FlatOut 2


FlatOut 2

25 janvier 2005, Paris, 10 heures du matin. Destination : Helsinki en Finlande. Objectif : tâter du paddle sur FlatOut 2. 26 janvier 2005, Paris, 10 heures du matin. Destination : La rédaction. Résumé d'un reportage express lors d’un aller-retour de 24 heures au pays des Jeux Olympiques d’été de 1952.


Si les voyages forment la jeunesse, vivre une journée de 24 heures à plus de 180km/h de moyenne n’a rien de reposant. Après quelques heures de vol et quelques minutes éprouvantes de karting, l’occasion nous était heureusement donnée de voir et surtout d’essayer FlatOut 2, la suite du jeu de course sorti il y a maintenant un an et demi. Alors que cette suite ne s’était jusque-là montrée qu’au travers d’images ne dévoilant que les décors urbains en tant que nouveautés, il était temps de mettre les mains dans le cambouis et de fouiller plus attentivement sous le capot de cette toute première version jouable.

 

Gentlemen, start your engine !

 

Gentlemen ? Voilà bien un terme en total contradiction avec l’esprit de la série FlatOut. En effet, pour ceux n’ayant pas connu le premier épisode, rappelons que FlatOut se veut particulièrement agressif dans sa conduite, rappelant même un certain Destruction Derby malheureusement disparu de la circulation, la défenestration en plus. Premier jeu de voitures à intégrer un moteur physique digne des plus grands FPS, le titre édité par Empire Interactive était également le seul à offrir de véritables interactions avec le décor, et surtout durables. En effet, le moindre plot déplacé, la moindre pancarte détruite, le moindre tronc d’arbre renversé et ce jusqu’au plus petit débris, tout vivait et restait sur la piste jusqu’à la fin de la course, proposant presque ainsi une expérience nouvelle à chaque tour de piste. Fort de leur concept, les studios Bugbear Entertainment remettent donc le couvert et s’apprêtent à sortir FlatOut 2 pour le mois de mai 2006. Moteur physique de compétition, mini-jeux en pagaille utilisant la très controversée défenestration et prise en main arcade, les ingrédients de la première recette ont bien été repris et en accueillent de nouveau pour relever la sauce.

 

Ca passe quand ça froisse

 

Impressionnant techniquement lors de sa sortie en novembre 2004, FlatOut premier du nom souffrait malheureusement de quelques imperfections, à commencer par une durée de vie sérieusement amputée par un nombre de circuits bien réduits, et une éjection du pilote un peu trop sensible venant trop souvent casser le rythme de la course. Que les joueurs se rassurent, ils ne sont pas les seuls à avoir pu constater ces faiblesses, et les développeurs ont sérieusement pris en compte leurs critiques pour faire de FlatOut 2 un jeu à la hauteur de leurs espérances. Les univers proposés pour cette suite seront donc plus variés, avec l’ajout de paysages urbains, et surtout toujours jouables en ligne, aussi bien sur PC que sur consoles. Les pilotes ont également appris à mieux s’accrocher à leur volant et, même s’ils n’attachent toujours pas leur ceinture, il faudra désormais des chocs un peu plus conséquents pour voir leurs dents gratter le bitume. Ajoutez à cela une remise en piste à vitesse lancée là où avant il fallait repartir au point mort 100 mètres avant les lieux du crash, et vous obtiendrez des courses beaucoup plus rythmées et effrénées que ne le furent leurs aînées, le tout agrémenté d'une nouvelle intelligence artificielle beaucoup plus agressive. On regrettera toutefois la présence une fois de plus du système d’handicap, permettant certes d’être toujours au coude à coude avec les concurrents, mais empêchant toute échappée, et ce même avec la conduite la plus parfaite du monde. Un choix qui augmente le dynamisme des courses, mais accroît tout autant la frustration du joueur quand, après une étape jusque là parfaite, celui-ci bute à quelques mètres de l’arrivée sur un objet fatidique permettant aux autres de le doubler presque dans la seconde qui suit.

 

Et la conduite dans tout ça ?

 

Avec ses suspensions sur exagérées et ces voitures poids plume, FlatOut 2 semble malheureusement avoir gardé la conduite si particulière du premier volet, et demandera donc un petit temps d’adaptation avant d’enchaîner correctement les tours à pleine vitesse. Heureusement si l’on puit dire, conduire mal a aussi ses avantages puisque chaque éléments renversé, volontairement ou non, ainsi que chaque collision avec vos adversaires, fera doucement monter la jauge de nitro en fonction de l’ampleur des dégâts. Indispensable pour récupérer de petites secondes de retard, ce turbo providentiel se videra malheureusement tout aussi vite qu’auparavant et il faudra apprendre à l’utiliser judicieusement, quitte à tenter parfois le diable en l’utilisant pour détruire un véhicule ou un élément du décor vous apportant plus de boost qu’il ne vous en aura coûter. Utile également pour défier les lois de la gravité dans des sauts digne du cinéma, ce NO2 permettra même de découvrir les raccourcis bien cachés sur les différentes pistes, et surtout beaucoup plus nombreux qu’auparavant. Les courses ne seront toutefois pas votre seule occupation dans FlatOut 2, et les fidèles retrouveront avec plaisir les modes de jeu de son prédécesseur, à commencer par les arènes de destruction massive façon Destruction Derby, mais aussi et surtout les minis jeux basés exclusivement sur l’éjection du pilote. Se prenant pour une boule de bowling, une fléchette venant détruire une cible, un galet ricochant sur une marre ou tout simplement pour un homme canon passant dans des cercles de feu, notre pauvre victime sera une fois de plus condamner à être maltraitée par les joueurs sadiques ayant la manette entre les mains en l’éjectant à tire-larigot pour mieux le voir se désarticuler à chaque impact. Avec un panel d’épreuves beaucoup plus variées qu’auparavant, mais un timing toujours aussi délicat à maîtriser, ce mode de jeu devrait rallonger la durée de vie globale du titre et permettre nombre de défis entre joueurs.

 

Corrigeant les principaux défauts de son prédécesseur en proposant plus de circuits, plus de mini-jeux et des courses plus intenses, FlatOut 2 s’annonce donc de bonne augure pour satisfaire les pilotes kamikazes qui avaient su apprécier son prédécesseur et pourrait même séduire de nouveaux joueurs adeptes de tôles froissées. Verdict définitif en mai.

 




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Laurent Moreaux

le vendredi 24 février 2006, 17:30




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