PES 2017 : toujours sur la bonne voie ? Nos premiers coups de ballon
Pro Evolution Soccer remonte la pente. Certes, les chiffres de vente sont toujours loin derrière ceux d'un FIFA, mais la série de Konami est au moins revenue dans les grâces de la critique (ce qui est déjà un bon début). Cette cuvée 2017 s'annonce donc sous les meilleurs auspices, l'objectif étant clairement de continuer sur la bonne lancée de l'année passée en corrigeant les défauts qui plombaient encore ce challenger en pleine renaissance. On a pu mettre les mains sur PES 2017 pendant quelques heures pour en avoir un avant-goût : au programme, quelques déceptions et de bonnes surprises.
Cela faisait longtemps qu'on avait pas vu PES en aussi bonne forme que dans son édition 2016. Complètement à la ramasse entre 2007 et 2013, la simu de Konami s'est progressivement reconstruite ensuite pour atteindre un bien beau momentum à l'automne dernier. Imparfait certes, il proposait toutefois une autre vision du foot que celle de FIFA, tout en restant un jeu très agréable. Et ça n'avait pas été le cas depuis des lustres. Aussi, difficile d'imaginer autre chose qu'une prolongation de cette dynamique pour la version 2017 : Konami tenait le bon bout, il s'agissait donc de persévérer dans cette optique. Mission pour le moment en partie remplie.
LA TENTATION DE L'ARCADE ?
En effet, la première chose qu'on réalise assez rapidement, c'est que les développeurs ont légèrement accéléré le tempo de cette nouvelle édition. Visiblement, le but premier était de réduire le temps de latence dans les transmissions mais cela va un peu à l'encontre de ce qu'on avait apprécié dans PES 2016. Un petit tour dans les réglages pour descendre la vitesse du jeu d'un cran suffit cependant à retrouver l'inertie très marquée, le rythme beaucoup plus lourd et réaliste, le feeling des passes. Dans le même esprit, le moteur physique et les gestion des collisions, qui avaient fait une entrée remarquée dans les derniers opus, se font hélas plus discrets. Les duels à l'épaule sont toujours là, la protection de balle aussi. Mais ils sont désormais moins disputés. On ressent nettement moins, manette en main, la lutte physique que cela implique. On aurait d'ailleurs apprécié une commande de protection de balle plutôt qu'un positionnement automatique qui lâche prise si l'adversaire se fait trop pressant. On sent donc d'un côté, une subtile tentation de revenir à quelque chose de moins réaliste, plus fun.
ÇA BOUGE DANS LES BOIS
Mais dans le même temps, PES progresse sur des points essentiels. Chez Konami, on s'est dit qu'on allait enfin s'offrir des vrais gardiens par exemple. Après des années passées à supporter des passoires, voilà enfin des portiers dignes de ce nom, qui ne prennent pas constamment les mêmes buts insensés. De ce qu'on a pu voir, les frappes enroulées de près ne sont plus un fléau. Les tirs dans des angles complètement impossible sont désormais bloqués par un Cech, Lloris ou Neuer bien placé à son premier poteau. On a même assisté à un fabuleux arrêt réflexe dans un duel entre gardien et attaquant. Les sorties aériennes ne sont pas encore parfaites, certains ballons mériteraient d'être captés au lieu d'être repoussés, mais on est loin du niveau complètement imbuvable des éditions précédentes. Konami a enfin écouté sa communauté sur ce point et c'est une satisfaction. En contrepoint, les frappes semblent revenir à quelque chose de plus varié que le sempiternel tir du coup de pied tout en puissance, même si on a parfois lutté pour trouver le cadre.
TIKI-TAKA ET GEGENPRESSING
Autre bon point, le système de défense toujours aussi satisfaisant, même s'il est un peu desservi par l'atténuation des contacts évoquée plus haut. On prend toujours autant de plaisir à mettre en échec l'adversaire à la mano, du placement au déclenchement de l'intervention. Les milieux défensifs ratissent toujours aussi bien et sont donc d'une importance capitale, face aux milieux qui dézonent beaucoup et offrent de nombreuses solutions (Diarra et Coquelin nous ont particulièrement impressionné). A ce titre, Konami a ajouté de nouvelles options tactiques – deux offensives et deux défensives – qu'il est possible de déclencher à tout moment dans le match. Tiki-taka pour du jeu très court en triangle destiné à submerger l'adversaire en petit périmètre, montée des latéraux, gegenpressing : voilà quelques orientations à donner à votre équipe, sachant qu'une petite dizaine était disponible et que les équipes de développement devraient en ajouter d'ici la sortie du jeu.
Vos partenaires utilisent très bien la largeur et la profondeur du terrain dans leurs appels, et proposent également des solutions à l'intérieur, dans les espaces, pour les redoublements de passes et les pivots
Pour la plupart, ces options se ressentent clairement sur le pré, les déplacements de l'IA étant souvent très conformes aux consignes données dans un menu toujours aussi bien garni, à défaut d'être joli (il serait bon de le dépoussiérer aussi d'ailleurs). Vos partenaires utilisent très bien la largeur et la profondeur du terrain dans leurs appels, et proposent également des solutions à l'intérieur, dans les espaces, pour les redoublements de passes et les pivots. Face à un bon défenseur, il faudra donc utiliser l'ensemble des commandes à disposition pour déstabiliser un dispositif bien en place, le fameux L1 + triangle ayant été largement neutralisé par les développeurs (le latéraux anticipent et sont beaucoup plus rarement pris dans le dos). Il faudra également être particulièrement attentif à certains joueurs, partis pour être des machines de guerre, comme le trop imposant Pogba ou l'insaisissable Griezmann. PES 2017 s'inscrit donc dans l'évolution plutôt que dans la révolution, tant dans le gameplay que d'un point de vue plus esthétique. Aussi devrons-nous attendre le test pour connaître les modifications profondes de ce nouvel opus, d'autant que les questions essentielles de rythme, d'inertie ou de moteur physique peuvent encore voir leurs réponses modifiées d'ici la sortie du jeu, voire même d'ici la seconde démo, qui devrait nous tendre les bras aux environs de la gamescom.
Notre degré d’attente
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