Homefront 2 : on a vu tourner le jeu, nos impressions
Après un premier épisode sorti en 2011 qui n’avait pas forcément plu à tout le monde, la faute à une finition plutôt bâclée (signe précurseur des ennuis qui ont conduit à la disparition de l’éditeur THQ), Homefront revient quasiment d'entre les morts. Développé à l’époque par Kaos Studios, et scénarisé par John Miller (Apocalypse Now), le jeu mettait le joueur face à une Amérique qui faisait les frais d’une invasion de la part de la Corée du Nord. Néanmoins, tout n’était pas perdu et l’armée américaine a aussitôt mené une contre-offensive à San-Francisco. Malgré tout, Homefront est resté un FPS plutôt classique, malheureusement pas à la hauteur de ses ambitions. La suite peut-elle se démarquer du lot ?
Aujourd’hui, tout a changé. THQ n’est plus et c’est désormais Deep Silver qui est propriétaire de la licence Homefront depuis 2012. Pour ce nouveau projet baptisé Homefront : The Revolution, l’éditeur a fait confiance au studio Crytek UK, basé Nottingham et composé principalement d’anciens développeurs de chez Free Radical Design (HAZE ou encore TimeSplitters). Il n’y a pas qu’au niveau de la main d’œuvre que les choses ont changé, l’univers de Homefront a également évolué. Vous vous retrouvez quatre années après les événements du premier épisode et désormais, l’armée populaire coréenne domine les Etats-Unis avec une imposante force d’occupation. La population – intégralement assujettie – est désormais réduite à un état de pauvreté saisissant, obligée de vivre dans des bidonvilles infâmes. Plus aucun espoir ? Si vous, et votre irrépressible envie de liberté, ce qui vous conduit à entrer en résistance afin de gagner votre indépendance du joug nord-coréen. Qui dit indépendance aux Etats-Unis dit forcément Philadelphie, car c’est dans la ville de la déclaration d’indépendance américaine que se déroule désormais l’action de ce nouvel opus de la série. On découvre donc une ville qui fleure bon les graphismes next gen’, ceci grâce au moteur graphique allemand CryEngine 3.0 qui est évidemment utilisé par le studio britannique. Les jeux de lumière sont convaincants, les particules volent à foison et les textures et reflets plongent immédiatement le joueur dans une ambiance post-apocalyptique assez crédible. On a donc droit à toute la panoplie de technologies issues du moteur, comme la luminosité et les effets climatiques en temps réel.
On découvre donc une ville qui fleure bon les graphismes next gen’, ceci grâce au moteur graphique allemand CryEngine 3.0 qui est évidemment utilisé par le studio britannique.
Proposée en open world, la ville de Philadelphie est étroitement contrôlée par l’armée coréenne à l’instar du reste du pays, l’objectif étant donc de reprendre le contrôle de la ville en chassant les communistes par tous les moyens possibles. Résistance et combat clandestins seront désormais le quotidien du joueur puisqu’ici, plus question de compter sur l’armée pour vous fournir un équipement de pointe. Les ennemis sont bien mieux équipés et il faudra puiser dans vos talents créatifs afin de survivre face aux Coréens. Oubliées les batailles rangées, il faudra maintenant faire appel aux techniques de guérilla, assassinats et au sabotage pour reprendre l’avantage. En gros, le principe du jeu est de reprendre la ville à coups d’opérations diverses, ceci en débloquant de nouvelles planques pour la résistance, afin que celle-ci puisse s’agrandir et recruter plus de personnel. Plus vous mènerez d’opérations, plus l’environnement de la vile se modifiera, remplaçant les checkpoints nord-coréens par des antennes de la résistance, augmentant ainsi l’indépendance de la population qui reprendra par conséquent sa vie "normale".
Mad Gyver
Concrètement le jeu reste un FPS assez classique qui propose même de la coop' à 4 afin de zigouiller du soldat nord-coréen à la pelle. L’armée maintient la population dans la peur grâce à une supériorité technologique nette, comme l’illustrent les armées de drones volants qui patrouillent les rues à la recherche d’éléments séditieux, ou encore les nombreuses patrouilles de soldats lourdement armés et en armure. Au niveau du gameplay, il va falloir la jouer McGyver puisque vous êtes maintenant sans support logistique militaire. Il vous faudra récupérer tout ce que vous pouvez afin de bricoler des armes, ou n’importe quoi d’autre dont vous pourriez avoir besoin. Un système de craft assez intelligent au premier abord qui vous permet par exemple de réaliser une bombe mobile en combinant un buggy téléguidé d’enfant à une charge de C4 activable à distance. De la même manière, vos armes peuvent également évoluer au gré de vos trouvailles et de vos envies, on peut ainsi transformer son M4 en une mitrailleuse M249 en changeant la partie supérieure de l’arme. On imagine que les possibilités seront bien évidemment très étendues afin de vous permettre de se bricoler un véritable arsenal à partir de déchets trouvés par terre.
Quoi qu’il en soit, Homefront 2 ne conserve de son prédécesseur que la licence et le scénario basé sur une invasion des Etats-Unis par la Corée du Nord, tandis que tout le système de craft et d’évolution dans un monde en open world nous a agréablement fait penser à Far Cry 3.
Lors des séquences d’action présentées, on a pu repérer un comportement de l’I.A. assez basique, certainement dû à la phase très précoce dans le développement, tandis que les combats nous ont semblé assez brutaux pour de la "guérilla". En l’occurrence, il s’agissait de l’attaque d’un poste de Police, après avoir fait exploser une citerne de gaz pour faire diversion, une fusillade s’est immédiatement déclenchée, et ce, pile devant la porte d’entrée, ce qui ne semble pas la solution la plus discrète. Quoi qu’il en soit, Homefront 2 ne conserve de son prédécesseur que la licence et le scénario basé sur une invasion des Etats-Unis par la Corée du Nord, tandis que tout le système de craft et d’évolution dans un monde en open world nous a agréablement fait penser à Far Cry 3. Un rythme nerveux et des gunfights nourris devraient séduire les fans, tandis que le côté craft à la McGyver apporte clairement un côté résistant plus prononcé. De toutes les façons, les développeurs de Crytek UK ont encore du pain sur la planche puisque Homefront : The Revolution n’est pas prévu avant 2015 sur Linux, Macintosh, PC, PS4 et Xbox One. Un pur produit next gen’ !