Insurgency Sandstorm : on y a joué, un bel équilibre entre FPS arcade et réaliste ?


Insurgency Sandstorm : on y a joué, un bel équilibre entre FPS arcade et réaliste ?

Développé par une équipe d’anciens moddeurs qui ont fait leurs armes sur Red Orchestra (alors qu’il n’était qu’un mod d’Unreal Tournament), la licence Insurgency a réussi à fédérer une petite communauté de joueurs grâce à son gameplay exigeant et à son savant mélange entre réalisme et arcade, exactement à mi-chemin entre un Call of Duty ultra-permissif et un ArmA hyper rigoriste. Nous avons pu prendre en main le prochain opus stand-alone baptisé Insurgency : Sandstorm lors de l’évènement What’s Next 2018 de Focus Home Interactive. Voici nos impressions après environ une heure de jeu.


Insurgency : SandstormAprès avoir vécu pas mal de déboires, l’équipe de développement de New World Interactive n’était pas peu fière de nous faire essayer son projet. Mais avant de rentrer dans le vif du sujet, laissez-nous vous rafraîchir la mémoire. Initialement, Insurgency : Sandstorm devait comporter un mode solo ambitieux (où l'on devait incarner une combattante rebelle irakienne et son ami, tous deux accompagnés d’un soldat français et d’un G.I. américain) qui était annoncé comme LA grosse nouveauté et le gros point fort de ce nouvel et troisième opus de la série. Malheureusement, après plusieurs mois de réflexion et de doute, le studio a finalement fait machine arrière en nous expliquant qu’il préférait se focaliser sur le multi, tout en gardant le solo pour plus tard. Autre grand bouleversement : alors que le jeu était initialement développé avec le moteur Source Engine (Insurgency a commencé comme étant un mod de Half-Life 2), le studio est revenu à ses premiers amours en repassant sur l’Unreal Engine, dans sa version 4. Si ce changement est somme toute compréhensible, puisque facilitant le portage sur consoles de salon, il ne s’est pas fait en claquant des doigts. C’est donc sur une démo spécialement réalisée pour l’occasion que nous avons pu tester Insurgency : Sandstorm dans un mode coopératif.

 

BAND OF BROTHERS

 

Insurgency : SandstormIl s’agissait en fait d’une mission spécialement réalisée pour cet évènement dans laquelle une équipe de 8 joueurs devait s’emparer, puis défendre une suite d’objectifs dans une ville du Moyen-Orient, le but étant d’arriver au bout de la démo avant la fin du créneau horaire (ce que seule notre équipe a réussi, selon les développeurs). Toujours basé sur un système de classes, Insurgency séduira les amateurs de technologie militaire avec la grande latitude offerte au joueur pour personnaliser son équipement. Arme, gadgets, viseurs, poignées, équipements et autres accessoires sont disponibles, sachant que chaque classe peut choisir parmi un arsenal très varié. Si la classe "assaut" est assez équilibrée avec des fusils automatiques, les snipers feront le travail de loin avec des fusils de précision, tandis que les supports couvriront leur équipe sous un déluge de balles grâce à de puissantes mitrailleuses. Le jeu conserve bien sûr ses classes plus spécifiques comme le commandant qui peut appeler un gunship en renfort ou demander un tir d’artillerie, à condition que son opérateur radio (un autre joueur) soit à côté de lui. Dans ce mode coopératif, l’équipe doit faire face à de très nombreuses IA, mais heureusement,  en jouant sur la complémentarité des classes, il est assez facile d’en venir à bout. Sans être hallucinante, l’intelligence des IA reste dans la moyenne puisque certains soldats tentent de prendre l’objectif à revers, même si une grande majorité des troupes fonce dans le tas, ce qui donne lieu des tas de cadavres assez peu crédibles.

 

Au niveau du gameplay, le jeu va tout de suite rappeler des souvenirs aux adeptes de Red Orchestra et Rising Storm avec un feeling très proche de la série de Tripwire Interactive.

 

Insurgency : SandstormMalgré cet écueil, l’expérience reste agréable, même si l'on se doute que ce mode ne fera pas le succès du jeu à lui tout seul. Pour attirer les joueurs, les développeurs ont inclus des distractions plus classiques comme du 5 vs 5 compétitif, ou les fameux affrontements à 64 qui font actuellement le succès de la série. La seule chose qui ne varie pas d’un iota est le mode de jeu puisqu’Insurgency : Sandstorm ne propose que de la capture d’objectifs. Au niveau du gameplay, le titre va tout de suite rappeler des souvenirs aux adeptes de Red Orchestra et Rising Storm avec un feeling très proche de la série de Tripwire Interactive. Insurgency : Sandstorm est parsemé de petites touches de réalisme, comme l’impossibilité de savoir exactement le nombre de munitions qu’il reste dans son chargeur, où le fait qu’une fois entamés, ces derniers ne se remplissent pas par magie. Un magasin changé alors qu’il reste 3 coups restera dans votre inventaire jusqu’à ce qu’il soit vidé, mais vous aurez alors la désagréable surprise de recharger pour vous retrouver avec seulement trois coups de disponible. Pour pousser encore plus loin le réalisme, il est possible de réapprovisionner son arme de manière classique, ce qui fera que votre personnage rangera un chargeur contenant encore des munitions dans son gilet, ou de manière express en cas de besoin. En situation d’urgence, on pourra double-cliquer sur la touche de rechargement, notre personnage jettera alors à terre le chargeur actuel, ce qui fait perdre les munitions non-utilisées au bénéfice d’une animation bien plus rapide. Bref, tout est ici affaire de compromis, et seuls les meilleurs choix permettront de rester en vie.

 

C'ÉTAIT PAS MA GUERRE ?

 

Insurgency : SandstormEn offrant un nouvel opus qui conserve ce subtil équilibre entre simulation et arcade, Insurgency : Sandstorm a de quoi séduire, surtout sur consoles où aucun concurrent n’occupe actuellement ce créneau, Tripwire n’y ayant jamais porté sa franchise Red Orchestra. De plus, il s’agit d’un des rares jeux à oser se pencher sur un conflit ayant lieu au Moyen-Orient, un risque politique que les gros éditeurs ne peuvent se permettre bien sûr, au risque de froisser certaines franges de leur public. Il ne manque vraiment que la très attendue campagne solo à l’appel pour réussir à allumer la flamme de la hype dans nos petits cœurs de gamers. Sans souffrir de gros point noir, le jeu n’offre pour l’instant pas assez de contenu pour qu’on puisse vraiment se prononcer de manière positive sur ses futures chances de succès. Néanmoins, avec une communauté au top et un gameplay solide, on imagine mal ce nouvel opus faire un four, surtout si on tient compte de sa sortie sur consoles.

 


Notre degré d’attente

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