E3 11 > BioShock Infinite : on l'a revu

Cette nouvelle démo de BioShock Infinite va au-delà de la découverte de la ville céleste de Columbia, elle a pour but de nous prouver que l'interaction entre deux personnages dans un FPS est possible. Cela signifie en d'autres termes que notre héros, Booker DeWitt, ne sera pas le dumb-ass habituel à qui l'on a coupé la langue, en tenant la conversation constamment avec Elizabeth, cette brunette qui a la même coupe de cheveux que Mireille Mathieu. En quelques minutes à peine, Levine parvient à instaurer une certaine complicité entre ses deux principaux personnages, cachant bien évidemment une idylle latente, malheureusement interrompue par le Songbird, cette espèce d'oiseau géant mécanique qu'on avait aperçu à la toute fin du premier trailer, et chargée de ramener Elizabeth au bercail. Ne vous détrompez-pas, le Songbird, dont sa seule présence suffit pour effrayer tout un parterre de journalistes, sera la bête à éviter dans BioShock Infinite. Avec ses yeux perçants, dotés de faisceaux lumineux de différentes couleurs, sa griffe en acier acérée et sa force herculéenne, difficile de ne pas apercevoir en lui le pendant aérien des Big Daddies de Rapture. Le parallèle entre les deux personnages saute aux yeux, d'autant que sa fonction semble être la même : protéger à tout prix Elizabeth, seul être capable de l'adoucir avec juste quelques mots.

La tête dans les nuages

Si la démo E3 2011 de BioShock Infinite s'est soldée par un combat titanesque entre le Songbird et Booker, elle nous a surtout permis de comprendre que le personnage d'Elizabeth sera d'une importance cruciale. Outre le rapport amoureux qui lie notre héros à la jeune femme, il existe une coopération assez forte entre les deux héros pour que chacun soit dépendant l'un de l'autre. Entendre Booker demander l'aide d'Elizabeth en plein combat est un moment d'une intensité incroyable, puisque chacun d'entre eux possède des pouvoirs bien spécifiques. Ceux d'Elizabeth vont d'ailleurs au-delà de la simple lévitation d'objets ou de corps humains, ils peuvent carrément ressusciter les morts (ou du moins guérir les blessés), mais aussi créer des failles spatio-temporels qui nous ont permis de nous retrouver au beau milieu des années 80, alors que l'histoire se déroule aux alentours des années 1910. Des sortilèges que notre héroïne ne semble pas toujours contrôlées parfaitement, ce qui renforce ce sentiment de faiblesse et le besoin d'être protégée en permanence. Que nous réserve donc ce pouvoir divin ? Sera-t-il au service du gameplay lors de nos prochaines parties ? Quoiqu'il arrive, Ken Levine semble s'être à nouveau impliqué dans le scénario qui devrait faire partie des arguments chocs du titre. Cette démo de l'E3 2011 nous a également permis de mieux profiter des graphismes ahurissants du titre d'Irrational Games, qui ne tournait pas sur des PC de la NASA comme c'est le cas pour les démos de Battlefield 3, mais sur PlayStation 3. Bien que le titre arrivera dans les bacs l'année prochaine, BioShock Infinite dispose d'un moteur 3D assez imposant pour être toujours dans la course au moment de sa sortie en 2012. Car c'est avant tout sa richesse, son sens du détail et sa direction artistique qui font de lui une véritable pépite graphique. Située parmi les nuages, la ville de Columbia regorge de rails aériens que les citoyens peuvent utiliser comme moyen de transport. A l'aide d'une poulie greffée au bras, le fameux sky-hook, l'utilisateur lambda se promène donc les pieds suspendus à travers les gratte-ciels. Imaginez donc les possibilités lorsqu'un combat s'engage et qu'il faille faire appel à son sens du timing pour sauter de rails en rails, sans jamais tomber dans le vide. Cela donne naissance à des courses-poursuites absolument épiques, d'autant qu'il est possible de faire usage des armes à feu lors de ces déplacements aériens. La sensation de liberté est alors totale et autant être prévenu de suite : ceux qui ont le vertige risquent d'avoir le coeur qui va s'emballer. Ces montées d'adrénaline, c'est bien la preuve qu'on tient là un futur chef-d'oeuvre...