La Russie n'aime pas la Wii
Tout le monde ne succombe pas forcément au charme de la Wii, comme l'explique Inna Bukatina de Game Factory Interactive dans une entrevue accordée à nos confrères de GamesIndustry.biz. "Tout d'abord, les gens ici préfèrent les produits universels, qui peuvent remplir plusieurs fonctions à la fois, indique-t-elle. Par exemple, une PlayStation 3 ou une PSP peut-être utilisée pour regarder un film ou bien pour jouer. Mais la Wii n'est destinée qu'au jeu, ou pour un genre précis de titres". Voilà qui remet clairement en cause la politique appliquée par la firme de Kyoto avec la Wii, à savoir fournir aux consommateurs une machine exclusivement taillée pour le jeu à un prix attractif, mais techniquement limitée par rapport à ce qui se fait chez la concurrence. "Je sais que dans d'autres regions européennes, les personnes plus âgées jouent à ce type de jeux, mais en Russie ils ne savent pas quoi faire avec, poursuit-elle. Ils n'ont jamais acheté d'ordinateur, et n'ont probablement jamais travaillé avec un appareil plus complexe qu'un téléphone par exemple". En clair, la Wii ne peut être adoptée que par la jeune génération, les seniors n'ayant pas l'habitude de cotoyer la haute-technologie. Ce qui, du coup, empêche les ventes de la Wii de s'envoler en Russie. Enfin, si le PC demeure un incontournable sur le territoire (5 millions de joueurs), les consoles parviennent également à tirer leur épingle du jeu. "En 2007, un jeu qui se vendait bien s'écoulait à environ 3000 exemplaires, ajoute-t-elle. Alors qu'en 2008, c'est à peu près 6000 unités, soit le double".