Dead or Alive 6 : nos impressions au goût de clés de bras et de nuques brisées
Née en 1996, la série Dead Or Alive fait partie des grands noms du jeu de combat 3D aux côtés de Tekken, SoulCalibur et Virtua Fighter. Si ce sixième volet s’appuie sur le système de combat spectaculaire et particulièrement énergique qui a fait la renommée de la série, la Team Ninja compte sur l’introduction d’une jauge dite de rupture pour enrichir une formule désormais bien installée dans le monde de la castagne.
Si la série Dead or Alive a tant fait parler d’elle, c’est aussi grâce à, ou à cause de, la plastique de ses combattantes, soulignées par des tenues toujours plus affriolantes. Mais, cette fois, les designers de la Team Ninja ont fait le choix de proportions plus raisonnables pour ce nouvel épisode. Si l’on ajoute à cela le travail effectué sur les visages, déjà entamé dans Dead or Alive 5, on obtient ici des personnages qui ont gagné en allure, ressemblant beaucoup moins à des poupées que dans les premiers épisodes. Tout cela couplé au soin apporté à des environnements riches en détails et en animations fait de Dead or Alive 6 l’épisode le plus réussi visuellement. En effet, envoyer son adversaire dans le décor est à chaque fois l’occasion d’assister à de nombreuses interactions, que ce soit simplement les badauds dans l’assistance qui renvoient un combattant malheureux dans l’arène ou des évènements impressionnants jusqu’à l’absurde, comme l’attaque d’un ptérodactyle ou d’un kraken aux tentacules géants. Pour couronner le tout, l’impact des frappes les plus puissantes est accentué par un plan serré qui fait ressortir les déformations des visages ainsi que les gerbes de sang et diverses salissures. Une option permet néanmoins d’atténuer certains détails afin de ne pas heurter les âmes les plus sensibles.
POINT DE RUPTURE
En termes de combat, Dead or Alive 6 conserve le système triangulaire, fondé sur le rapport de force entre les attaques, les saisies et les contres, des précédents épisodes, tout en ajoutant une couche supplémentaire au travers de la jauge de rupture. Cette dernière se remplit lorsque l’on attaque ou subit des dégâts pour ensuite donner accès à de nouvelles techniques. Parmi celle-ci, on compte la Super Prise qui permet de contrer n’importe quelle attaque adverse qu’elle soit haute ou basse, qu’il s’agisse d’un coup de poing ou d’un coup de pied ; c’est également le seul moyen d’interrompre la ruée fatale, un nouveau type d’enchaînement que l’on exécute en appuyant quatre fois sur la touche R1 / RB. La jauge de rupture permet également de lancer que ce que l’on appelle les coups briseurs, ces derniers ayant la particularité d’absorber une attaque pour ensuite risposter en occasionnant de lourds dégâts. Il est à noter qu’une ruée fatale se termine automatiquement par un coup briseur, à la manière des combos automatiques de certains titres 2D comme KOF XIV ou Persona 4 Arena qui peuvent se conclure sur une furie si la jauge spéciale le permet. Comme le veut la tendance actuelle, les concepteurs de DOA6 cherchent ainsi à rendre leur jeu accessible au plus grand nombre. Mais c’est à se demander si cela devrait faire la différence. La prise en main relativement simple et le rythme effréné des matchs permet déjà dans les épisodes précédents de s’amuser rapidement lorsque l’on affronte un rival de niveau équivalent ; tandis qu’un vétéran qui maîtrise les différents enchaînements et types de contre ne devrait laisser que peu de chance face à un joueur inexpérimenté.
ON PREND LES MÊMES…
En attendant de pouvoir juger de l’équilibre du jeu, que l’on ne peut mesurer qu’après un bon nombre de matchs, on peut commencer par jeter un œil à l’effectif de personnages jouables qui devrait compter un total de 26 noms. Parmi eux, deux combattants totalement inédits. Nico, une scientifique surdouée de 18 ans, pratique le pencak silat et peut faire passer de l’énergie électrique à travers les anneaux qu’elle porte aux doigts pour des attaques plus dévastatrices. Quant à Diego, son style de combat issu de la rue se veut bien plus brute de décoffrage, tout comme son tempérament de feu. Si la première devrait s’attirer les faveurs des techniciens qui veulent faire tourner la tête de leurs opposants, le second semble être taillé pour un style de jeu plus direct. A leurs côtés, on retrouve les figures habituelles de la série, comme Kasumi, Ayane, Hayabusa ou Jann-Lee, sachant que Nyotengu et Phase 4 ne sont disponibles qu’en pré-commande ou avec la version Digital Deluxe. Un choix toujours discutable, puisque cela prive une partie du public d’éléments de jeu importants. Quoiqu’il arrive, il est possible de personnaliser le look de tous les combattants, grâce à de nouvelles tenues, mais aussi des coupes de cheveux ou des accessoires tels que des paires de lunettes. Enfin, même s’il faut s’attendre à diverses options de jeu en ligne, ceux qui veulent profiter du jeu en solo peuvent compter sur une mode Histoire scénarisé ainsi que sur le mode "Quêtes DOA". Ce dernier devrait proposer différentes missions conçues pour apprendre progressivement les mécaniques de jeu.
Avec une maniabilité qui peut sembler un peu plus lourde que dans les épisodes précédents, Dead or Alive 6 pourrait déstabiliser les connaisseurs lors du premier contact. D’autant que de nombreuses modifications (qui n’étaient pas forcément définitives au moment de la preview) risquent d’obliger à revoir certaines phases de jeu et à plancher sur de nouveaux combos. Mais, si le jeu doit encore faire ses preuves auprès des compétiteurs, il se montre suffisamment énergique et spectaculaire pour permettre à des joueurs moyens de s’amuser rapidement.