[E3] Dead Rising

Déjà présentée au Convention Center de Los Angeles l’année passée, Dead Rising était plus timide cette année, sûrement masqué par la prestation époustouflante de Gears of War sur la même console. Visuellement moins impressionnant que ce dernier, le jeu de Capcom se rattrape largement par un nombre de personnages hallucinant à l’écran et c’est un raz de marée de revenants qui s’apprête à envahir la machine de Microsoft.

72 heures chrono

On vous passera les détails du pourquoi du comment, mais sachez déjà que l’action de Dead Rising se situe exclusivement dans et autour d’un énorme complexe commercial. Jouant sur l’aspect oppressant d’un lieu clos où vous voilà enfermé, vous y dirigerez un photographe comptant parmi les rares survivants de la zone et c’est 72 heures qu’il va vous falloir tenir au milieu des zombies pour attendre les renforts. D’abord équipé de votre unique appareil photo, le concept et l’intérêt du jeu de Capcom résident avant tout dans le fait que tout ce que vous trouverez dans le centre commercial pourra servir d’arme et, entre les plantes vertes et les caisses des magasins, tout est permis pour résister aux mangeurs de chair. L’horreur de la situation tourne alors en dérision quant on assomme les zombies à grands coups de ballon de football où quand on les chatouille avec une peluche géante et, histoire de confirmer la touche délirante et décalé du titre, il est même possible de se changer des pieds à la tête en faisant les boutiques. De la tenue sobre de reporter on peut alors faire péter le short pour se la jouer plus relax ou même encore vêtir un casque de Lego pour courir ridiculement entre les ennemis.

Reporter, tout un métier

Courir, telle sera d’ailleurs votre principale occupation les premières minutes du jeu. Seul face à une armée entière, la fuite s’avère en effet la seule issue mais, professionnalisme oblige, il ne faudra pas oublier de prendre des clichés des lieux pour assurer la couverture médiatique. Plus que de simples souvenirs, chaque photos réalisée rapporte alors un nombre de points selon la qualité de celle-ci et, une fois la jauge correspondante remplie, ce seront de nouvelles aptitudes que notre reporter se verra accorder. Ce qui pouvait paraître comme un gadget dans le jeu servira donc à faire évoluer le joueur et, entre deux massacres à la tronçonneuse ou à la tondeuse à gazon, il faudra prendre le temps de se poser pour réussir quelques prises de vue. Qu’on vous rassure toutefois, Dead Rising ne vous fera pas que trucider du mort vivant par centaines et vous aurez aussi le droit de rencontrer d’autres rescapés qui pourront parfois vous aider. Des objectifs secondaires vous demanderont alors d’escorter ces quelques survivants pour les placer en lieu sûr mais, autant le dire de suite, on préférera tout de même retourner vite fait dans le feu de l’action pour prolonger le massacre. Des prises de judo en arrachant les bras au coupe haie pour démembrer ceux qui nous sautent au cou, les accessoires et les animations ne manquent pas dans Dead Rising et on se surprend à abandonner des armes puissantes rien que pour en essayer de nouvelles encore plus originales.

Totalement déjanté et particulièrement défoulant, Dead Rising a su pendant ces quelques minutes de prise en main répondre à nos attentes. Bien réalisé et fidèle à l’esprit des films du genre, on ne vous cache toutefois pas une certaine inquiétude sur l’intérêt du jeu à terme et on espère que Capcom arrivera à nous captiver sur la durée avec un scénario donnant envie de découvrir la suite. Verdict d’ici la fin de l’année.