[E3] Bioshock


[E3] Bioshock

Déjà nommé jeu de l’année par IGN dans la catégorie meilleur développeur, le FPS d’Irrationnal Games est aussi beau qu’intriguant. Malsain, jouant sur les contrastes entre l’être et le paraître, Bioshock semble déjà miser sur l’ambiance comme l’avait F.E.A.R. l’an passé et on ne peut qu’être curieux sur cette bête étrange.


Naufragé arrivé sur la cité Rapture, vous allez incarner dans Bioshock une personne qui ne sait finalement pas grand-chose de son passé (F.E.A.R. ?) et qui va découvrir un monde sous-marin occupé par de drôles de résidents. Visuellement impressionnant grâce au nouveau Unreal Engine, le jeu des studios de Boston bénéficie d’un travail de rendus jamais vu sur l’eau (reflets détaillés en temps réel, déformation derrière un rideau d’eau) mais, plus qu’une prouesse graphique, c’est véritablement l’ambiance du jeu qui risque de le faire sortir du lot.

 

20 000 lieues sous les mers

 

Démarrant sur les chapeaux de roues sans autre forme de détails, le premier contact avec le jeu se fait avec un protecteur, un résident bien caché dans son scaphandrier et ayant pour rôle de protéger les gatherers, les enfants devant extraire une substance contenue dans les morts de Rapture. Particulièrement bien animés et avec un visage jouant entre l’innocence de l’enfance et la dureté des lieus (Alma de F.E.A.R. ?), ces petits rois de la seringue ont des actions en contraste avec leur âge et leur physique et, s’il est normal qu’ils aillent se cacher derrière l’armure des protecteurs en cas de menace, les voir se réjouir à piquer les morts met plutôt mal à l’aise et c’est bien là tout l’intérêt de Bioshock, les sensations. Avec des combats à première vue assez rares tant que vous ne menacez pas la cité, le monde de Rapture semble alors vivre autour de nous avec des évènements auxquels nous pourrons assister si nous sommes au bon endroit au bon moment, ou que nous ne pourrons que constater si l’on arrive trop tard. Pour connaître l’histoire des lieux et le pourquoi du comment, le titre tisse alors progressivement sa trame grâce à des bandes sonores (F.E.A.R. ?) réparties dans cette ville aquatique et, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’être enfermé dans Rapture n’est pas des plus rassurants.

 

Les habitants de la cité mènent leur vie, réagissant au besoin à nos interventions, mais ne sont pas tous aussi pacifiques et visiter certaines zones protégées pourra conduire les services de sécurité à passer à l’offensive et donc pour nous à découvrir le système de combat de Bioshock. On y trouve alors une arme unique, mais avec des munitions interchangeables adaptées à chaque type d’ennemis (balles perce armure pour les robots, antipersonnel pour les "humains"…), et un système d’évolution du personnage pouvant s’injecter des substances ramassés dans le jeu et lui conférant de nouvelles compétences. Le joueur pourra ainsi lancer grâce aux phéromones rendues disponibles une aura de distraction pour que les robots de la sécurité se focalisent sur un autre personnage plutôt que sur lui ou encore lancer un irritant pour que les ennemis s’attaquent entre eux. Jouant sur le côté oppressif d’un lieu clos (F.E.A.R. ?), s’amusant avec les jeux de lumières et surtout d’obscurité (F.E.A.R. ?), Bioshock offre alors des rencontres paranormales (F.E.A.R. ?) comme des femmes pouvant grimper sur les armures et se fixer au plafond pour mieux nous tomber dessus et l’attaque indirecte semble donc plus importante que l’approche frontale. Pirater les drones de la sécurité pour les retourner contre eux-mêmes fait alors parti de ces possibilités à prendre à compte pour ne pas s’exposer et économiser ses munitions et on attend maintenant de découvrir toute la profondeur de cet univers Bioshock.

 

A défaut d’en avoir beaucoup montré, cette première rencontre avec Bioshock durant l’E3 nous aura surtout permis de plonger dans une atmosphère unique. Reprenant à première vue quelques uns des ingrédients qui ont fait le succès de F.E.A.R. l’an passé, le FPS d’Irrational Games arrive à en extraire une recette apparemment différente et l’ambiance sous-marine baignée de décors des années 40 pourrait bien constituer un lieu de bataille originale. Prévu sur PC et next gen', Bioshock sortira en 2007, à une date indéterminée.




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Laurent Moreaux

le vendredi 12 mai 2006, 16:17




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