GTA 5 : les 3 acteurs défendent le jeu qui est accusé d'être trop violent
GTA 5, comme ses aînés, a fait l'objet d'un traitement médiatique bien médiocre et biaisé par une majeure partie des médias généralistes, qui n'ont su mettre en avant que son caractère violent, sa vulgarité, son style trash et sans concession pour le relier bien rapidement à l'impact d'un tel titre sur la jeunesse. Un discours en mode Famille de France qui semble être le même un peu partout dans le monde puisque les doubleurs de Trevor, Franklin et Michael, les trois héros du jeu, ont senti le besoin de monter au créneau. "Le plus grand malentendu autour du jeu est qu'il glorifierait la violence. Ce n'est vraiment pas le cas. Prenons mon personnage, Michael : il a beau être riche, c'est un homme misérable. On peut même s'en apercevoir dans les pubs. C'est un mec qui lutte avec les décisions qu'il a à prendre. [...] Si vous devez retenir quelque chose du jeu, retenez que c'est quelqu'un qui aime sa famille, qui est un peu perdu. Il essaie de se ressaisir, de devenir un mec bien mais il n'y arrive pas. Il se bat contre ses démons, il lutte [...] Parlons des relations, de l'humour, de la satire", s'est emporté Ned Luke sur PC Advisor.
Steven Ogg, l'interprète du déjanté Trevor, va même plus loin et appuie où ça fait mal, dans la même veine que le jeu finalement : "Cette hypocrisie me rend fou. On ne souligne pas le bon point. Pourquoi ne pas parler de la régulation des armes à feu? Pourquoi ne pas parler de l'absence des parents? Pourquoi ne pas parler du manque de valeurs familiales? Il y a tant de choses d'autres à retenir".
Pour Shawn Fonteno, ancien membre d'un gang et doubleur de Franklin, il y a un souci dans la compréhension des joueurs ciblés. "Les gens croient que, comme c'est un jeu vidéo, c'est destiné aux enfants. Ils entendent qu'il y a de la violence et ils font une attaque parce que c'est un jeu. Si c'était un film, ce serait une autre histoire et les mêmes personnes y apporteraient leur soutien. GTA 5 est comme un film. C'est gros comme une maison : c'est pour les adultes, pas pour les enfants. Si des enfants arrivent à en avoir un exemplaire, alors c'est aux parents de gérer", a-t-il déclaré avec justesse. Si on ne saurait assez exprimer son soutien à des paroles d'une telle pertinence, il semble que le discours ait du mal à passer auprès du grand public et surtout de certains grands médias qui ne cherchent pas vraiment à donner de contrepoids au discours mainstream. Bref, le débat n'est pas encore clos.