Catwoman domptée!
Le personnage le plus sexy de la bande dessinée américaine se fait attendre. Catwoman a été repoussé jusqu’au 26 août mais cela ne nous a pas empêché d’y jouer, ni de rencontrer John Miles, directeur artistique du jeu.
Avant même de nous montrer son jeu, John Miles, directeur artistique sur Catwoman, a tenu à montrer aux journalistes présents toute une série de dessins préparatoires, ainsi que des photos nous montrant les séances de « motion capture » de Catwoman. « Nous nous sommes beaucoup inspirés de la capoeira pour créer les mouvements de Catwoman, » précise John. « Mais les séances n’ont pas duré trop longtemps puisque de toute manière, nous voulions ensuite accentuer ses gestes à la limite du naturel. » Et en effet, sur une vidéo nous montrant une animation 3D, on voit le personnage principal tomber à la renverse, avant de se retourner pour atterrir sur ses pattes, comme le fait n’importe quel félin.
Niveau look, on constate également que Catwoman est passée par plusieurs étapes. « Nous avons cherché à styliser le personnage, avec une allure très comics. Mais tout le monde voulait voir et incarner Halle Berry, et cela de manière très réaliste évidemment, donc nous avons finalement fait l’inverse ! Nous avons stylisé les éclairages, les décors et modélisé Halle Berry. » Même si l’expression « styliser les éclairages » peut vous sembler étrange, c’est pourtant ce qu’ils ont réussi à faire. En fait, le jeu se déroule toujours de nuit, et les développeurs ont créé une espèce de liseret de lumière autour de Catwoman, comme si elle était toujours légèrement éclairée par la lune. L’effet est magnifique et donne une certaine classe au personnage (déjà que sa jauge de vie est symbolisée par des diamants…). John Miles trouve même que cela fait « film noir », en français dans le texte ! Surtout, cette touche de lumière permet de toujours savoir où se trouve le personnage, chose important pour un jeu qui se déroule presque toujours de nuit.
Caméra dynamique
D’après ce qu’il nous en a dit, John a été plutôt impressionné par la manière de filmer de Pitof, réalisateur du film Catwoman. Le jeune français, déjà auteur du film Vidocq, a en effet l’habitude de positionner sa caméra dans tous les sens, et de la faire glisser derrière les protagonistes au raz du sol. Nous, on trouve ça plutôt fatigant au cinéma mais le fait d’avoir repris ce genre de procédé dans un jeu est une chose assez inhabituelle. « Cela permet surtout de donner du dynamisme à l’action, tout en cadrant au plus près Catwoman et sa démarche féline ! » précise John…
De même, l’équipe de développement est allée faire des repérages sur le tournage du film, et a pris quelques milliards de photographies afin de créer des environnements identiques. Pitof n’a, quant à lui, pas hésité à donner son avis sur quelques détails du jeu : « La manière dont se réceptionnait Catwoman dans le jeu ne lui convenait pas, au début. Il nous a très justement fait remarquer qu’elle avait l’habitude de tomber les mains au sol, mais avec une jambe tendu et l’autre repliée. C’est en quelque sorte son signature move ! C’est sa manière d’atterrir à elle, et il a fallu qu’on l’intègre au jeu. »
Numéro de chat (rme)
Le jeu ressemble à Rise To Honor de Sony, dans son gameplay : le stick gauche sert à se déplacer, et le droit sert à mettre des coups. La gâchette gauche la fait s’accroupir et la droite donne des coups de fouet. Cette arme ajoute vraiment quelque chose à l’action, car il est possible de saisir des objets dans le décor pour les projeter sur les ennemis, ou de les attraper directement et les ramener à soi. Enfin, vous pouvez évidemment leur claquer les fesses, c’est toujours sympa et bien humiliant.
Le fait de faire des enchaînements en combats réguliers ou au fouet permet de gagner des points bonus. De même, il est possible de remplir des mini objectifs dans chaque niveau afin de gagner d’autres points bonus. Ce n’est pas obligatoire mais cela donne envie d’essayer, et pourquoi pas de refaire un niveau. D’autant plus que ces derniers proposent généralement plusieurs chemins pour arriver à bon port. Ces points bonus permettent d’acheter de nouveaux coups par la suite.
Une touche permet de passer en vue subjective afin d’observer les environs, mais cette vue vous permet aussi de repérer des odeurs, un peu à la manière du jeu Dog’s Life de Sony. Ainsi, si votre petit compagnon chat a pris un certain chemin auparavant, vous verrez sa trace et ainsi le suivre.
Niveau super pouvoirs, la belle est aussi super nyctalope et lorsque vous verrez un interrupteur, n’hésitez pas à l’éteindre afin de prendre l’avantage sur l’ennemi.
SM le trouble parmi les hommes…
Les ennemis, justement, parlons-en : on ne peut pas dire qu’ils brillent par leur intelligence. Mais ils ont parfois des réactions assez inattendues et plutôt marrantes : pris de panique, certains se recroquevillent tandis que d’autres fuient en courant. De toute façon « y a pas mort d’hommes », Catwoman ne tue pas mais assomme, enferme ou ligote ses ennemis. Elle peut aussi faire un petit numéro de charme afin de les paralyser temporairement, ce qui est assez efficace et original !
Bien que John s’en défende, Catwoman est un jeu bourré de sous entendus SM assez amusants à découvrir : l’héroïne sort régulièrement des petites phrases pendant le jeu d’une voix langoureuse, toujours à base d’allusions sexuelles. Et c’est même Halle Berry en personne qui s’est chargée de doubler ces phrases (mais vous n’aurez droit qu’à sa doubleuse officielle, en France).
Puisque le jeu a été repoussé jusqu’au 26 août, gageons que les équipes d’Electronic Arts sauront peaufiner encore quelques détails de gameplay d’ici là. Mais Catwoman se distingue d’ores et déjà du lot par ses graphismes léchés et ses éclairages scintillants, et une animation qui sait retenir l’attention du joueur. Espérons que les décors seront suffisamment variés, de manière à ne pas avoir l’impression d’enchaîner les entrepôts et les ruelles sombres. De bonnes impressions, donc, à confirmer au second semestre !