PES 2013 : tout le nouveau gameplay détaillé dans cette preview
La PlayStation 3 et la Xbox 360 arrivent en fin de cycle et les développeurs de PES commencent à entrevoir le bout du tunnel : qui dit nouvelle génération de machines dit forcément redistribution des cartes. Ce sera l’occasion de tourner la page sur des épisodes passables et de tenter de reprendre la couronne de meilleure simulation de football à FIFA. Pour ce faire, Konami travaille d’ores et déjà sur un nouveau moteur, dérivé du FOX Engine de Kojima Productions, qui révolutionnera non seulement les graphismes et la physique de PES, mais aussi son gameplay. Mais nous n’en sommes pas encore là et PES 2013 devra d’abord faire face à un FIFA 13 plus abouti que jamais. Pour amorcer le virage radical que constituera PES 2014, la série a entamé une métamorphose étonnante qui consiste, cette année à se servir parmi les meilleures armes de son adversaire. Contrôle manuel, première touche dynamique, dribble au stick, défense en riposte, PlayerID : autant de nouvelles features qui trouvent leur équivalent dans le jeu d’EA Vancouver depuis un ou deux ans. Si elle manque cruellement d’originalité et d’inventivité, la démarche de Konami est néanmoins logique : FIFA avait fait exactement la même chose il y a quelques années avec PES afin de se relancer.
C'est fait à la main !
Pour cette édition, PES se conjugue au manuel. On peut maintenant choisir ou non de gérer la puissance et la direction exacte des passes comme des tirs. La manœuvre demande un peu d’entraînement en raison d’une jauge peu ergonomique pour le moment et d’une gestion de la perspective parfois étrange. La circulation de balle gagne toutefois en naturel, et les une-deux sont assez bien menés pour accroître la fluidité du jeu. On arrive donc parfois à construire de belles actions, maîtrisées de bout en bout. Cependant, ce PES 2013 manque pour le moment cruellement d’équilibre. Les dribbles, qui s’effectuent maintenant avec gâchettes et sticks, sont beaucoup trop efficaces. Les défenseurs peinent à mettre le pied sur le ballon, même avec la défense en riposte qui permet de tendre la jambe quand on le souhaite ; on a souvent plus de chances de récupérer la balle en se lançant dans un tacle glissé meurtrier. Les arrières sont par ailleurs bridés par l’absence de moteur physique, qui les empêche d’imposer leur puissance. Alors, évidemment, quand on arrive facilement à effacer deux voire trois adversaires avec un milieu défensif lambda, la situation devient un petit peu caricaturale avec Cristiano Ronaldo. L’égérie de la série peut aisément disposer de toute une équipe avant d’aller marquer… La version à laquelle nous avons joué étant toujours en cours de production, on espère que les développeurs rectifieront le tir.
La circulation de balle gagne toutefois en naturel, et les une-deux sont assez bien menés pour accroître la fluidité du jeu. On arrive donc parfois à construire de belles actions, maîtrisées de bout en bout."
La Proactive IA, la nouvelle intelligence artificielle du jeu chargée d’anticiper la circulation de balle, est, elle, plutôt appréciable, bien qu’un peu exagérée. Les latéraux et les attaquants offrent souvent des courses vers l’avant, mais toujours dans les mêmes situations ; des situations que votre adversaire, pour peu qu’il soit humain, aura vite fait de remarquer et d’anticiper. Dommage que les gardiens de leur côté n’aient pas bénéficié d’une petite rallonge cérébrale. Ces derniers sont loin d’être d’infranchissables murailles et présentent même quelques problèmes psychomoteurs, récurrents depuis le début des versions sur consoles actuelles. Un souci qui nous amène naturellement vers l’aspect technique de ce PES 2013. Un nouveau moteur étant donc en développement, cette version n’a peut-être pas bénéficié de toute l’attention qu’elle aurait méritée. Concrètement, PES 2013 traîne toujours les mêmes griefs techniques que les précédents épisodes, à savoir : des animations robotiques, une gestion des collisions très sélective due à l’absence d’un vrai moteur physique et des trajectoires de balle parfois insensées. Les visages des joueurs demeurent extrêmement fidèles aux originaux, du moins pour les plus grandes stars. S’il nous a été donné de jouer avec Barcelone, le Real Madrid, Valence et Séville, il est encore impossible de savoir quelles licences officielles seront présentes dans le jeu ; PES 2013 devrait toutefois conserver les droits de la Ligue des Champions et Konami va devoir se battre pour arracher ceux des équipes qui y participent. En se rapprochant de FIFA dans son gameplay, PES 2013 effectue sûrement une prise de conscience salvatrice qui peut remettre la série sur les rails du succès. Cependant, le titre de Konami va avoir du mal à éviter les comparaisons avec son éternel rival.