir attendre avant d'agir, ou au contraire de se précipiter avant qu'il ne soit trop tard. On peut d'ailleurs retrouver ce caractère temporel dans l'une des principales nouveautés de ce second épisode : le système de soins. Désormais, recevoir une balle n'est plus forcément synonyme de game over, il arrive qu'on se retrouve simplement à terre, la vue brouillée et dans l'incapacité de se mouvoir. Il n'y alors rien d'autre à faire qu'appeler à l'aide via le menus d'actions et attendre, parfois plusieurs minutes, qu'un de nos coéquipiers trouve le temps de venir nous prodiguer les premiers soins. A l'inverse, on peut également remettre sur pied un collègue blessé, et même le traîner ou le porter à l'abri des échanges de balles, afin de ne pas subir immédiatement le même sort que l'homme censé bénéficier de notre aide.

 

ArmA prend du galon

 

Parmi les autres améliorations figure un système de conversation qui permet de dialoguer avec certains personnages non joueurs, enrichissant ainsi le champ des interactions possibles et donc le déroulement de la campagne solo. On peut également noter l'apparition de sauts en parachute complets, où l'on doit diriger jusqu'au sol notre soldat, et l'arrivée d'une touche de "saut", qui permet de grimper par dessus les obstacles. De quoi parcourir avec encore plus de liberté les 225 kilomètres carrés de terrain mis à notre disposition ! L'aspect technique a également progressé notablement puisque le nouveau moteur 3D gère la profondeur de champ ainsi que les hautes luminosités. Habituellement, ces effets sont utilisés pour impressionner le joueur et lui en mettre plein la vue. Ici aussi, mais l'expression est à prendre au pied de la lettre puisque le soleil peut se refléter sur notre viseur selon notre positionnement, et qu'on peut se retrouver éblouis lorsqu'on quitte un endroit sombre pour un lieu situé en plein soleil. Dans un jeu où la moindre imprécision peut être fatale, ces éléments doivent être pris en compte par le joueur et dépassent donc les simples considérations esthétiques. Cependant, la qualité graphique d'ArmA II n'est pas loin d'égaler par moments celle de Crysis, et ce malgré la présence d'un effet de flou assez étrange lorsqu'on bouge rapidement la souris. Mais l'environnement géopolitique du jeu et les décors qui en découlent font surtout penser au premier STALKER. Le mode solo relate en effet des événements prenant place dans un pays imaginaire de l'ex-Union Soviétique : le Chernarus. Basé sur des relevés géographiques réels malgré sa nature fictive, il offre 350 kilomètres de routes et contient plus de 50 villes et villages ainsi que, pour l'anecdote, 726 949 arbres et 152 336 buissons. Toujours selon les développeurs bien sûr, nous ne nous sommes pas amusés à les compter un par un.

 

Parmi les autres améliorations figure un système de conversation qui permet de dialoguer avec certains personnages non joueurs, enrichissant ainsi le champ des interactions possibles et donc le déroulement de la campagne solo."

 

 

Paradoxalement, la campagne ne comporte que sept missions ! Mais on aurait tort de crier à la durée de vie famélique, car certaines d'entre elles peuvent parfois prendre plusieurs heures avant d'être achevées. De plus, une bonne replay value est assurée puisque les développeurs ont eu la bonne idée de parsemer la campagne de nombreux objectifs secondaires, de choix plus ou moins cornéliens à faire, avec en apothéose une aventure qui peut se terminer de six façons différentes (trois fins de défaite, trois fins de victoire). Mieux scénarisée qu'ArmA et mettant en scène des personnages plus charismatiques (que l'on retrouve parfois d'une mission à l'autre, et dont certains connaîtront même un destin funeste), la campagne principale d'ArmA II a tout pour plaire. Et elle est loin d'être le seul moyen d'occuper le joueur, qui se voit également gratifié en sus de sept scénarios indépendants. Par ailleurs, les huit didacticiels intelligemment mis en scène possèdent déjà à eux seuls une durée de vie plus qu'honorable. Ils couvrent l'ensemble des possibilités offertes par le jeu, des mouvements élémentaires aux options de haut-commandement et de construction de bases militaires, ces derniers éléments étant notamment utiles dans certains modes en ligne. Car oui, l'aspect multi n'est pas oublié, loin s'en faut ! Sont supportés des modes aussi variés que le deathmatch, le team deathmatch, la capture de drapeaux, le contrôle de secteurs ou encore la prise de zones. Il est même possible de vivre des aventures en coopération, à commencer par la campagne principale. D'autres seront rapidement disponibles à travers les nombreux mods et niveaux réalisés par la communauté, extrêmement active. La présence d'un éditeur intégré au jeu n'est pas étrangère à ce fait. Grenade sur le gâteau, ArmA II dispose d'une "Armurerie" où l'on peut examiner en détails tous les éléments du jeu (véhicules, armement, personnages...). Pour chacun d'entre eux trois options : visualisation d'une scène où il est mis en valeur, simple observation grâce au mode "Afficheur", essayage en bonne et due forme sur le terrain. Cette dernière option donne même parfois lieu à des défis (survivre à une attaque, voler du matériel...) qui, si on les réussit, octroient des points permettant de débloquer d'autres éléments.  Une bonne idée qui rallonge encore plus la durée de vie globale du produit ! Plus abouti et plus complet que tous les autres titres du genre, Arma II pêche toutefois par une présence trop importante de bugs majeurs. Qu'il s'agisse de problèmes d'IA ou de scripts, ils sont généralement aléatoires et empêchent parfois de valider un objectif ou de terminer une mission. Des patchs plus ou moins salvateurs sont d'ores et déjà disponibles, mais même avec ces rustines  il ne faut pas s'attendre à une finition digne d'une grosse production hollywoodienne. On pourra également pointer du doigt la localisation, qui zappe certains sous-titres et se permet à l'occasion quelques énormités du genre "prendez ce point d'observation". Une chose est sûre : si vous êtes à la recherche d'une simulation militaire captivante, "prendez" Arma II, il n'y a pas mieux !




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