Freeman vs Freeman
Comme l’expliquait succinctement Rodolphe il y a quelques jours, Valve nous a fait une bonne surprise en patchant Half-Life², un peu comme tous les jours d’ailleurs. Mais cette fois-ci, la mise à jour est de taille. On peut enfin retrouver les joies du tir au fusil à pompe dans la tête, de la balle de Magnum dans le corps, du missile à tête chercheuse sur un ennemi dont le seul tort était de s’être fait voir. Avec de vrais joueurs, partout dans le monde. Après quelques centaines de frags, sur simplement deux cartes, le massacre est bel et bien au rendez-vous. On constate avec étonnement que l’on n’avait pas retrouvé un tel rythme dans un FPS multi depuis… Half-Life, premier du nom. Décidément, Valve s’y connaît en multi. Les superlatifs manqueraient presque car il n’y a que des bonnes nouvelles. Non seulement on peut désormais participer à un mode multi traditionnel utilisant les dernières technologies mais quelques aspects du jeu permettent d’envisager des années 2005, 2006 voire 2007 pleines de mods, tous plus intéressants les uns que les autres. Car ce mode de jeu n’arrive pas seul. Le Source SDK fait également son apparition. Les créateurs de niveaux ou de mods vont se mettre à bosser. Rappelons au passage qu’un certain Counter-Strike est né par ce biais, avec la popularité que l’on sait.
Bon, deux cartes, c’est un peu léger, surtout qu’on les connaît déjà un peu. En fait, ce sont des condensés des niveaux du jeu solo, toujours pour plus de rythme. Dm_overwatch est une partie du chapitre « Suivez Freeman » (« Follow Freeman », pour ceux qui jouent en anglais), la rue des snipers en fait, du début de l’allée, jusqu’à ce que Barney ouvre la barricade. Dm_lockdown se déroule à Nova Prospekt et semble correspondre à un patchwork de deux sous-niveaux : le quartier des douches où l’on utilise les fourmis-lions contre de nombreux soldats avant de tomber sur le garde fourmi-lion, et le poste de commande du niveau « Corrélation quantique » (« Entanglement »). On trouve toutes les armes du jeu mis à part le pied de biche et le gravity gun modifié, du dernier niveau. Cela signifie bien entendu que le modèle standard est disponible ! Et là, les amis, futurs adversaires, c’est bel et bien une claque, technique, et ludique.
Les niveaux réduits permettent des temps de chargement plus rapides et un rythme d’enfer. Difficile de ne pas croiser de la chair à canon dans sa ligne de mire. Et si vous ne juriez que par le gravity gun en mode solo, vous allez être servi. Des débris, il y en a partout. Des tonneaux explosifs aussi. Tous les délires sont permis. Un type vous envoie un radiateur dans la face ? Interceptez l’objet et renvoyez-le à l’expéditeur ! Vous voulez faire dans le spectaculaire ? Poussez une voiture avec le gravity gun de façon à écraser un adversaire contre un mur. Attention, l’ennemi peut faire la même chose. On a alors droit à de véritables parties de ping-pong où la balle peut être une étagère, un écran d’ordinateur, un tonneau explosif… Des scènes ahurissantes se passent. Même si l’adversaire se trouve à l’autre bout de la carte, on devine sa présence en le voyant balancer, à plusieurs dizaines de mètres de hauteur, des tables, des chaises, tout ce qui lui passe sous le gravity gun. Surréaliste !
Bon, tout n’est pas encore parfait. Steam perd un peu les pédales de temps en temps. La création d’un serveur n’est pas un modèle de simplicité (ne vous inquiétez pas, vous n’aurez pas à saisir des lignes de commandes). Le plus gros problème, ce sont les ralentissements quand de très nombreux joueurs se mettent à réellement s’amuser au gravity gun. Si le serveur n’est pas tout à fait à la hauteur, des ralentissements notables se font sentir. Evitez donc les cartes à 32 joueurs avec un ping élevé si en plus, votre connexion est elle aussi un peu légère. Et si vous vous étiez abstenu d’acheter HL² à cause de l’absence de mode multi spécifique à cet univers, vous savez ce qu’il vous reste à faire. Bien entendu, nous vous ferons un topo complet pour chaque nouvelle carte disponible.