GC 07 > Condemned 2 : Bloodshot
Faisant partie des titres les plus intéressants et marquants du lancement de la Xbox 360 fin 2005, Condemned : Criminal Origins n’a pas attendu de recueillir tous les suffrages du public pour se fendre d’une suite. Toujours développé par les talentueux développeurs de Monolith Productions, Condemned 2 : Bloodshot corrige les erreurs de son aîné et plonge à nouveau l’agent Ethan Thomas dans un cauchemar éveillé. Premières impressions.
C’est vrai, les conditions pour découvrir les premières minutes de jeu de Condemned 2 : Bloodshot n’étaient pas vraiment optimales. Totalement illuminée par des spots agressifs, la petite salle privée qui présentait le jeu en behind closed door était également sujette à un brouhaha permanent. Difficile alors de se plonger véritablement dans l’ambiance sombre et toujours aussi glauque de cette suite, qui se joue elle aussi de préférence dans le noir le plus comple, si l’on souhaite avoir sa petite dose de flippe et d’adrénaline. Peu importe finalement, les développeurs qui étaient chargés de nous montrer le jeu avaient des consignes bien particulières, à savoir expliquer en détails les changements majeurs apportés au niveau du gameplay. Et la première modification concerne le système de combat, qui se veut désormais plus immersif et plus poussé. Réduit au statut de simple clochard un peu agressif, il faut bien le reconnaître, Ethan Thomas se bat avec ses poings avec beaucoup plus de fermeté que par le passé. Crochets, directs, uppercuts et autres coups de tatanes bien placées, notre flic un peu paumé cogne sans demi-mesure. Les exécutions sont bien entendu toujours d’actualité et les concepteurs se sont creusés à nouveau la cervelle pour nous proposer des séquences encore plus virulentes que dans le premier épisode. Projeter un ennemi dans une poubelle et l’enfermer à l’intérieur, lui fracasser la tête contre un mur ou un écran de téléviseur, l’imbiber d’essence pour le transformer en torche humaine, à l’aide de son tazer, le nombre de mouvements a été multiplié par deux. Bien entendu, il est toujours possible d’attraper un élément du décor pour s’en servir comme arme de fortune ou bouclier, afin de se protéger des attaques ennemies. Mieux, il est désormais possible de les lancer, ce qui permet d’arrêter les psychopathes dans leur élan, laissant un moment de vulnérabilité pour contre-attaquer avec force.
Condemned à vie
Et parce que l’I.A. se montre encore plus agressive que dans le premier épisode, un système de combos, basé sur des enchaînements de coups mais aussi par le biais de Quick Time Events (QTE) permet d’achever l’ennemi plus efficacement. Car ils ont beau pisser le sang et afficher des contusions assez sévères, les clodos, junkies et autres toxicos traînant dans les ruelles de Condemned 2 : Bloodshot ont la peau dure. Oui, la violence est à nouveau omniprésente dans cette suite qui n’a pas, selon les propos du producteur, l’intention de révolutionner le genre ni même de chambouler complètement le concept du premier volet. D’ailleurs, de l’aveu même de ce dernier, Condemned 2 a d’abord été pensé pour améliorer le gameplay, tout en conservant les ingrédients qui ont fait le succès du premier opus. Si le scénario suit à nouveau les traces de l’agent Ethan Thomas, il n’est pas vraiment une suite directe et toutes les questions restées en suspens à la fin du premier Condemned ne trouveront aucune réponse ici. Frustrant. Ce qui l’est moins c’est l’aspect investigation du jeu. Monolith Productions a fait évoluer le système de manière significative, afin de satisfaire les fans qui avaient le sentiment d’être beaucoup trop guidés. Dorénavant, plus aucun message n’apparaîtra à l’écran pour nous indiquer quel accessoire utiliser. Pour compliquer la tâche, les scènes de crime vont désormais être examinées au peigne fin et il ne suffira plus de sortir sa loupe de Sherlock Holmes pour obtenir tous les détails du meurtre. Sexe de la victime, position dans laquelle est retrouvé le corps, origines précises de la mort (tuée par balle ou par arme blanche), objets manquants, il va falloir jouer les Columbo pour déterminer les causes du décès, par le biais de QCM mais aussi en prenant des clichés demandés par la collègue de Ethan Thomas qui communique avec elle par radio. Tous ces indices demandées et obtenus avec succès permettront par la suite de gagner des points, utiles pour faire évoluer certains items et autres armes de notre flic torturé.
En l’absence d’informations précises quant au multijoueur, Monolith Productions a préféré focaliser notre attention sur le mode "Fight Club" qui, comme son nom l’indique, permet d’affronter plusieurs ennemis dans une arène fermée. L’objectif est purement et simplement un apprentissage du combat au corps à corps, que ce soit à mains nues ou une arme dans les mains. Un tutorial dispensable pour ceux qui sont familiers avec la série, et qui se transforme finalement en un mode Survival, certes amusant au départ, mais sans vraiment d’intérêt en fin de compte. Espérons que le mode multijoueur offre un challenge plus captivant. Il serait dommage de gâcher notre plaisir de la sorte.
La sortie de Condemned 2 : Bloodshot est prévue pour le courant de l’année 2008 sur PS3 et Xbox 360.