Call of Duty 2


Call of Duty 2

Si Call of Duty 2 était absent lors de l’Activate en août dernier, il fut pendant trois jours la star incontestée de notre séjour en Pologne où le jeu nous a été présenté par un Activision très inspiré. Cap sur Ksiezycowy Dworek pour se plonger dans l’enfer de la Seconde Guerre Mondiale.


Outre la possibilité de jouer en avant-première aux titres les plus attendus du moment, le métier de journaliste de jeu vidéo permet également d’accéder à des privilèges qu’on oserait à peine imaginer. Rencontrer des personnages mythiques de la profession, participer aux soirées thématiques des éditeurs, voyager aux quatre coins du monde, voilà de quoi faire rêver n’importe quel individu qui souhaite côtoyer ce monde idyllique. Récemment, Activision a convié la presse européenne à se rendre à Ksiezycowy Dworek, un manoir situé dans la campagne polonaise pour pouvoir jouer à Call of Duty 2 sur PC et Xbox 360. Le temps de trois jours, Ksiezycowy Dworek fut transformé en un camp militaire totalement reconstitué où se mêlait armes de la Seconde Guerre Mondiale, jeeps de l’époque, véhicule amphibie et autres accessoires tendant à rendre réaliste ce lieu improvisé. Afin d’apporter encore plus de crédit à ce spectacle, des acteurs polonais ont été engagés pour se comporter comme de vrais militaires de la Seconde Guerre Mondiale, aussi bien du côté des Alliés que de l’Alliance. Une balade dans les forêts alentours nous permis même de visiter différents bunkers dont celui où le moustachu à la mèche folle s’était réfugié pendant plusieurs mois, tout en dirigeant les opérations militaires sur le front russe. Mais avant d’arriver sur place, un parcours initiatique nous attendait. Après 2h30 de vol pour arriver à Varsovie - la capitale de la Pologne - un autre avion à hélices (datant de la Seconde Guerre Mondiale) nous attendait pour nous transporter jusqu’à notre petit hôtel en pleine forêt. Ce n’est finalement qu’après avoir passé plus d’une heure à bord de cet engin impressionnant que nous sommes arrivés – non sans quelques nausées – à bon port. Pouvait alors commencer notre rencontre avec le tant attendu Call of Duty 2

 

La guerre, c’est sacrément super !

 

Annoncé tambours battants au printemps dernier, Call of Duty 2 fait partie des FPS les plus attendus de cette fin d’année sur PC mais surtout sur Xbox 360 puisqu’il figure parmi le line-up de lancement de la console. Sa présence à l’E3 2005 nous a permis d’avoir un premier avis positif sur la bête, qui affiche une ambition démesurée. Il suffisait d’ailleurs de voir le nombre de personnes qui se bousculait devant les bornes de jeu pour comprendre que le titre développé par Infinity Ward suscitait toujours autant de curiosité. Seulement, il fallait tout juste se contenter de deux niveaux pour essayer d’apprécier le jeu à sa juste valeur. Presque 4 mois après le salon de Los Angeles et moins de 3 mois avant son arrivée dans les bacs, Call of Duty 2 était enfin accessible dans un calme presque religieux, aussi étonnant que celui puisse y paraître. Si la version jouable que nous proposaient les développeurs avait atteint un stade bien avancé (une quinzaine de missions était jouables), seuls 5 missions étaient mises à notre disposition. Cela peut paraître assez léger de prime abord mais l’étendue des missions était telle qu’il fallait une bonne vingtaine de minutes avant de boucler chacun des niveaux.

 

Sur le modèle de son prédécesseur, Call of Duty 2 proposera trois campagnes distinctes, qui permettront au joueur de combattre sous les couleurs du drapeau des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne et de la Russie. Pour entamer les hostilités, les développeurs de Call of Duty 2 nous ont fait débuter par une mission sous l'uniforme d’un soldat russe à Stalingrad en 1942. Le froid et la neige nous forcent à évoluer à petits pas et la ville assiégée par les Nazis ne permet pas non plus de se balader les deux mains dans les poches, d’autant plus que l’objectif principal est de réparer les différentes parties d’un câble de communication qui va permettre aux Alliés de reprendre le contrôle de la ville. Très vite, le joueur trouvera ses marques et l’éternelle boussole située en bas à gauche de l’écran s’avère être toujours aussi efficace pour ne jamais perdre son chemin ou être bloqué par un quelconque obstacle. De même, Call of Duty 2 introduit la présence de co-équipiers qui ne nous lâcheront plus d’une semelle et ce, quelque soit l'endroit où l'on se trouve. Ces compagnons de guerre apporteront également une aide précieuse pour conclure certains objectifs ou occuper l'ennemi pendant que l'on prendra l'ennemi à revers ou sur le flanc. Bref, on baigne dans du Call of Duty pure souche et ceux qui s’attendent à une révolution dans le gameplay peuvent déjà s’arrêter de lire cet article. Le but recherché par Infinity Ward n’est pas de révolutionner le FPS, mais de faire de Call of Duty 2 le jeu le plus immersif qu’il soit, en surclassant tout d’abord son illustre aîné, maître étalon en la matière. Et le pari est d’autant plus réussi puisque le nombre d’événements scriptés à l’écran atteint des sommets encore jamais vu sur PC. La scène du débarquement sur la Pointe du Hoc, suivie de l’escalade sur les falaises de Normandie est d’ailleurs l’exemple parfait que le moteur graphique utilisé réussit à faire des miracles en matière de nombre de personnages à l’écran. Ennemis comme coéquipiers, les personnages apparaissent par paquet de vingt et on est surpris qu’à aucun moment, le frame-rate soit lourdement touché par tant d'événements, enfin du moins sur PC. Le résultat n’est en effet pas aussi probant sur Xbox 360 puisque dans ces moments de foule, la petite dernière de Microsoft avait bien du mal à égaler son homologue sur PC. Espérons que les nombreux ralentissements s’évaporeront comme par magie lors de la sortie du jeu.

 

Feu dans le trou !

 

Pour Call of Duty 2, les développeurs ont mis tout simplement la dose et les niveaux désormais bien plus vastes n'offrent plus qu'un chemin unique mais plusieurs embranchements possibles. Dorénavant, le joueur sera beaucoup plus libre dans ses déplacements et ses choix offensifs. Par ailleurs, parmi les missions mémorables, impossible de ne pas citer la fameuse scène de débarquement du 6 juin 1944. Comme on a pu le voir sur les screenshots diffusés ici et là, il ne s’agit pas du débarquement qu’on a pu vivre dans Medal of Honor : Débarquement Allié mais d’une toute nouvelle scène, et ce malgré de nombreux points communs. Cela ne l'empêchera nullement de devenir une scène anthologique en terme d'immersion et restera sans nul doute dans les annales. La mission débute à bord des barges américaines rendues célèbres par le chef d’œuvre de Steven Spielberg "Saving Private Ryan" et une fois la passerelle ouverte, la boucherie peut enfin commencer. Le jeu ne nous laissera d’ailleurs pas le temps de faire quoique ce soit car une explosion nous fera perdre aussitôt connaissance. Un peu à la manière d’un Brothers in Arms, un camarade viendra vous sauver la mise puis tentera de vous faire reprendre les esprits. Aussitôt remis sur pied et voilà notre héros à la recherche d’un fusil pour tenter de se défendre face aux mitrailleuses allemandes dont le feu nourri élimine avec effroi les soldats à peine débarqués sur la plage de la Pointe du Hoc, situé à 3 miles d’Omaha Beach. Reste maintenant à trouver une corde libre pour grimper le long de la falaise, tout en prenant soin de ne pas chuter avec quelques camarades malchanceux. En cas de mort prématuré (chose qui arrivera certainement plus d’une fois), le jeu dispose de nombreux checkpoints invisibles afin de revenir directement dans le feu de l’action. D’ailleurs, il n’est pas rare que la reprise d’une partie fasse apparaître certains bugs. Des personnages qui attendent le passage d’une zone pour s’activer automatiquement ou encore quelques problèmes de chutes dans le décor. Des éléments inattendus qu’on nous promet corrigés pour la sortie du jeu.

 

Call of Duty 2 intègre également des missions en Afrique du Nord et celle à El Daba fait partie des plus marquantes de la campagne américaine. Le niveau s’ouvre sur une scène d’apocalypse où le ciel est balayé par des dogfights entre avions américains et allemands. Assis dans une jeep, la seule chose qui nous est possible de faire est d’assister impuissant à ce spectacle de désolation. A l’horizon, les vapeurs de chaleur rappellent que nous sommes également dans un milieu hostile. Toutefois, c’est au sein d’une forteresse que la mort nous attend à chaque coin de ruelle. Les Nazis ont pris possession du bâtiment et les soldats sur place ont bien du mal à se défaire des mitrailleuses allemandes (les fameuses MG-42) postées aux fenêtres et prête à dézinguer le premier venu. Comme d’habitude, les objectifs se rajouteront au fur et à mesure de votre progression dans chacun des niveaux et il conviendra de les réussir pour espérer passer à la mission suivante.

 

Call of Duty next gen’ ?

 

S’il n’est pas le plus beau FPS du moment, Call of Duty 2 sur PC a en revanche fait l’objet d’un vrai travail de fond. Les textures sur les différents personnages affichent un niveau de détails assez intéressants, permettant d’entrevoir avec relief les divers plis des uniformes des soldats. Pas étonnant quand on sait que Infinity Ward a eu recours à l'utilisation  de normal mapping, specular lighting et autres effets à la mode qui permettent d'améliorer l'esthétisme du jeu. Les décors ont eux aussi gagné en profondeur et on ne trouvera désormais plus de temps de chargement inopiné en passant d’une zone à une autre, puisque tout se gère par la technique du streaming. Alléluia ! Les zones de respawn ont elles aussi été choisies avec soin, ce qui évitera de voir des ennemis surgir bêtement derrière un bâtiment. Mais l’élément le plus frappant de Call of Duty 2 réside dans la gestion de fumée volumétrique et autres effets pyrotechniques. Les développeurs d’Infinity Ward semblent maîtriser à la perfection leur nouvelle technique et ne se privent pas pour en abuser. L’utilisation de la smoke grenade permet maintenant d’aveugler réellement le joueur mais également l'ennemi en face, faisant de cette arme notre meilleur ami en multijoueur. Besoin de temps pour recharger son arme, enfumer une pièce pour empêcher l’ennemi de s’évader ou tout simplement passer sans se faire remarquer par un vieux sniper qui campe en haut d’une tour ? Il suffit de dégoupiller le bidule et de s'en servir comme voile protecteur. Efficace. Malheureusement, une seule map en multijoueur était disponible pendant la session de jeu, nous empêchant de tester tout son potentiel dans diverses situations géographiques. Cependant, si le mode multijoueur de Call of Duty 2 suit le même tracé que son aîné, on ne devrait pas trop être déçu du résultat.

 

Depuis le temps que les développeurs nous martèlent avec leurs FPS de guerre, on pensait vraiment que l’overdose avait déjà atteint son paroxysme. Ce n’est pas tout à fait faux compte tenu du nombre considérable de titres qui ont du mal à se renouveler ou pire, qui n'arrivent pas à faire aussi bien que les pionniers du genre. Avec Call of Duty 2, on évolue en terrain connu, peut-être un peu trop pour certains mais pour tous les autres qui n’éprouvent aucune honte à aimer les FPS scriptés dotés d’une ambiance hallucinante, Call of Duty 2 sur PC et Xbox devraient les convaincre à faire face une fois encore à l’armée nazie. Esthétisme léchée, bande sonore décapante, scènes apocalyptiques et immersion totale, le titre risque bien de s'imposer comme le maître des FPS de guerre. Comme quoi, la guerre c’est vraiment super !




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