Test également disponible sur : PlayStation 2

Test Ace Combat 5

Test Ace Combat 5
La Note
note Ace Combat : Squadron Leader 16 20
 

Les plus
  • Scénario accrocheur
  • Large choix d’avions
  • Environnements photoréalistes
  • Donner des directives à ses coéquipiers
  • Dogfights dynamiques
Les moins
  • Difficile de lire les sous-titres lors des combats
  • Pas de mode en ligne
  • Interface pilote/coéquipiers mal exploitée


Le Test

Trois ans après un quatrième épisode convaincant, Namco a mis les bouchées doubles pour ne pas faillir au prestige de la série Ace Combat et nous amener au septième ciel. Graphismes soignés, scénario accrocheur et durée de vie conséquente, voilà une bonne occasion de s’envoyer en l’air !


Nous sommes en 2010 et les quinze dernières années n’auront apparemment pas suffi pour effacer les traces du précèdent conflit international qui avait abouti à une utilisation massive de l’arme nucléaire. Je m’appelle Blaze, alias “Kid”, et comme mes concitoyens, j’aspirais à la paix et j’avais la certitude que l’histoire ne se répéterait pas. J’avais tort… Journaliste militaire et pilote prometteur, je fus affecté dans une escadrille de “bleus”, à la base de Sand Island, une île éloignée de tout. Notre groupe fut témoin et victime du premier assaut des forces militaires de Yuktobania. Désormais première ligne de défense du front, la base nous envoya effectuer moult fois des missions périlleuses, voire suicidaires, et je ne sais par quel miracle nous avons survécu. A présent, la renommée de notre escadrille était telle que même notre ennemi nous craignait, nous donnant le surnom de Razgriz, les démons du ciel. Je connaissais maintenant la gloire, mais cette période de ma vie restera à jamais ancrée dans ma mémoire, où j’ai ressentis l’espoir de la paix retrouvée mais aussi la peur et la désolation de la perte d’un compagnon. Par un jeu de surenchère technologique, nous redoutions que l’issue de la guerre soit déterminée par l’utilisation de l’arme atomique. A bien y réfléchir, ce conflit n’avait strictement aucun sens et certaines situations, notamment sur les champs de batailles, s’avéraient de plus en plus étranges. En réalité, ce n’était qu’une couverture pour masquer quelque chose de plus profond. Apparemment, on “gênait” en haut lieu et ma découverte de ce secret me valut d’être considéré comme un espion. C’est probablement le prix à payer pour avoir enfin une chance de mettre un terme à ces agissements et vivre en paix, ensemble.

 

Opération Flèche du désert

 

Pour devenir un pilote émérite, passer par le didacticiel constitue un passage obligatoire, tout au moins pour les néophytes. Parfaitement découpé en 14 petites leçons, on aurait aimé que cela soit présenté de manière plus ludique, mais l’essentiel est là. On apprend très vite à manier son appareil pour effectuer des loopings, des demi-tours, esquiver des missiles et se familiariser au combat air-sol et sol-air tout en tenant compte de divers paramètres, comme son altitude ou sa vitesse. La dernière épreuve deviendra accessible uniquement après avoir validé toutes les autres et fait un peu office de révision en testant vos acquis et vos réflexes. Dans l’ensemble, le vaisseau répond au doigt et à l’œil et les possibilités sont plutôt nombreuses, par exemple rien n’est plus jouissif que de passer sous un pont ou entre deux bâtiments. Les boutons L2 et R2 permettent d’entamer un lacet, sorte de mini virage, et presser conjointement ces deux touches active le pilotage automatique, utile notamment pour stabiliser l’altitude de son appareil avec précision. Chaque véhicule adopte désormais une vitesse par défaut mais il faudra recourir au bouton R1 pour accélérer et L1 pour utiliser les aérofreins.  Ces gâchettes étant sensitives, la pression que vous exercerez dessus aura une influence importante sur le changement de célérité. Le stick gauche permet de se déplacer, et savoir en user et en abuser sera nécessaire pour percer les arcanes des piqués, vrilles, retournements et autres mouvements spéciaux. Le titre propose trois vues : une extérieure et deux autres intérieures dont l’une laisse apparaître le cockpit, et offrent un certain confort de jeu pour naviguer.

 

Bon, ce n’est pas le tout mais entrons dans le vif du sujet. Après avoir sélectionné votre configuration de manette et la difficulté, vous vous engagez à vivre une aventure passionnante. Entrecoupées par des scènes cinématiques d’une qualité époustouflante, les 28 missions du jeu vous proposent des objectifs très variés. C’est bien simple, aucune mission ne se ressemble. Protection d’une base ou d’une unité, escorte, reconnaissance en terrain ennemi, appui aérien, sauvetage, le titre se permet même de faire un petit clin d’œil à Star Wars lors de l’avant dernière mission, qui réclame d’entrer dans un tunnel très étroit pour détruire un réacteur d’une arme destructrice. Le challenge est plutôt relevé et ne permet aucun relâchement, sans quoi il faudra recommencer probablement en boucle un passage. En effet, non content de pouvoir se faire descendre, chaque épreuve est chronométrée et il faudra évoluer dans une zone limité, certes immense, mais à ne pas franchir sans quoi vous serez considéré comme déserteur. Parfois, vous pourrez prendre les commandes pour des événements annexes comme décoller ou atterrir avec votre appareil ou encore se ravitailler en vol. Toutefois, cela n’est que facultatif et une simple pression sur Start permet de s’en passer, mais avouons qu’il serait dommage de se priver de ces moments jouissifs. Comptez environ une vingtaine de minutes pour l’accomplissement de chacune des missions et les nombreuses heures à enrager devant votre téléviseur et vous obtenez une durée de vie plutôt conséquente.

 

Un jeu de haut vol

 

“Avion” rime souvent avec “radar” et ce dernier vous sera particulièrement utile pour vous repérer sur la carte, mais également et surtout pour indiquer la position de vos alliés (en bleu), de l’escadrille sous votre commandement (en vert) et de vos objectifs (en blanc). Il faudra alors se méfier comme la peste des avions émettant un champs magnétique qui brouille votre radar, vous rendant aveugle par la même occasion. Chacune de vos victimes vous octroie une certaine somme d’argent qui vous permettra d’acheter un nouvel appareil, et de même, chaque vaisseau répond à un quota d’ennemis abattus. Une fois ce quota atteint, un nouveau prototype d’appareil devient disponible dans la boutique. Au total, on pourra faire son choix parmi une trentaine d’avions dont les célèbres F-117, MIG et autre Rafale. Vous vous en doutez, ces derniers n’offrent pas les mêmes performances et vous pourrez en juger par leurs caractéristiques : vitesse, mobilité, stabilité, solidité, performance air-sol / air-air, capacité de charges de missiles et armes complémentaires. En sus, chaque appareil est armé d’une mitraillette suffisamment puissante pour percer le blindage de vos opposants. Pour les prochains vols, vous pourrez donc choisir votre machine et également celle de votre escadrille au grand complet - et il faudra penser à les équiper au préalable - afin d’établir une stratégie adéquate à vos objectifs. On aurait souhaité que le travail de localisation bénéficie d’un peu plus de soin. Non pas qu’elle soit de mauvaise qualité, mais les dialogues sont uniquement doublés en anglais et on devra se contenter de la traduction française en sous-titrage. Cela s’avère préjudiciable surtout durant les batailles, où l’on nous abreuve de textes que l’on doit parfois ignorer dans le feu de l’action, faute de temps, et qui réclame nt parfois notre avis sur une action à effectuer (qui se résume à un simple Oui/Non). On préfère vite se concentrer sur les manœuvres, sans oublier les directives à donner à vos coéquipiers, qui assurent des combats extrêmement dynamiques. Les amateurs de dogfights ne seront alors pas déçus.

 

Les démons du ciel

 

Cependant, le système qui permet de donner des directives à ses camarades n’est pas aussi révolutionnaire que l’on nous l’annonçait. Les possibilités sont assez limitées (attaquer, se disperser, couvrir, utiliser ou non les armes conventionnelles) et vos collègues ne sont au final pas d’une grande utilité. Certes, ce ne sont pas des boulets mais ils vous laisseront la plupart du temps faire la plus grande partie du boulot, et ils sont invincibles par dessus le marché ! Bref, le concept est plutôt bien pensé mais on aurait aimé le voir mieux exploité, par exemple avec des appels à l’aide de vos compagnons. Autre point dans la ligne de mire : l’absence de mode online, et c’est d’autant plus contestable que le jeu s’y prêtait assez bien. Les plus acharnés pourront toutefois prolonger le plaisir par le mode Arcade. Composé de sept épreuves à la difficulté croissante et de quatre fins alternatives, il faudra un peu moins d’une heure pour en avoir le bout, l’objectif étant d’atteindre le meilleur score possible. Généralement, il faut se contenter d’abattre un nombre de cible donné en un temps limité combiné parfois à une épreuve de pilotage comme un atterrissage. Vous bénéficierez progressivement de moins de missiles, moins de temps et pour couronner le tout, de plus de cibles. Voilà qui promet des duels mémorables à la mitraillette. Les amateurs de tourisme ne seront pas en reste et pourront profiter du paysage durant les balades aériennes. Que l’on parle des vastes forêts, canyons, de monts enneigés, d’étendues d’eaux ou d’environnements plus urbains, tous les panoramas offrent un photo-réalisme prononcé et laissent à penser que la PS2 a été poussée dans ses derniers retranchements. Malgré quelques contrastes, les avions sont particulièrement bien modélisés et peuvent se targuer d’être les répliques exactes des modèles originaux. Le précédent opus présentait déjà une réalisation hors norme mais ce Ace Combat 5 le surclasse d’un poil. Après chaque mission, on pourra d’ailleurs prendre un repos bien mérité en profitant d’un replay magnifique pour admirer son vol, sous quatre angles de vues différents.

 

Namco réussit le tour de force de réaliser le jeu le plus abouti techniquement et le plus complet en matière de simulation de combats aériens, propulsant la série à sa maturité. Le vol JeuxActu arrive maintenant à destination, vous pouvez désormais attacher vos cigarettes et éteindre vos ceintures ou l’inverse. J’espère que vous avez passé un agréable séjour en notre compagnie.




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Frédéric Pedro

le mercredi 23 février 2005, 17:10




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