Borderlands 3 : enfin la suite canonique qu'on attendait tous ? Nos premières impressions !
Développé par Gearbox Texas en collaboration avec Gearbox Quebec (depuis 3 ans), Borderlands 3 aura été longtemps attendu par les fans, le dernier épisode ayant été Pre-Sequel, soit un opus qui se déroulait entre les deux titres déjà disponibles. Prévu pour sortir le 13 septembre 2019 sur PS4, Xbox One et PC en exclusivité sur l’Epic Game Store, le jeu a été dévoilé il y a quelques semaines, et nous avons pu profiter d’une invitation de 2K Games pour aller poser nos grosses mains sur une première démo tournant sur PC. Pendant près de 2 heures, nous avons donc pu parcourir une des destinations inédites que propose Borderlands 3, et essayer quelques-unes des nouveautés apportées à la recette originale. Sans plus attendre, voici nos impressions manette en main.
Forcément, avec une série aussi rentable et aimée par les joueurs, les développeurs de Gearbox Software n’ont pas vraiment pris de risques pour ce Borderlands 3, en appliquant des recettes déjà largement éprouvées par le passé. Néanmoins, on peut déjà affirmer que les quatre ans de développement n’auront pas été gâchés au vu de la taille du jeu. En fait, Borderlands 3 est la suite logique de la série, poussant à leur paroxysme la plupart des éléments-clefs de la série. Même si notre aperçu s’est fait sur une version anglaise du jeu, on retrouve immédiatement tout l’humour traditionnel de la licence, à la fois irrévérencieux et absurde. Dans cet opus, on incarne donc un des quatre nouveaux héros, à savoir Mose, FL4K, Amara et Zane. Au début du jeu, le chasseur de notre choix va donc être intégré aux Crimson Raiders, (l’organisation de Lilith, un personnage jouable dans le premier Borderlands et qui apparait en tant que PNJ dans tous les autres opus de la série) sachant que l’objectif sera – comme toujours – de chercher les fameuses Arches. Les antagonistes de ce nouveau titre sont les inédits jumeaux Calypso (Tyreen, la fille, et Troy, le garçon qui ressemble au Beau Jack), soit une fratrie de terribles méchants (la demoiselle peut aspirer la vie de ses ennemis) qui ont fondé une secte appelée les Enfants de l’Arche (Children of the Vault en V.O), dont les membres forment une armée décidée à nous mettre des bâtons dans les roues, ces derniers convoitant la même chose que le joueur. La majeure partie des objectifs du jeu vont donc nous demander d’aller bousiller ces fanatiques religieux, ainsi que leurs centres de recrutement. Ces camps sont généralement bien garnis en ennemis, et renferment chacun un mini-boss. Il faut savoir, d’ailleurs, que les développeurs expliquent clairement qu’une de leurs volontés avec ce troisième volet de la série, a été la multiplication des combats de boss.
SHARING IS CARING
Ceci permet bien sûr de rendre l’expérience coopérative encore plus intéressante, surtout que le studio a intégré un tout nouveau système de loot instancié. Ceux qui ont poncé Borderlands en coop le savent bien, les armes et boucliers qui tombent sont uniques, et il faut donc s’entendre avec ses amis pour savoir qui ramasse quoi. Le problème, c’est qu’en matchmaking, lorsqu’on joue avec des inconnus, les plus rapides se jettent sur le meilleur matos, et tant pis pour les autres. Malheureusement, jouer des heures pour des miettes est plutôt frustrant. Pour éviter ceci, Borderlands 3 va donc proposer un nouveau système, ou chaque joueur aura droit à ses propres récompenses, ce qui est bien plus égalitaire. Mieux, ce qu’on récupère sera même adapté au niveau de chacun. En clair, si un joueur niveau 5 et un niveau 25 se font une partie ensemble, chacun récupèrera la même arme, mais avec des statistiques drastiquement différentes, car adaptées au level de chacun. Afin de pouvoir s’amuser ensemble, le jeu va même équilibrer les performances des joueurs afin que le plus fort ne se retrouve pas à faire tout le boulot. En coopération, le jeu va donc se baser sur l’expérience du joueur qui héberge la partie, et équilibrer automatiquement les performances de chaque participant. Vous l’avez compris, grâce à ce système on pourra jouer avec n’importe qui, quel que soit son niveau, tout en s’amusant et en continuant à avoir du loot intéressant.
Bien sûr, le jeu propose toujours des milliards de flingues différents, avec une pluie de matériel à chaque ennemi vaincu, surtout lorsqu’il s’agit d’un boss. Amateurs de loot shower, sachez que la série de Randy Pitchford reste clairement la référence dans ce domaine.
Au niveau des armes, le jeu n’évolue pas vraiment, et on n’a remarqué qu’une seule nouveauté (mais de taille), à savoir la possibilité de changer de mode de tir. Si sur certaines armes cette option ne change pas grand-chose (automatique ou rafale), d’autres disposent de possibilités très intéressantes. On a ainsi vu un pistolet qui peut ainsi envoyer des rafales de mini-missiles, un sniper qui change de dégât élémentaire, ou encore un fusil à pompe qui offre un tir classique ou une onde de choc ultra-puissante qui repousse ennemis ou encore les barils. Oui, vous avez bien lu, Borderlands 3 nous permet désormais d’envoyer les barils d’effets élémentaires (feu, explosif, électrique, acide et radioactif) directement aux pieds des ennemis. Avec une onde de choc ou une attaque de mêlée bien placée, on pourra désormais projeter ces dangereux bidons, et ainsi remplacer avantageusement une grenade. Enfin, il faut mentionner que la secte Children of the Vault manufacture ses propres armes, dont la particularité est de disposer d’une jauge de chauffe au lieu d’un chargeur. Il faudra donc attendre que ces pétoires se refroidissent, où les asperger via un petit pistolet à eau pour améliorer leur dissipation thermique. On a aussi pu découvrir une arme fabriquée par Atlas qui est très inspirée du ZF-One (du film le Cinquième élément), avec des balles à tête chercheuse. Bien sûr, le jeu propose toujours des milliards de flingues différents, avec une pluie de matériel à chaque ennemi vaincu, surtout lorsqu’il s’agit d’un boss. Amateurs de loot shower, sachez que la série de Randy Pitchford reste clairement la référence dans ce domaine. Il faut également noter que les mouvements du personnage sont devenus plus fluides grâce à l’arrivée de glissades, et à la possibilité de s’accrocher à un rebord pour escalader certaines structures. Ceci permet aussi de tirer parti de la plus grande verticalité des niveaux proposés par ce troisième opus.
PAR-DELÀ L'ESPACE
En effet, Borderlands 3 va enfin nous permettre d’aller explorer d’autres environnements que Pandora. Grâce au vaisseau Sanctuary 3 (qui sert de base avec ses vendeurs, ses machines à sous et ses nombreux PNJ), il est possible d’aller sur d’autres planètes, dont celle de Promethea où se déroulait notre démo. Loin des étendues désertiques de Pandora, cette nouvelle destination nous propose de visiter les rues de la mégalopole de Meridian. Cette ville propose un gameplay plus vertical grâce à ses différents niveaux, reliés par des rampes ou des escaliers, même si on reste bien loin d’un open world. L’approche retenue par Gearbox est résolument old-school, avec des zones un peu plus vastes reliées par des couloirs prenant la forme de boulevards ou de réseaux d’évacuation des eaux. Les développeurs nous ont d’ailleurs confirmé que d’autres biomes sont au programme, bien qu’ils n’aient pas pu nous donner de plus amples informations sur ce sujet. Si ces espaces plus dégagés ont été ajoutés au level design, c’est aussi pour offrir au joueur la place nécessaire à la mise en œuvre des différents véhicules. Borderlands 3 a nettement progressé sur ce point, via l’ajout de nombreuses options de personnalisation. On va donc pouvoir choisir un châssis (buggy, monocycle ou camion), sur lequel on viendra accrocher une ou deux armes, et dont on pourra choisir la décoration, mais aussi le type de roues (ce qui impacte l’adhérence et la vitesse), ou encore l’armure. Pour pouvoir disposer de tous ces composants, il faudra aller s’attaquer aux véhicules ennemis, les voler (sans les détruire), puis les ramener dans un point Catch-A-Ride (des consoles qui servent à faire apparaître les véhicules). Une fois l’opération effectuée, tous les éléments dont on ne disposait pas seront alors débloqués dans notre catalogue de pièces custom.
THE TREE OF LIFE
Lors de notre démo nous avons également pu essayer deux des quatre personnages du jeu, à savoir Amara, la sirène (une sorte de mage adepte du corps-à-corps), et Zane qui est l’opérateur. Si chaque personnage dispose d’un arbre de compétence avec trois perks principaux, de très vastes différences subsistent entre les héros, tandis que le nombre de combinaisons possible permet à deux joueurs utilisant la même personne d’avoir un style de jeu radicalement différent. Avec Amara, on va donc devoir opter pour un perk sur les trois disponibles, ce qui va déterminer le type d’attaque que vont produire ses six bras d’éther. Le Faceslam est une puissante attaque de zone au sol, le FaceCast est une puissante attaque frontale, tandis que le Facegrasp fera surgir du sol une main géante qui immobilisera un ennemi durant quelques instants. Sur chacun de ces perks qui déterminent une mécanique générale, il va être possible d’appliquer de nombreux effets passifs (qui ajoutent d’autres attributs à l’attaque), mais aussi des modificateurs (qui transforment l’attaque, le Facegrasp devenant par exemple un coup de poing sorti du sol qui va repousser l’ennemi), ou de nouveaux effets élémentaires (l’ennemi touché souffrira d’électrocution, de radiations, de brûlures d’acide, etc…). Zane pour sa part dispose de deux emplacements de perks, toujours à choisir parmi trois bonus dont un drone, un leurre ou un bouclier énergétique. On va ainsi pouvoir combiner les effets, en déployant le leurre et en envoyant le drone pour se soulager lors d’un affrontement un peu trop rude par exemple. Pour contrebalancer cet énorme avantage, le fait d’équiper le second perk interdira alors l’usage de grenades, et il sera en outre impossible de modifier les dégâts élémentaires avec ce personnage. On vous avoue qu’en jeu, on a rapidement préféré le gameplay offert par Zane, justement du fait de l’immense liberté permise par cette approche qui s’avère extrêmement fun en jeu.
Il est peut-être un peu tôt pour tirer des conclusions hâtives, mais Borderlands 3 a tous les atouts pour devenir un titre prometteur, et le digne héritier d'une série appréciée par les joueurs. En reprenant tous les éléments qui ont fait le succès de la saga depuis 2009, ce nouvel opus pousse tous les curseurs à leur maximum, avec des niveaux plus vastes, plus de véhicules, plus de personnalisation (qu’il s’agisse des capacités des personnages où des véhicules), plus d’armes, mais aussi plus d’environnements à découvrir. Bien qu’il soit difficile de subodorer ce que l’histoire vaudra, les jumeaux Calypso semblent dotés d’un charisme non-négligeable, et si n’importe quel novice pourra suivre l’histoire, cette dernière est parsemée de petites références à l’attention des fans de la première heure. Ajoutons que le jeu a bien évolué techniquement, avec une gestion des éclairages franchement réussie, même si quelques ombres restent au tableau. On pense notamment à la physique des véhicules, pas encore au point, ou encore aux nombreux bugs et problèmes de framerate qui ont eu lieu lors de notre démo. Néanmoins, avec encore quatre mois avant la sortie, on ne doute pas que Gearbox Software devrait corriger ces petits désagréments, et rendre une copie qui séduira une nouvelle fois les joueurs.