Test également disponible sur : PSP

Test Ace Combat : Joint Assault

Test Ace Combat Joint Assault
Les Notes
note Ace Combat : Joint Assault 13 20 note multi-utilisateurs Ace Combat : Joint Assault 5 5

Après un excellent Ace Combat 6, aux missions intenses et aux idées de mises en scène bien vues, qui pêchait justement par son mode multi limité, Ace Combat : Joint Assault opère exactement dans le sens inverse. S'en tenant au minimum au niveau de la scénarisation des opérations, le jeu de Project Aces tire en revanche son épingle du jeu avec un aspect multijoueur vite convivial et idéalement pensé. Reste une campagne solo qui se laisse suivre et quelques missions sympathiques qui ne feront toutefois pas vraiment date dans la série malgré des bonnes idées..


Les plus
  • Techniquement réussi
  • Une bande-son de haut niveau
  • La coop à 4 joueurs
  • 40 modèles d'avions
  • Customisation des appareils
  • Certains rebondissements...
Les moins
  • …dans une trame assez pauvre
  • Prise en main rigide
  • Mise en scène limitée
  • Manque de variété


Le Test

Ancrée dans une réalité alternative avec des continents, groupes et environnements géopolitiques imaginaires, la série Ace Combat s'est toujours concentré sur cette mythologie propre avec des références entre épisodes fréquentes. Mais pour ce deuxième volet de la série Ace Combat X, baptisé Ace Combat Joint Assault en Europe, Project Aces a décidé d'ancrer son jeu dans l'actualité. Un revirement quelque peu boudé par les fans, mais qui n'est finalement pas le plus gênant.


Une nouvelle fois centré sur divers conflits géopolitiques, Ace Combat : Joint Assault met le joueur dans la peau d'un jeune pilote engagé dans l'escadron Antarès, secondé par un autre ensemble d'appareils, Rigel, appartenant tous deux au groupe privé Martinez Security. Envoyé sur divers conflits contre rémunération, ce duo va devoir faire face à des attaques de grande ampleur contre Tokyo, fomentées par un groupe militaire du nom de Valahia commandé par le colonel Nicolae Dimitrescu. Une entrée en matière qui va solder par un rebondissement qui va remettre en cause une partie des motivations de l'escadron Rigel. Si le contexte se veut donc réaliste, avec l'implication de villes comme San Francisco, Londres ou encore de pays existants à l'image de la Roumanie, des Etats-Unis ainsi que de la Croatie, Ace Combat : Joint Assault reste tout de même dans la lignée de ses prédécesseurs. Le fait d'affronter une base militaire volante ou encore un canon électromagnétique à longue portée n'est donc pas surprenant pour les habitués et donne une nouvelle fois ce cachet légèrement SF d'anticipation qui définit la majorité des épisodes de la saga. Mais cette fidélité de base se teinte d'entorses ludiques qui frôlent parfois le décrochage.

Fox à 6 heures

Habituellement très immersifs au niveau de la narration, tout du moins depuis le troisième épisode, les divers opus de la série Ace Combat tablent sur les moments forts et les retournements de situation en pleine mission. Dramatisés par des com radio, ces derniers injectent des soudaines montées d'adrénaline qui relancent adroitement les tâches à accomplir. Si Ace Combat : Joint Assault conserve ce principe, les situations rencontrées se montrent bien moins surprenantes et ne bénéficient que d'une mise en scène superficielle. Si bien qu'un outil voué à l'immersion devient un subterfuge parfois visible qui permet difficilement au jeu de cacher ses simples enchaînements de destructions. La majeure partie des objectifs est en effet de réduire au silence telle mitraillette, d'abattre une série de chars d'assaut ou de jouer au chat et à la souris avec un vol d'avions ennemis. Des tâches logiques pour un titre basé sur des conflits aériens mais qui souffrent d'un manque de variété et d'un découpage très mécanique des missions. Celles-ci sont le plus souvent composées de deux phases qui ne se lient pas directement, affichant un fondu au noir et un "mission phase 2" en lettres rouges au milieu de l'écran. Une limitation sans doute due aux barrières techniques de la PSP, mais qui brise nette l'immersion. Néanmoins, des instants de bravoure subsistent et offrent des moments de sursauts ludiques très agréables qui s'avèrent d'ailleurs vraiment bien pensés pour certains. Et ce même si les dogfight "spéciaux" ne signifient plus forcément un duel épique où la victoire s'arrache à la force du pouce.

La PSP n'étant pas réputée pour être une console d'une ergonomie folle, le manque de boutons se fait très vite sentir. L'impression de liberté s'amenuise donc, surtout face aux opus sur console de salon, et les différents avions se montrent assez rigides."

Très sobre dans son enrobage avec des scènes cinématiques relativement statiques introduisant les diverses missions, Ace Combat : Joint Assault l'est également dans son gameplay. La PSP n'étant pas réputée pour être une console d'une ergonomie folle, le manque de boutons se fait très vite sentir. L'impression de liberté s'amenuise donc, surtout face aux opus sur console de salon, et les différents avions se montrent assez rigides. Si les choses s'arrangent avec les modèles débloqués à partir de la mission 12, la prise en main limitée empêche par exemples d'effectuer facilement des lacets serrés pourtant bien utiles pour esquiver un missile. Project Aces semble pour le coup avoir adapté les affrontements à ces restrictions, les ennemis étant un peu moins réactifs que ceux des plus récents Ace Combat. Ce qui permet malgré tout de conserver les bonnes sensations de la jouabilité bien arcade du titre, sans malheureusement profiter de la pleine accessibilité des versions console. Mais à son habitude sur les licences importantes, la console de Sony parvient à donner l'avantage de la réalisation. Réutilisant le moteur de Ace Combat X : Skies of DeceptionAce Combat : Joint Assault se montre fluide et très convaincant avec toutefois quelques poussées d'aliasing et des textures au sol évidemment peu détaillées. Les yeux soulagés, les oreilles peuvent alors prendre le relais.

Bimoteur

Aidant grandement à l'immersion, le doublage est de grande qualité dans  Ace Combat : Joint Assault avec des intonations bien senties et des acteurs impliqués. Les moments de panique ou les piques lancés par les adversaires apportent une crédibilité importante à des situations sublimées par des compositions très mélodiques et variées d'un Go Shiina récemment à l'oeuvre sur God Eater. Le manque de mise en scène et de force des événements en mission étant de fait encore plus frustrant. Un constat qui s'efface un peu en multijoueur, avec des missions en coopération jusqu'à 4 joueurs qui bénéficient alors d'un attrait non pas renouvelé mais différent. En effet, le fait de composer des stratégies et simplement de voler en groupe permet de vraiment s'amuser sans s'attarder sur l'intérêt des objectifs et de se donner des faux airs d'escadron. D'autant qu'il est possible de se séparer en deux groupes lors de tâches parallèles, chaque équipe influant sur le déroulement de l'opération de l'autre. Une expérience très agréable qui se double de nombreux autres modes - jouables jusqu'à huit - certes assez classiques (deathmatch, etc.) mais qui offrent de nombreuses options de réglage et permettent de facilement renouveler les matchs. Une dimension multi gérant pour une fois le mode infrastructure qui offre une très bonne alternative à la campagne solo courte. Une petite déception à l'image de ce  Ace Combat : Joint Assault qui fait le strict minimum, mais qui le fait bien.




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