BFG 2011 > RAGE
C'est à l'occasion du BFG 2011 de Bethesda que le nouveau FPS d'id Software s'est enfin laissé approché de près. Et heureusement, car la présentation qui a précédé cette séance de jeu s'est montrée plutôt décevante, alors même que le gameplay nous a convaincu. Preuve qu'il vaut mieux laisser jouer les journalistes plutôt qu'essayer de les embobiner avec quelques vidéos plus ou moins bien choisies. RAGE a donc soufflé le froid puis le chaud, et c'est toujours mieux que l'inverse. Les explications tout de suite !
Ce nouveau contact avec RAGE a donc commencé par une présentation sur grand écran. Un trop grand écran même, puisque les graphismes issus d'une Xbox 360 y apparaissent alors particulièrement aliasés. Première déception. Ensuite vient le moment de nous présenter la composante en ligne du jeu : Rage Online. Le nom laisse espérer quelque chose de particulièrement ambitieux et voilà qu'on nous annonce : des courses de rally à six joueurs maximum, un mode coop très simple et... c'est tout ! Pas de matchs à mort à 32, ni de capture de drapeaux à 16, ni rien qui s'annonce vraiment palpitant d'ailleurs. De ce que nous avons vu, les courses se résument à tourner en rond en récoltant des icônes qui apparaissent en des endroits précis, et à tirer de temps à autre une roquette sur un adversaire. Quant au coop, pompeusement intitulé Legends of the Wasteland, il se contente de reprendre huit maps dérivées du mode solo, sans système de "drop-in". Une séquence solo inédite nous a également été montrée mais, là encore, la déception a été au rendez-vous. Les environnements souterrain de la ville de Subway Town sont futuristes et crades à souhait, on peut parler à différents PNJ à la personnalité forte, mais cela ne suffit pas. Lorsqu'un guitariste des rues nous interpelle, on s'attend à un mini-jeu façon Guitar Hero, et on se retrouve avec une bête variante du Simon. Lorsqu'on nous présente une mission à l'intérieur d'une prison, on s'attend à quelque chose de palpitant et on a au final l'impression d'assister à la copie parfaite d'un niveau d'Half-Life 2 (qui date tout de même de 2004...). Avec quelques "grands" moments supplémentaires, comme lorsqu'un gigantesque vaisseau assombrit le ciel et fait débarquer sous nos yeux... trois pauvres soldats de base. Ou qu'un personnage incapable de progresser plus loin nous demande de désactiver un champ de force... qu'il suffit de bêtement contourner puisque l'interrupteur se trouve de l'autre côté. Dans ces conditions, c'est en traînant des pieds que nous sommes allés prendre la manette pour jouer pendant une heure. Et pourtant, un petit miracle a eu lieu puisque nous sommes ressortis de là avec un grand sourire.
Rage Against The Machine
Tout d'abord, une fois affiché sur un écran de taille raisonnable, le jeu est tout de suite plus séduisant. On peut encore lui reprocher certaines textures peu détaillées, mais dans le feu de l'action, ça passe très bien. Le premier niveau testé nous demandait de récupérer des morceaux de buggy. L'occasion d'apprécier le comportent très arcade des véhicules (on peut même les diriger pendant les sauts), la bonne puissance des armes, et la simplicité du système de craft, qui permet de créer différents engins à l'aide des nombreuses pièces détachées à récolter dans les niveaux. Plutôt intéressant ! Deuxième niveau testé : Mutant Bash TV. On se retrouve dans des arènes colorées, portés par une ambiance de fête foraine que n'aurait pas reniée le Joker. Contrairement à Batman, on ne se bat pas avec nos petits poings, mais avec des armes dévastatrices. Dans des lieux aussi fermés, le fusil à pompe fait des merveilles. La troisième séquence est intitulée RC Bomb Base et mélange combats en intérieur et contrôle de voiture radiocommandées, à faire exploser près de différents points stratégiques. La suite porte le nom de Dead City et affiche des décors moins colorés que le reste du jeu. On évolue dans une ville apparemment ravagée par un hiver nucléaire et peuplée de nombreux mutants. Certains mini-boss font leur apparition et le niveau se termine même sur l'apparition d'un boss réellement gigantesque. Qu'on espère "interactif'" car un fondu au noir nous a empêché de l'affronter. Enfin, cette prise en main s'est terminée par une course de voitures sur un circuit aux couleurs désertiques. Coups de boost et lancers de roquettes aux bons moments furent les clés de la victoire ! Parcourir ces cinq niveaux nous a prouvé une chose : Rage sait être varié et fun. On espère que l'aventure sera entièrement de cet acabit et que la durée de vie sera au rendez-vous (interrogés sur ce point, les développeurs n'ont pas voulu nous donner de réponse autre que "le jeu n'est pas court"). Car clairement pas taillé pour le multi, Rage ne peut en effet compter que sur son mode solo pour séduire les joueurs. Pour le moment nous sommes conquis, mais cela ne fut pas sans mal !