Test également disponible sur : PC - X360 - PS3

Test Aliens vs Predator sur PS3

Test Aliens vs Predator
Les Notes
note Aliens vs. Predator 14 20 note multi-utilisateurs Aliens vs. Predator 4 5

Porté par trois gameplays différents, Aliens vs. Predator est un titre assez plaisant à jouer, en solo comme en multi. Hélas, sa réalisation technique le réserve aux fans de la licence. Si les bugs sont relativement rares (en solo nous avons été une seule fois bloqués dans notre progression par un script qui refusait de se déclencher), l'environnement graphique général n'est tout de même guère enthousiasmant. L'architecture des niveaux et le scénario n'ayant rien d'extraordinaire non plus, seule l'ambiance oppressante et la perspective d'incarner l'une des deux bestioles légendaires sauvent le titre, qui doit être pris pour ce qu'il est : une série B qui ne marquera pas l'histoire du jeu vidéo mais qui défoule durant quelques heures.


Les plus
  • Trois gameplays différents
  • Respect des univers Alien et Predator
  • Campagnes interconnectées
Les moins
  • Graphismes datés
  • Scénario sans guère d'intérêt
  • Réutilisation des maps


Le Test

Entre le studio Rebellion et la licence Aliens vs. Predator, c'est une affaire qui roule ! Déjà à l'oeuvre sur la première version sortie en 1994 sur la défunte Jaguar d'Atari, les anglais ont également réalisé la mouture PC de 1999. Cette année, ils récidivent une fois de plus dans leur exercice favori avec un Aliens vs. Predator de nouvelle génération. Un gage de qualité ? Pas sûr, car Rebellion c'est aussi le studio responsable des très mauvais Rogue Warrior et Shellshock 2 : Blood Trails...


Si le titre du jeu fait immanquablement penser à un duel entre terrifiantes créatures, c'est en réalité un ménage à trois qui nous est proposé puisque les humains se retrouvent systématiquement pris à partie dans les affrontements entre aliens et predators. Passons rapidement sur le scénario, qui ne présente absolument rien de passionnant et sert juste de prétexte à réunir les trois races en un même endroit. En l'occurrence, il s'agit d'une planète extra-solaire abritant quelques temples mystérieux. La campagne solo est divisée en trois sections distinctes, une pour les humains, une pour les xénomorphes et une pour les chasseurs. Cet agencement a ceci de bon qu'il nous permet d'observer la même histoire sous trois angles différents, puisque les événements auxquels on participe se déroulent en parallèle les uns des autres. En contrepartie, on n'a vraiment pas l'impression de voir du pays car les mêmes maps sont réutilisées sans cesse, y compris dans le mode multi. Agréable par nature, le changement de point de vue n'offre tout de même pas une sensation de renouvellement suffisante. Il faut dire aussi que l'architecture des niveaux et les graphismes sentent quelque peu le réchauffé. Techniquement, on a rarement le sentiment de se retrouver face à un titre de 2010. Si les modélisations et les textures sont bien supérieures à celles des premiers volets, elles sont tout de même loin d'atteindre le niveau des hits d'aujourd'hui. Les défauts que nous avons énuméré jusqu'ici ne laissent aucun doute : le jeu convaincra surtout les fans des licences cinématographiques évoquées. En effet, force est de reconnaître que les univers SF d'Alien et de Predator sont plutôt bien respectés et donc qu'il est forcément plaisant de se retrouver aux commandes de ces créatures. La plus grande force du jeu réside d'ailleurs dans la multiplicité du gameplay, qui varie sensiblement selon la race choisie.

Le Marine peine

Petit être fragile dépourvu d'excroissances naturelles réellement impressionnantes, le Marine ne peut compter que sur son arsenal pour survivre. De la mitrailleuse au fusil à pompe, les grands classiques de l'armement sont au rendez-vous. On retiendra plus particulièrement cet énorme gun capable de détecter automatiquement les formes en mouvement et qui permet donc d'arroser à l'envie sans vraiment se préoccuper de la visée. Hélas, les munitions ne sont pas infinies et ce fusil techno-magique occupe deux emplacements d'arme sur les trois autorisés. Sachant que le premier d'entre eux est dévolu au simple pistolet, le sentiment de sécurité engendré reste tout relatif. Dépourvu de vision spéciale, le pauvre humain doit d'ailleurs le plus souvent garder sa lampe torche allumée afin de mieux repérer les ennemis susceptibles de se cacher dans le noir. Et lorsque lui vient l'envie d'utiliser un stimulant pour faire remonter sa vie, il lui faut au préalable s'assurer que personne ne viendra lui mettre le grappin dessus. Car à l'instar de Far Cry 2, Aliens VS Predators nous gratifie d'une animation détaillant l'opération de piqure, ce qui s'avère plus réaliste qu'un boost instantané et empêche donc de se soigner en plein combat. Signalons au passage que l'aspect "body awareness" est assez développé puisqu'on peut apercevoir nos jambes si l'on regarde en bas et que l'ouverture à la main de certaines portes coincées donne une nouvelle fois lieu à une animation détaillée. Enfin, le sentiment d'insécurité permanent est renforcé par le désormais classique détecteur de mouvements, qui nous gratifie de signaux sonores de plus en plus rapprochés et forts lorsqu'une créature vient vers nous. Ajoutez à cela une fonction de sprint bien trop courte, la nécessité d'éviter l'acide qui s'échappe des cadavres aliens, le fait que réaliser un tir à la tête sur les androïdes de sécurité ne les freine en rien, et vous comprendrez que jouer le Marine est sans conteste la plus flippante des trois expériences de jeu proposées. Seul lot de consolation : la possibilité de récupérer des journaux audio disséminés dans les niveaux, façon Bioshock, afin de mieux comprendre les évènements en cours.

Alien, je m'appelle Alien

Encore moins résistants que les Humains, les xénomorphes ont tendance à décéder à la moindre balle reçue. Pourtant, leurs pouvoirs spécifiques dégagent un sentiment de puissance bien supérieur à celui des Marines. Tout d'abord, leur vision grand angle permet non seulement de scruter efficacement les décors mais également d'observer les silhouettes humaines à travers les murs et de repérer plus facilement les predators. De plus, ils disposent d'une vitesse de déplacement extrêmement rapide qui, de base, correspond grosso-modo à celle du Marine en plein sprint. Et lorsqu'il enclenche son mode de déplacement maximum, il ne faut qu'un instant à l'alien pour rattraper à coup sûr une créature en fuite. Cette célérité lui permet également d'approcher les ennemis par surprise, dans le dos, et d'opérer des exécutions silencieuses imparables et extrêmement gore. Qu'il s'agisse d'arracher une tête et une colonne vertébrale, de percer des yeux, d'éventrer ou de contaminer à l'aide d'un "face hugger", le xénomorphe a une imagination sans borne et nous propose de nombreux "finish him" différents. Il dispose de plus d'un mode de vision tactique, qui lui permet de repérer plus facilement ses objectifs et les conduits de ventilation à emprunter. En effet, en bon adepte de l'escalade, l'alien n'hésite pas à grimper aux murs ou au plafond, pour mieux surprendre ses adversaires. Enfin, il lui est conseillé de briser les lumières dès que possible, afin de réduire la luminosité ambiante et garder ainsi un avantage tactique certain. Très plaisant à jouer, l'alien dispose cependant de la campagne la plus courte. Il faut dire qu'il n'est pas simple de scénariser de manière crédible les motivations d'une créature aussi bestiale et que son extrême vélocité a tendance à sacrément réduire la taille subjective des niveaux, que l'on parcoure de long en large très rapidement.

Moi c'est Predator, cherche pas t'as tort

Incontestablement la plus complète des classes, le Predator demande un certain temps d'adaptation avant de pouvoir être maîtrisé à 100%. Son principal atout est bien entendu sa fonction de camouflage, qui lui permet de se rendre quasiment invisible au commun des mortels. Il peut également imiter la voix d'un humain afin d'en attirer un autre où il le désire, et mieux le surprendre. Dotés de deux modes de vision alternatifs, il peut tout aussi bien repérer les Humains grâce à leur signature thermique que les aliens dissimulés dans l'obscurité. Le tout en bénéficiant de trois niveaux de zoom ! Aussi bon en embuscade et en discrétion qu'en combat, le Predator dispose par ailleurs d'un arsenal extrêmement puissant. Le tir plasma lui permet d'allumer les ennemis à distance, les mines de proximité de leur tendre des pièges et le disque de combat d'en allumer plusieurs à la fois pour peu qu'il sache correctement guider l'ustensile. Mais l'arme la plus performante est sans conteste la lance, capable de tuer en un seul coup la plupart des ennemis. La campagne solo nous fait découvrir progressivement les différents atouts du Predator, ce qui assure d'une montée en puissance bien agréable. Pour autant, il ne faut pas croire qu'en multi ce personnage soit imbattable. S'il constituera très certainement la classe privilégiée par la majorité des joueurs, certains d'entre eux risquent tout de même d'être submergés par le nombre de possibilités. Un bon chasseur doit toujours être en mouvement, savoir placer rapidement ses indicateurs de saut pour se rendre en un bond d'un endroit à un autre, gérer efficacement ses niveaux d'énergie en plus de sa vie, alterner sans cesse entre le camouflage, les différents mode de vision et les nombreuses armes... Une tâche pas forcément de tout repos qui nous rappelle que sans maîtrise, la puissance n'est rien !





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Fabien Pellegrini Fabien Pellegrini
Journaliste / Pigiste en exil
le lundi 15 février 2010, 16:15




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