Test également disponible sur : Xbox - PlayStation 2

Test 187 : Ride or Die

Test 187 : Ride or Die
La Note
note 187 : Ride or Die 11 20

187 : Ride or Die prend donc le parti de ne pas dépasser les limites de son ambiance gangsta rap assumée au possible, bridant ainsi un gameplay qui aurait pu s’avérer nettement plus riche, endiablé et moins répétitif. Pour les amateurs de ce genre d’univers, le jeu dispose donc d’une réalisation honorable avec des cinématiques réussies et quelques bonnes heures de défis en mode Histoire, des tas de scores à battre pour débloquer toutes les caisses, ainsi qu’un prolongement en multijoueur chez soi entre amis ou en ligne.


Les plus
  • Prise en main immédiate
  • Fluide et rapide
  • Multijoueur sympathique
  • En vente à 30 €
Les moins
  • Le replay qui interrompt stupidement la course à chaque explosion d’un concurrent
  • Ambiance assumée mais trop particulière
  • Manque de variété
  • Vite lassant
  • Des bugs de collision


Le Test

187 : Ride or Die, posthumément parrainé par Chistopher Wallace, alias Notorious B.I.G. En ces lieux abondent les doux clichés du rêve américain moderne : gangsta style, belles bagnoles, babes et domination urbaine. On se décline ici la sauce à la Fast & Furious, ou plutôt dans un mélange de Burnout et de GTA : San Andreas pour paraboler avec des œuvres du même tonneau vidéoludique. Pourtant au final et malgré toutes ses influences bien grasses, le jeu dont se rapproche le plus ce 187 est sans conteste Mario Kart. Un Mario Kart qui ferait sa crise d’adolescence identitaire, en somme.


Je m’appelle Buck, ça rime avec…

 

Le mode "Histoire", une guerre de gangsters dans lequel vous aiderez l’apprenti leader Buck à obtenir le respect de ses camarades, consiste en une succession de défis redondants dans des univers urbains nocturnes qui ne le sont pas moins. Certes Ubisoft a tenté de diversifier la soupe en variant les types de véhicules (on passe ainsi de la voiture de sport au pick-up) mais le gros du jeu consiste à dominer ses 5 concurrents en franchissant la ligne d’arrivée en première place. La domination exigée est sans concession, il faut finir premier ou rien ! Pour ce faire, Buck est chargé d’employer la manière forte, ce qui passe par l’utilisation de diverses pétoires disséminées sur le bitume. Un asphalte fort chargé puisque l’on y récole également des boost et autres kits de soins. Un vrai Mario Kart pour racailles ! La comparaison est du reste flatteuse pour le jeu de Ubisoft, lequel se laisse jouer sans heurt particulier, fluidité de l’animation et conduite arcade nerveuse à base de dérapages contrôlés sont au rendez-vous. Ici on ne s’embarrasse pas la tête avec des licences automobiles, et on ne vient pas se perdre dans les méandres du tuning externe ou interne. Chaque véhicule ne dispose que des trois critères vitaux de l’arsouille arcade que sont la vitesse, la maniabilité et la résistance. Partant de là, le choix est vite fait et le fun est instantané.

 

Represent !

 

Car il faut reconnaître volontiers que 187 : Ride or Die est indubitablement fun et instinctif à jouer. Cependant, il faut savoir qu’il lorgne excessivement sur cette ambiance urbaine chaotique, limite parodique, avec ses dialogues de rue exécrables, surtout en ce qui concerne les textes français, notre langue ne disposant visiblement pas d’un vocabulaire urbain aussi riche en insultes que celui de nos homologues d’outre-atlantique. On ne s’étonnera pas non plus que la femme, toujours fatale, a le choix entre le rôle de la potiche tout juste bonne pour recevoir quelques mains au panier et celui de la conductrice qui recevra les réprimandes de Buck à chaque faux pas. Tout ça pour aboutir à une certaine contradiction : le jeu dispose d’un gameplay au plaisir immédiat, propre aux références citées plus haut, mais continue à se prendre vainement au sérieux dans son carcan très ciblé et ne nous offre jamais de tracés un peu délirants ou d’armes plus dévastatrices. Pourquoi s’acharner dans le réalisme lorsqu’on propose un principe à la Mario Kart ? Mais c’est ainsi, 187 : Ride or Die se veut donc un titre 100% pur jus de mauvaises graines, avec tout ce que cela implique. Avoir en guise d’adversaires des adolescents au pantalon tellement large qu’on s’approche dangereusement du sac à patates, et recevoir un leitmotiv se résumant à "Défonce-moi tous ces bouffons !" ne fera pas triper tout le monde. Un univers saupoudré du rap de Guerilla Black que le profane en la matière n’aura pas non plus la possibilité d’apprécier à sa juste valeur. Notons toutefois que Ubisoft a la bonne idée de mettre en vente son jeu au prix de 30 € !




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Steeve Mambrucchi

le vendredi 26 août 2005, 12:51




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