Test également disponible sur : PSP

Test Archer Maclean's Mercury

Test Archer Maclean's Mercury
La Note
note Archer Maclean's Mercury 13 20

Amusant car assez nouveau dans son genre, Mercury réussit sans problème à captiver l’attention des joueurs durant les trois premières heures de jeu. Passé cette durée, la répétitivité des opérations prend le dessus et on se résigne assez brusquement à éteindre sa PSP face à un puzzle un peu trop compliqué à résoudre. Mercury reste cependant une alternative sympa à Lumines en attendant de nouveaux arrivants dans le secteur.


Les plus
  • Concept intéressant
  • La variété des plateaux
Les moins
  • Assez répétitif dans l'ensemble
  • Multijoueur anecdotique
  • Absence de sauvegarde automatique
  • Un jeu qui manque de couleurs


Le Test

Pas facile pour un jeu de la trempe de Mercury de se faire remarquer parmi les nombreux blockbusters qui escortent la sortie de la PSP en Europe. Loin des graphismes claquants et des bandes-son explosives qu’on a l’habitude d’apprécier sur la 16/9 de Sony, le titre de Awesome Studios mérite tout de même qu’on s’y attarde un peu, juste le temps d’une réflexion.


De manière générale, à la sortie d’une nouvelle console sur le marché, il est rare que notre premier choix se porte sur un jeu de réflexion dénué de tout artifice pyrotechnique, dont le but liminaire est d’en foutre plein la vue tout bêtement. Comme tout jeu de sa catégorie, Mercury traîne avec lui ce lourd fardeau qui l’empêche ainsi d’être aux premières loges. Pourtant, ce dernier possède quelques atouts de charme pour appâter le chaland. Une bille de mercure, une myriade de plateaux parsemés d’obstacles différents, une jouabilité enfantine et quelques idées originales, voilà comment on peut résumer en deux-quatre-six le concept de Mercury.

 

Mercure au chrome

 

Dans ce jeu de réflexion pour le moins atypique, le joueur ne contrôle pas la bille de mercure, contrairement aux premières idées reçues. Non en fait, à l’instar de Super Monkey Ball, toute l’astuce se situe au niveau du plateau, l’élément que l’on va s’amuser à faire pivoter dans tous les sens dans un espace en trois dimensions. Le but du jeu est simple : faire avancer sa goutte de mercure d’un point A à un point B dans un temps imparti. Fastoche sur le papier, l’exercice s’avère être bien plus corsé sur le terrain et cette difficulté ira crescendo au fil des tableaux qu’on enchaînera. Au nombre de 72, chaque plateau est unique et il faudra conjuguer sa matière grise à son agilité afin de déplacer la bille de mercure dans un espace confiné et souvent alambiqué. Non seulement, il va falloir jouer les équilibristes mais en outre, il sera nécessaire de gérer la masse de la matière liquide, qui a la fâcheuse tendance à se scinder en plusieurs parties dès lors qu’elle rencontre des objets plus ou moins coupants. Gare aussi à ne pas trop perdre de mercure en cours de chemin car il vous sera demandé de parvenir au point d’arrivée avec une quantité suffisante et minimum pour espérer passer au tableau suivant.

 

Freddy Mercury

 

D’autres épreuves vous demanderont de passer par des ateliers de peinture afin de s’approprier une couleur, indispensable pour activer l’ouverture d’une porte ou d’un sasse. Plus sournois encore, certains plateaux disposent de plusieurs ateliers de peinture qui permettront de mélanger plusieurs teintes en assemblant les segments de mercure. Une fois le dégradé obtenu, il ne reste plus qu’à se diriger vers la balise en question pour l’actionner et passer sans encombre. Très vite, le temps prendra le pas sur le reste du jeu car chaque épreuve est minutée et chaque échec se soldera par une remise à zéro total. Et répéter inlassablement les mêmes mouvements met rapidement les nerfs à rude épreuve, exercice néanmoins idéal pour mesurer son sang-froid et sa patience face à la difficulté. Si sur les 72 tableaux proposés, chacun dispose d’un cas de figure unique, la variété des actions, quant à elle, affiche rapidement ses limites. On se surprend à exécuter les mêmes mouvements et malgré l’ajout d’obstacles nouveaux à chaque puzzle, l’intérêt de Mercury ne décolle jamais vraiment pour s’imposer comme un titre incontournable du lancement de la PSP. Même le mode multijoueur (deux joueurs maximum) qu’on espérait plus inventif n’a finalement rien de bien sexy.




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