Test également disponible sur : DS

Test Age of Empires DS

Test Age of Empires DS
La Note
note Age of Empires : The Age of Kings 16 20

Age of Empires : The Age of Kings sur Nintendo DS vaut bien son homologue sur PC. Doté d’une réalisation impeccable, les amateurs de stratégie apprécieront surtout le challenge très relevé que leur propose ce titre. Le nouveau concept sied d’ailleurs à merveille et même si on peut lui reprocher quelques défauts, notamment en matière d’ergonomie, les fins stratèges l’apprécieront à sa juste valeur.


Les plus
  • Double Ecran bien utilisé
  • Challenge relevé
  • Campagnes prenantes et bien rythmées
  • Grand nombre d’unités différentes
  • Durée de vie énorme
  • Bibliothèque bien fournie
  • Réalisation travaillée
Les moins
  • Manque de lisibilité
  • Seulement 5 civilisations
  • Pas d’éditeur de carte


Le Test

Nous avons eu l’agréable surprise il y a quelques mois de voir apparaître dans les plannings un nouvel épisode d’Age of Empires. Le support nous avait également très étonné. Il s’agissait en fait de l’adaptation du mythique deuxième opus sur la console portable de Nintendo. La série est un gage de qualité et on peut vous confirmer que cet épisode ne déroge pas à la règle.


Les énormes différences de capacités techniques entre les différents supports ont contraint logiquement les développeurs à revoir leur copie. Le principe de jeu change même radicalement et le temps réel laisse place au tour par tour. A mi-chemin entre un Heroes of Might & Magic et un Advance Wars, la recette possède beaucoup de charme.

 

Mon empire pour une DS

 

Pas la peine de crier au génie cela dit, le studio n’a pas eu à réinventer entièrement la roue. Les connaisseurs avaient sûrement apprécié la version sur téléphonie mobile basée sur le même principe et dont la finition méritait une standing ovation à elle seule. Le concept a bien évidemment été remanié et bien étoffé grâce au potentiel de la DS. Ainsi, l’écran supérieur fait ici des merveilles. D’un simple coup d’œil, on peut visualiser le descriptif de ses unités, les menus, la map et autres informations tout aussi utiles. Il permet également de simuler une bataille entre deux unités à la manière d’Advance Wars. Le stylet est vraiment pratique et on rechigne à s’en détacher. Seulement, la concentration d’unités et de bâtiments dans une zone peut rendre la situation un peu confuse et occasionne quelques problèmes de visibilité. L’inclinaison de la carte au trois-quarts n’arrange d’ailleurs pas vraiment les choses. Si cela ne représente pas un modèle d’ergonomie, on peut heureusement s’y retrouver à l’aide du pavé directionnel en se guidant de l’écran supérieur. Conformément à l’épisode original sur PC, le titre vous offre la possibilité de revivre les événements majeurs de l’époque médiévale autour d’un personnage-clé. Chaque campagne nous permet ainsi de retracer les tribulations de notre pucelle d’Orléans, de Yoshitsune Minamoto, Gengis Khan, Saladin et en apothéose Richard Cœur de Lion. Composé avec énormément de soins, chaque scénario est présenté avec des enluminures et s’inspire des faits réels. Dans le pire des cas, l’épilogue se charge de corriger les éventuelles imperfections ou événements fictifs nécessaires pour adapter la situation en jeu. Les plus assoiffés de connaissances pourront toujours se jeter sur la bibliothèque, dont la transition du PC à la DS ne lui a pas fait perdre son contenu. La plus belle manière de briller en société, c’est peut-être d’apprendre tout en s’amusant, non ? Chaque campagne peut être effectuée dans le désordre mais la difficulté est progressive. Ainsi, Jeanne d’Arc fera office de tutorial et il ne faudra pas moins de cinq missions pour absorber tous les mécanismes du jeu. Le reste est un apprentissage constant ou la mise en application de ce que l’on vient d’apprendre. Pas la peine donc de vouloir faire le malin et même les plus fins stratèges pourront se faire piéger s’ils ont la vanité de vouloir choisir un niveau de difficulté supérieur un peu trop rapidement. Prenons l’exemple de la tentative d’invasion du Japon par les Mongols dans l’avant-dernière mission du général Minamoto. Pourtant censée être facile, elle vous obligera très certainement à retenter votre chance plus d’une dizaine de fois. Prenantes et bien rythmées, les campagnes mettront donc à rude épreuve votre sens stratégique. Entre la gestion des ressources, la logistique militaire, la recherche, le déplacement de son armée ou encore les pouvoirs de son héros, il faut dire que de nombreux paramètres sont à prendre en considération avant de valider une décision. C’est d’autant plus d’important qu’ici le tour par tour permet de mûrir sa réflexion.

 

Pour la°Pucelle !

 

Dans un souci de simplification, le nombre de ressources passe de 4 à 2. Cela dit, la collecte du blé et de l’or peut se faire de plusieurs manières. Si le centre-ville génère quotidiennement quelques ressources, la capture de reliques ou une merveille peut rapporter des revenus confortables. Mais ce sont principalement les mines et les moulins, constructibles sur des cases bien spécifiques, qui rapportent le plus. Non seulement la construction de moulin permet de construire des fermes sur les cases adjacentes de ce dernier mais en plus aucun de ces bâtiments ne nécessite d’exploitation paysanne ou ouvrière pour fonctionner pleinement. On ne se perd pas ainsi dans des phases de micro management inutile et le début de partie ressemble davantage à une course à l’exploitation de ressources, dont l’accumulation permet ensuite de s’en affranchir et de se concentrer sur la partie purement stratégique. Le villageois devient ainsi une unité extrêmement faible et simplement reléguée au rôle de bâtisseur. Puisque le système de jeu a évolué vers le tour par tour, la production d’unités ou la construction d’un édifice se fait en un seul jour, et cela même s’il s’agit d’une merveille ou d’un château. Hormis ces deux derniers bâtiments, il n’est d’ailleurs pas possible d’en construire où bon nous semble. Seules les cases adjacentes du centre-ville sont constructibles, soit 4 en tout, ce qui promet un choix cornélien dès le début de partie avant que l’on dispose des moyens financiers suffisants pour s’offrir un second centre ville. Si la majorité des édifices disponibles sont à origine militaire, les autres (marché, forgeron, université, etc.) permettent d’élargir l’arbre de technologies. Toutefois, les recherches de technologies ne peuvent s’effectuer uniquement par l’intermédiaire du centre-ville et sont limitées par récurrence à une seule par jour au maximum. Le passage à un âge supérieur est conditionné par l’obtention d’un certain nombre de technologies et des exigences au niveau des ressources. Pas automatique et nécessitant un tour de jeu pour être mis en place, cette évolution est perçue comme une vraie bouffée d’oxygène. Outre les nouvelles unités et bâtiments disponibles, les troupes déjà sur le terrain passent automatiquement au niveau supérieur. Les miliciens se transforment ainsi en hommes d’armes, ce qui peut changer radicalement le cours d’une bataille.

 

La meilleure défense, c’est l’attaque

 

Au niveau défensif, on a droit à quelques petites originalités. Ainsi, vos unités affaiblies peuvent se reposer dans un bâtiment allié pour y regagner quelques points de vie. Construites à proximité d’un bâtiment, les tours de défense renforcent considérablement la défense de ce dernier. En revanche, elles ne permettent pas d’occasionner des dommages sur l’ennemi (tout comme les châteaux d’ailleurs). Mieux vaudra donc s’en défaire en priorité lors d’un siège avant de se concentrer sur la prise du centre-ville. En effet, le centre-ville est le point névralgique de la guerre. S’il est détruit, les bâtiments à proximité sont désertés. Il suffit donc de rebâtir son propre centre-ville sur les ruines pour s’approprier les bâtiments autour. Même principe pour les fermes d’ailleurs. Pour s’assurer la victoire, il y a essentiellement deux facteurs clés à prendre en compte. Le champ de vision et la portée de déplacement de unités permettent d’échafauder quelques stratégies gagnantes. On peut ainsi attendre un tour pour que l’ennemi se rapproche, quitte à y perdre quelques troupes, et lui porter un coup fatal grâce aux engins de siège par exemple. L’environnement sur lequel se joue un combat a également de l’importance, puisque selon ce dernier, certaines unités possèdent des avantages ou des inconvénients. Les archers touchent plus facilement leur cible en hauteur et les cavaliers préfèrent charger en plaine par exemple. Enfin, l’issue d’une bataille est déterminée selon le même principe de pierre papier ciseaux. Autrement dit, la cavalerie inflige des dommages considérables à l’infanterie, qui elle ne fera aucun cadeau aux unités de siège, etc. Mieux vaut donc diversifier le plus possible son armée. Le choix ne manque pas puisque l’on a à sa disposition de nombreuses unités différentes et il faudra même un certain temps d’apprentissage pour en découvrir les subtilités, à moins d’être déjà un peu familier avec le jeu sur PC. Le choix des civilisations est malheureusement limité aux cinq proposées dans les campagnes mais il est possible de recruter des mercenaires étrangers au marché comme des janissaires turques ou encore des éléphants perses. Pour pimenter les parties, les héros se sont vus dotés d’une demi dizaine de pouvoirs spéciaux disponibles selon certaines conditions (se trouver sur un centre-ville, avoir des unités ennemies à portée de vue, avoir des troupes alliées sur les cases adjacentes, etc.). Les unités héroïques peuvent en activer un à la place de leur tour de jeu. Les héros sont également beaucoup plus forts que la majorité des autres unités et peuvent encaisser plusieurs coups sans broncher. Toutefois, il vaut mieux éviter de les mettre trop en avant car leur mort signifie la fin de la partie.

 

Au fil des âges...

 

Si la durée de vie du mode campagne permet largement d’amortir le prix du jeu, on peut également profiter des cartes d’empire ou du multijoueur. Ce dernier est assez agréable et l’on peut même jouer à tour de rôle sur une même machine. Cela n’est pas aussi aisé en Wi-Fi où chaque joueur devra posséder sa propre cartouche. Les cartes d’empire sont similaires au mode escarmouche. Autrement dit, vous choisissez une carte et un mode de jeu (conquête, merveille ou partie chronométrée). Chaque victoire octroie un certain nombre de points d’empire que l’on peut ensuite échanger pour débloquer des unités spécifiques ou des scénarii (comme la bataille d’Azincourt par exemple). Côté réalisation, les développeurs ont fait du bon travail et presque rien n’est à redire. La présentation de chaque scénario a sérieusement la classe, les unités sur la carte sont bien détaillées et la simulation des combats sur l’écran supérieur fait figure d’apothéose même si elle n’est pas toujours très représentative de la réalité. En effet, il y a souvent des erreurs entre ce qui se passe à l’écran et le résultat mais ce n’est qu’un détail. Niveau sonore, la barre est placée tout aussi haute. Bien que répétitives, les musiques sont pleines d’entrain et chaque thème est spécifique à une nation.




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Frédéric Pedro

le mardi 5 décembre 2006, 15:15




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