Sekiro Shadows Die Twice : bien parti pour tout défoncer ? Dernières impressions avant le test


Sekiro Shadows Die Twice : bien parti pour tout défoncer ? Dernières impressions avant le test

FromSoftware a connu un pic de popularité grâce à Dark Souls, la suite de Demon’s Soul qui doit, en partie, sa réputation à sa difficulté notoire. Mais, le parcours du studio japonais remonte bien plus loin : on leur doit, entre autres, la saga King’s Field, ancêtre spirituel de titres cités plus tôt, les deux épisodes d’Otogi, jeux d’action exclusifs à la première Xbox, ou encore Tenchu. Véritable jeu culte chez les amateurs d’infiltration, ce dernier devrait justement trouver un véritable successeur à travers Sekiro, projet que le studio a développé avec le soutien de l’éditeur Activision.


Sekiro : Shadows Die TwiceAvec Sekiro : Shadows Die Twice, From Software s’éloigne quelque peu de la formule qui l’a rendu populaire, celle de Demon’s Soul et Dark Souls, mais sans totalement l’abandonner. On note ainsi quelques points communs, à commencer par les combats âpres, disputés où la moindre coûte extrêmement cher. Mais, ici, le studio met de côté l’univers Dark Fantasy pour emmener les joueurs dans un japon médiéval mystique. En effet, l’histoire se déroule durant l’ère Sengoku, période agitée durant laquelle les seigneurs de différentes provinces se font la guerre afin d’unifier le pays sous leur bannière. C’est dans ce contexte que le protagoniste, dit le Loup, apprend l’art des Shinobi pour ensuite assurer la protection de l’Héritier divin. Malheureusement, le jeune dignitaire est un jour enlevé par des guerriers du clan Ashina, tandis que le Loup est laissé pour mort et amputé de son bras ghauche. C’est alors qu’il se lance dans une quête de vengeance et de rédemption pour retrouver son maître et laver cet affront après failli à sa mission. Pour cela, il est aidé par un mystérieux culteur qui lui offre une prothèse pour combler l’absence du bras manquant ; cette prothèse peut alors être modifiée à l’aide de différents équipements trouvés au cours de l’aventure, comme cette hache permettant de briser la garde ennemie que l’on a pu apercevoir dans les premières vidéos dévoilées.

 

LA MENACE FANTÔME

 

Sekiro : Shadows Die TwiceCe qui distingue Sekiro des autres productions récentes de From Software, ce sont les caractéristiques du personnage principal. Il ne s’agit pas ici de choisir sa classe, puisque l’on incarne un ninja quoiqu’il arrive, et la progression ne se fait pas en amassant des âmes : vaincre des ennemis remplit simplement une jauge qui confère un point de compétence une fois pleine. Ces points de compétence peuvent ensuite être dépensés dans trois arbres, dédiés aux Arts Shinobi, pour les techniques de combat, aux Arts Ashina, pour les compétences passives, et aux Arts des prothèses. Au niveau de l’action, le Loup se montre d’ailleurs particulièrement mobile : non seulement il se déplace et frappe avec vélocité mais, en outre, il dispose d’un grappin pour atteindre rapidement un point élevé. L’utilisation du grappin est d’une simplicité enfantine, puisqu’il suffit de presser la gâchette dédiée lorsqu’un indicateur d’attache est à portée, ce qui est indiqué par sa couleur verte. Et ce n’est qu’un des éléments que le héros peut exploiter pour avancer. Car, en tant que Shinobi, il doit se faire discret et frapper lorsque sa cible s’y attend le moins. Alors, il peut aussi se faufiler dans les herbes hautes ou lancer divers objets pour détourner l’attention d’un garde, par exemple. User de ces stratagèmes est le meilleur moyen d’atteindre son objectif en un seul morceau, puisque le moindre coup encaissé engendre de lourds dégâts. Par ailleurs, approcher des gardes sans se faire repérer est aussi l’occasion de surprendre leurs conversations et d’apprendre, au passage, des informations parfois anecdotiques, parfois précieuses sur le contexte de l’époque ou les secrets que cache le décor. Cela dit, le Loup est bien capable de se défendre lorsque le besoin se fait sentir. Heureusement, d’ailleurs, car outre les gardes, il va falloir vaincre un certain nombre de boss de plus en plus imposants et dangereux.

 

VIVRE ET LAISSER MOURIR

 

Sekiro : Shadows Die TwiceA ce sujet, les joueurs les plus assidus devraient noter l’absence de jauge de stamina, ce qui ôte une contrainte notable. Il est alors possible de frapper et d’esquiver sans trop de restriction. Cela ne signifie pas toutefois qu’il suffit d’envoyer les coups de katana à l’emporte-pièce pour remporter le moindre duel. L’arme du personnage montre une portée limitée et frapper dans le vide offre l’opportunité de répliquer à des ennemis qui n’attendent que cela. Certains d’entre eux sont même capables de repousser une attaque avant de répliquer violemment. Mais le joueur peut en faire de même : appuyer sur le bouton de garde au bon moment permet ainsi de placer une attaque mortelle. Si l’on ajoute à cela les animations et les effets sonores très réussies, en plus de l’agilité du protagoniste, on obtient des combats aussi classes que disputés, caractérisés par une authenticité qui devrait ravir les fans de chanbara comme le cinéma japonais en a tant engendré. Si le niveau de difficulté s’avère très élevé, les développeurs ont voulu contrebalancer cela avec le système de résurrection. En effet, une fois tombé au combat, le protagoniste a une chance de revenir sur le champ de bataille.



A ce sujet, les joueurs les plus assidus devraient noter l’absence de jauge de stamina, ce qui ôte une contrainte notable. Il est alors possible de frapper et d’esquiver sans trop de restriction.


Sekiro : Shadows Die TwiceDétail intéressant, bien que le joueur ne dispose que d’un temps limité pour ressusciter avant le Game Over, le délai accordé permet tout de même quelques sournoiseries. Les gardes qui voient le cadavre du héros finissent par le négliger pour retourner à leur occupation : c’est généralement le moment idéal pour se relever et les surprendre dans leur dos. Néanmoins, les meilleurs devraient sans doute chercher à éviter cela, puisque chaque mort est pénalisée par une perte définitive de points d’expérience. Ainsi, bien que l’on retrouve des similitudes avec les Souls, comme les statues de Bouddha, qui joue le même rôle que les feux de camps pour la gestion de compétence et les voyages rapides, ou l’équivalent des fioles d’Estus pour se soigner rapidement, Sekiro emprunte une voie différente qui devrait certainement séduire les fans d’infiltration.


Notre degré d’attente

Déjà très convainquant au travers de ses premiers trailers, Sekiro paraît bien parti pour être l’un des gros hits de ce printemps 2019. Son ambiance envoûtante contraste avec la violence des assassinats et la brutalité des combats pour créer une aventure qui promet d’être marquante. En outre, ses environnements élaborés offrent de nombreuses voies et permet ainsi de tenter de nombreuses approches, ce qui devrait permettre aux pros de l’infiltration de s’en donner à cœur joie ou aux amateurs de duel de se lancer dans des affrontements homériques, à leurs risques et périls. En revanche, From Software propose ici une expérience exclusivement solitaire : inutile d’attendre l’aide d’un vétéran qui viendrait tenir la main des ninjas en herbes dans les moments difficiles.  


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