Test également disponible sur : PC - X360 - PS3

Test Aliens Colonial Marines sur PS3 sur X360

Test Aliens Colonial Marines sur PS3
Les Notes
note Aliens Colonial Marines 6 20 note multi-utilisateurs Aliens Colonial Marines 2 5
Fruit d'un développement chaotique,  Aliens Colonial Marines le rappelle à chaque minute. Fidèle à l'univers de la série de films, il ne peut vraiment se raccrocher qu'à cette dimension pour légitimer une session de jeu. Relique du début des années 2000, le jeu de Gearbox, TimeGate et autres est un FPS vieillot dans tout ce qu'il propose. Une structure binaire, une réalisation dénuée de toute finesse, des dialogues bourrés de poncifs et de morale de Marines, et surtout une I.A désastreuse. Un terreau acide où rien ne semble vouloir pousser et ce même si quelques séquences efficaces se laissent jouer et si la toute fin donne un léger coup de boost à l'implication du joueur. Mais rien qui ne puisse rattraper le gâchis qui s'anime péniblement sur l'écran.  Cette chose qui est train de naître entre vos côtes, ce poids pesant et étouffant n'est pas un chestburster. C'est de l'ennui.
Retrouvez plus bas la suite de notre test d'Aliens Colonial Marines

Les plus
  • Respect de l'univers visuel
  • Un ou deux passages efficaces
  • Le multi correct à très petites doses
Les moins
  • Graphiquement très limite
  • Feeling des armes inexistant
  • Scénario incohérent et foireux
  • Gameplay vieillot
  • Level-design basique au possible
  • Les Aliens débiles
  • Les homme de Weyland débiles
  • Une I.A. débile
  • Les checkpoints posés à la va-vite
  • Le festival du bugs
  • Des nouvelles races d'Aliens ridicules
  • Des scritps qui bloquent le jeu
  • What else ?


Le Test
Projet aussi compliqué à accoucher qu'un Marines après deux heures de gestation d'un joli bébé Xenomorphe hyperactif, Aliens Colonial Marines est une sorte de patate chaude qui est passée entre toutes les mains. Gearbox Software, TimeGate pour les principaux acteurs et quelques autres participants censés alléger un développement qui aura duré de trop longues années. Des allers-retours, des abandons, de la récupération... Bref, des étapes pas vraiment saines dans la conception d'un jeu. Certains peuvent s'en sortir en misant sur un univers fort ou encore un gameplay solide, malgré les aléas et les problèmes de gestion de projet. Dans les yeux des fans brille la lueur du petit miracle qui sera le leur, d'un doigt balancé au visage du destin. Peut-être que Aliens Colonial Marines sera finalement épargné. Peut-être que ce n'est pas qu'un produit dérivé sans âme, peut-être, peut-être... Fin des vains espoirs, ou des vaines frayeurs, l'une des réponses est dans notre test.

On ne dirait pas comme ça, mais les aliens sont vraiment de grosses busesCensé être développé en accord avec la Fox dans le respect de l'univers et de la chronologie de la série de longs-métrages, Aliens Colonial Marines commence très fort et démarre dès les premières missions son entreprise d'auto-destruction méthodique. Situé entre les deuxièmes et troisièmes films, le jeu de TimeGate et vite-fait Gearbox affiche une incohérence avec tellement de panache, que cette confiance en lui force le respect. Situant l'action en majeure partie sur la planète LV-426, de nombreuses semaines après le départ de Ripley, ce dernier utilise sans aucun problème les installations du complexe aux mains de Weyland-Yutani comme base du scénario, alors qu'il est vaporisé, détruit, inexistant à la suite d'une explosion dans Aliens : Le Retour. A partir de là, la cohérence devient une donnée secondaire, et le script se lance dans une progression en roue libre. Les situations idiotes se multiplient, donnant naissance à des missions dont l'importance n'est pas claire et à des rebondissements qui n'ont de rebondissant que leur côté en mousse. Seule la durée de vie de 6-7 heures peut pousser à voir le bout de cette odyssée du n'importe quoi, l'investissement temps étant du coup négligeable. Parce que ce ne sont pas l'ébauche maladroite de caractérisation des personnages et les cameos fan service qui assureront le show, dès lors que le joueur se surprendra à n'avoir strictement rien à faire de la mort pour cause d'alien dans le bide d'un soldat pourtant central. Pire, ce moment tragique atteint des sommets de nanardise et se rapproche au premier degré de la scène, elle au second, du film La Folle Histoire de l'Espace. Le chapeau en moins. Un festival de répliques couillues qui ne passent pas et de sourcils froncés actor's studio, parce que c'est une tragédie bon sang ! C'est à cette étape que l'espoir se déplace du screenplay au gameplay.

Syndrome du colon irritable


Il est possible de faire évoluer ses armes avec son rang. Mais l'utilité est limitée.Aliens : Colonial Marines est jusqu'à preuve du contraire un FPS. Le fait que les armes ne proposent aucun ressenti de puissance, de recul ou un simple feeling devrait donc être choquant, tout comme leur facilité à ne pas être précises. Mais c'est étrange, ce problème est loin d'être le plus flagrant au fil de la partie. Le gros dossier concerne l'I.A., aussi ratée côté troupes de Weyland que côté xenomorphes. Créatures fuselées à l'implacable instinct de tueur, les "Aliens" sont à mi-chemin entre la fascination et la crainte primaire. Un sentiment qui naît autant de leur cruauté que de leur beauté musculeuse extirpée de l'esprit de H.R Giger. Envisager un combat direct revient donc à prévoir une dose d'épique, une autre de malice pour contrer leur intelligence brutale et surtout une dernière de chance. Le premier duel d'Aliens Colonial Marines fait oublier tout cela au profit d'une autre image, celle d'une grosse poule. Une poule bien débile qui ne sait pas comment évoluer dans son environnement et se cogne à un barbelé, une poule qui court vers le danger dans une bêtise dont elle s'est fait une spécialité. Et bien voilà, les xenomorphes du jeu de TimeGate sont des volatiles bas du front, sans logique, qui tentent d'attraper les balles avec leurs dents et qui jamais, jamais, ne tenteront de construire une attaque. Les hommes de Weyland sont tout aussi crétins, mais ont comme avantage une force de frappe radicale qui oblige à gagner du terrain petit-à-petit. Un déséquilibre pénible, qui pousse à refaire encore et encore certaines séquences désarmantes, dans un hurlement continu contre ces fusils qui dévient autant qu'un tuyau d'arrosage avec trop de pression. Là, il n'y a plus grand chose à sauver, et pourtant le jeu continue à s'agiter de soubresauts. Un tremblement par là qui laisse apercevoir une réalisation digne d'une PS2 en fin de vie, un spasme par ici qui propose des bugs de scritps bloquant la progression et une convulsion inattendue qui dévoile une structure répétitive au possible avec des situations copier-coller. Comme les modèles de Marines de base d'ailleurs. Sacrée cohérence fond/forme.

Aliens : Colonial Marines est jusqu'à preuve du contraire un FPS. Le fait que les armes ne proposent aucun ressenti de puissance, de recul ou un simple feeling devrait donc être choquant..."

Attention, le jeu n'est pas beau, ne vous laissez pas charmer par Photoshop.Aliens Colonial Marines est une vitrine sur le passé, un FPS qui se jouait au début des années 2000, un Quake 3 sans dynamisme avec ses grosses icônes de power-up, un truc rigide où il est nécessaire d'appuyer sur une touche pour ramasser des munitions - rien de tel pour casser l'action et se faire tirer dessus en traître. Le mode multi suit la tendance avec quatre type de parties vues partout ailleurs, du Team Deathmatch, au Survivor, équivalent d'une sorte de mode Horde, en passant par Extermination et Escape, respectivement une mission de désintégration d'un conteneur à oeufs en 4 vs 4 et une fuite sous condition d'un nid d'aliens dans la même configuration. Agréables à jouer parce que simples et finalement assez efficaces, ils perdent rapidement leur intérêt devant la pauvreté des objectifs et la déception du rôle de Xenomorphe. Là où Left 4 Dead excellait dans l'interaction entre les infectés, et le côté jouissif de leurs capacités, le jeu de TimeGate se contente du strict minimum avec des spécialisation minimes et un manque de fun flagrant. Ha oui, sinon il y a un Space Jockey histoire de bien rappeler avec de grosses ficelles que tout est lié. Et quand les clins d'oeil visibles de la Lune sont de sortie, il n'y a déjà plus vraiment cet espoir qui s'est perdu de nombreuses lignes plus haut.




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