GC 07 > Midnight Club : Los Angeles
Les behind closed doors chez Rockstar sont toujours un événement. Non pas que nous nous soyons embourgeoisés avec les canapés en cuir noir, les friandises et la lumière tamisée de Kings Road, mais il faut bien reconnaître que le développeur sait brouiller les pistes lorsqu'il s'agit de distiller les informations au compte-gouttes. Nous voilà donc face à Midnight Club : Los Angeles, le premier opus de la série à pénétrer dans l'ère next-gen.
Midnight Club : Los Angeles, c'est avant tout un jeu ambitieux qui souhaite faire mieux que ses prédécesseurs. Histoire de nous faire prendre conscience de l'ampleur de la tâche, Rockstar a lâché quelques chiffres de vente des épisodes antérieurs. Deux millions d'unités pour Midnight Club : Street Racing, quatre millions pour Midnight Club II, et cinq millions et demi pour Midnight Club 3 : DUB Edition. On a connu plus pharaonique dans le milieu, mais si l'on suit la logique implacable des statistiques, Midnight Club : Los Angeles devrait se faire une place au chaud sur PlayStation 3 et Xbox 360. Comme son nom l'indique, le jeu se déroule à Los Angeles, la ville où les anges savent piloter il paraît. Pour que la circulation dans les quartiers ne soit pas ennuyeuse, les développeurs ont choisi de ne pas reproduire au pavé près les rues de la cité. On a donc droit à un Los Angeles mi-réel mi-imaginaire qui se contente de s'inspirer des zones les plus hype et les plus prisées de la copie originale. On peut supposer que les Venice Beach, Beverly Hills ou bien encore Sunset Boulevard seront de la partie. Comme on pouvait s'en douter, les représentants de Rockstar ont pipé mot à ce sujet, se contentant juste d'un "we don't know" que l'on connaît désormais par coeur. Ce qu'ils n'ont pas hésité à répéter plusieurs fois au cours de la présentation par contre, c'est qu'il ne s'agissait pas de la version définitive du jeu. Normal. Cela dit, une petite balade dans ce Los Angeles virtuel nous a été proposée, afin de mater la gueule de la bête. Les festivités débutent avec une Mitsubishi Eclipse à la modélisation exemplaire. Jantes alu, disques ventilés, plaquettes de frein dernier cri, intérieur cuir beige, n'importe quelle femme craquerait pour le propriétaire d'une telle bagnole. Tuning oblige, la carrosserie de la machine brille de mille feux. Le gars de Rockstar commence à faire ronfler gentiment le moteur pour mettre l'accent sur l'ambiance sonore de Midnight Club : Los Angeles. Les chevaux sont enfin lâchés, et l'Eclipse amorce un burnout avant d'arpenter les rues de la ville.
Midnight Express
Une fois le volant entre les mains, plusieurs vues sont accessibles. Celles qui nous ont été montrées sont la vue avec la caméra placée à l'arrière de la voiture, et la vue du cockpit. Les premiers kilomètres engloutis à grande vitesse mettent à l'honneur un framerate qui ne faiblit pas une seconde. On pourra toujours reprocher à la démo un léger clipping, mais rien de bien grave qui puisse laisser présager l'irrémédiable lors de la sortie du jeu. La conduite arcade a toujours été l'une des marques de fabrique de la série, et Midnight Club : Los Angeles ne déroge pas à la règle. Cependant, le jeu intègre la gestion des dommages, une première dans l'histoire de la série. Dorénavant, les dégâts subis auront une incidence directe sur les performances du véhicule. Tôle froissée, pare-chocs abîmé, portières rayées, phares brisés, une bonne partie des pièces du véhicule sont destructibles. Le jeu se veut encore plus immersif que ces prédécesseurs, et ne tient absolument pas à être considéré comme un simple update graphique. Le second round de la démo met en scène une Mustang de 1969, le moment choisi par Rockstar pour engager une course. Avec les pleins pouvoirs qui lui sont attribués, le démonstrateur décide d'engager une compétition l'après-midi. Encombré dans Midnight Club 3 : DUB Edition, l'écran paraît plus light dans Midnight Club : Los Angeles. Une impression qu'il ne faut surtout pas prendre pour argent comptant, la plupart des indicateurs ayant été à priori supprimés de la démo. Pas de jauges particulière à signaler donc, juste la fameuse map en bas à gauche de l'écran qui indique les checkpoints à franchir durant la course. Comme d'hab', le pilote a le choix entre plusieurs chemins pour franchir la ligne d'arrivée en premier, et empocher ainsi le maximum de points de réputation. Ces reward points offrent ensuite la possibilité de débloquer des constructeurs supplémentaires et des circuits bonus.
Pour le troisième et dernier round de la démo, Rockstar choisira une Lamborghini qui fera une course de rageux en nocturne. Un bon prétexte pour souligner, quand même, la qualité de la réalisation de Midnight Club : Los Angeles qui ne laisse pas insensible la rétine. Chaque utilisation de nitro fait trembler la caméra, tandis que l'aliasing prononcé du dernier volet n'est plus qu'un mauvais souvenir. Le mode Carrière n'a pas été évoqué, et nous ne savons pas s'il sera possible d'incarner plusieurs personnages dans le jeu. On ne sait pas non plus quels types d'engins nous aurons droit de piloter. Pour finir sur une note musicale clairement moins mystérieuse, Midnight Club : Los Angeles fait dans le hip-hop, même si plusieurs styles devraient être représentés dans la version définitive du jeu. On n'attend que ça. Selon les propres mots de Rockstar, Midnight Club : Los Angeles marque un tournant dans la série. Sans trop vouloir en dire, la firme a insisté sur le fait que ce nouvel opus intégrerait des éléments qui permettront au jeu d'atteindre une toute nouvelle dimension. Doit-on comprendre par là que la marque Midnight Club se remettrait en question ? Sans doute, mais on préfère attendre 2008 pour en avoir le coeur net. Rendez-vous est pris.