Square Enix et l'Europe
A l'occasion de la sortie prochaine de Dragon Quest : L'Odyssée du Roi Maudit en Europe pour le mois d'avril, John Yamamoto le respectable CEO de Square Enix Europe s'est exprimé au micro du magazine anglais MCVUK.COM. Un bon prétexte pour faire le point quant au positionnement sur notre vieux continent de la célèbre firme reine du RPG. Yamamoto se montre d'ailleurs étonnamment enthousiaste lorsqu'il envisage l'Europe devenir le futur marché numéro 1 du jeu vidéo ! Ce cher John rappelle au passage que L'Odyssée du Roi Maudit sera le premier épisode de la série Dragon Quest à atteindre l'Europe, soit plus de huit ans après Final Fantasy, cette dernière étant la saga la plus représentative de la firme à nos yeux. Le challenge consiste donc à instaurer cette série "nouvelle" qu'est Dragon Quest, puisque Square Enix Europe n'entend pas considérer L'Odyssée du Roi Maudit comme une suite, d'où la subtile disparition du "VIII". On frissonne déjà à l'idée qu'un futur Dragon Quest IX pourrait sortir chez nous sous le nom de Dragon Quest II. Brrr.
En dehors de cela, notons que Square Enix se chargera entièrement de la localisation du jeu au Royaume-Uni, ce qui n'est pas le cas dans le reste de l'Europe où c'est Ubisoft qui s'en occupe avec une traduction française au menu en ce qui nous concerne. Cela n'est pas anodin dans la mesure ou Star Ocean : Till The End of Time, déjà édité par Ubisoft en 2004, devait pourtant être le dernier jeu à ne pas être pris en charge exclusivement par Square Enix. On constate un an et demi après que les plans d'expansion de la branche Européenne n'ont finalement pas mûris comme prévu, ce qui explique certainement que certains gros titres traînent encore la patte avant de débarquer chez nous.
Ainsi, Square Enix réaffirme son désir de s'implanter en Europe, mais avouons que ces derniers temps nous avions du mal à concéder leurs efforts. Entre un Dragon Quest VIII qui arrive avec un retard conséquent et toujours aucune annonce concernant Radiata Stories ou Grandia III la marge de progression est encore grande avant de satisfaire pleinement les attentes d'un public Occidental de plus en plus friand d'aventures made in Japan.