Resident Evil Village : on a joué au DLC "Les Ombres de Rose" et testé la vue à la 3è personne
Histoire d’entretenir le flou autour de l’intrigue, les développeurs ont fait en sorte que le point de départ de la démo ne corresponde pas à celui de l’extension. Du coup, certaines choses nous échappent, comme le fait que le marchand Duke – d’une aide précieuse dans Resident Evil Village – n’ait plus toute sa tête. On aimerait comprendre pourquoi il a basculé du côté obscur. Pareil pour certains individus familiers dont l’âme semble avoir été aspirée par les Mangeurs de Visages. Leurs cadavres jonchent le sol et rappellent que malgré la dimension surnaturelle, l’horreur n’est jamais bien loin. Nous n’en dirons pas plus en raison des consignes de Capcom, mais ce voyage dans la conscience du Mutamycète est le seul moyen pour Rose de récupérer un objet qui lui permettra de se débarrasser définitivement de ses pouvoirs, et donc de mener enfin une existence normale. Évidemment, la première chose que l’on remarque lorsque l’on pose les yeux sur « Les Ombres de Rose », c’est la vue à la troisième personne avec laquelle la série est née en 1996 sur PSone et qui avait été mise au placard dans Resident Evil 7. « Avec le temps, les joueurs ont fini par s’habituer à la vue à la 3ème personne, et si nous nous étions contentés de proposer de jolis graphismes, les gens n’auraient pas été terrifiés, nous expliquait le réalisateur Koshi Nakanishi. Du coup, le seul moyen qui s’imposait pour qu’ils ressentent à nouveau cette peur, c’était de les mettre directement dans la peau du personnage, et qu’ils voient exactement à l’écran ce qu’il voit. »
Un peu plus loin dans la démo, Rose développe une compétence qui lui permet de pétrifier la moisissure, à condition de briser les différents noyaux qui la nourrissent. L’occasion d’accéder à des nouvelles zones et d’acquérir un second pouvoir avec lequel il est possible de ralentir les ennemis et de mieux cibler leurs points faibles.
Faut-il y voir un retour en arrière ? Pas vraiment, puisque les remakes de Resident Evil 2 (2019) et de Resident Evil 3 (2020) sont passés par là et ont su respecter la caméra d’origine sans aucune concession en matière de stress, qu’il s’agisse de l’éclairage ou du sound design. De surcroît, au début de la démo, Rose ne dispose d’aucune arme pour se défendre, ce qui la rend particulièrement vulnérable. On se contente donc de prendre la fuite en esquivant à la fois les Mangeurs de Visages, la moisissure qui recouvre plusieurs endroits du Château Dimitrescu, et le mobilier par moments piégeux. Le premier moment d’accalmie, on le doit à une sorte d’esprit qui communique avec la demoiselle à l’aide de messages éphémères. Ça va même plus loin puisqu’il semble capable de faire apparaître des objets, comme le pistolet que Rose utilise pour abattre les créatures. À ce sujet, on constate assez vite que les monstres encaissent plutôt bien les tirs, même lorsque l’on tente le classique headshot. On est alors obligé de prendre un peu de distance pour ne pas s’exposer à une étreinte potentiellement mortelle, mais dans des espaces aussi bien étroits qu’exigus, la manœuvre peut s’avérer périlleuse. Vu le nombre de balles nécessaires pour éliminer les bêtes (entre six et sept), économiser les munitions reste la meilleure solution lorsque l’on a le choix. Un peu plus loin dans la démo, Rose développe une compétence qui lui permet de pétrifier la moisissure, à condition de briser les différents noyaux qui la nourrissent. L’occasion d’accéder à des nouvelles zones et d’acquérir un second pouvoir avec lequel il est possible de ralentir les ennemis et de mieux cibler leurs points faibles. Attention toutefois, puisque son utilisation est limitée par une jauge que l’on peut regénérer via une herbe spéciale.
À trop éviter les Mangeurs de Visages pour ne pas taper dans le chargeur, on prend le risque de se retrouver encerclé, les créatures étant assez nombreuses, notamment vers la fin de la démo. À noter que nous avons également entraperçu un monstre muni d’une masse, preuve que tout comme son père, Rose n’aura pas affaire qu’à de simples faire-valoir. Enfin, sur le plan visuel, c’est toujours aussi solide, avec une maîtrise des textures qui force le respect. En optant pour le Château Dimitrescu, les développeurs jouent sur du velours, les intérieurs de Resident Evil Village étant hyper bien fichus dans l’ensemble. Il sera intéressant de voir si « Les Ombres de Rose » permettra de prendre l’air pour s’assurer que les extérieurs sont plus convaincants que ceux du jeu de base. Pour être honnête, on n’y croit pas trop.