Battlefield Hardline : que vaut vraiment la campagne solo ? Nos impressions

Bienvenue à Miami ! Vous êtes Nick Mendoza, un flic natif de La Havane qui a émigré en Floride pour faire carrière dans les forces de l’ordre. En compagnie de votre équipière, une asiatique nommée Minh Dao, vous menez l’enquête sur un réseau de trafic de drogue dirigé par Tyson, un méchant garçon qui se planque dans les mauvais quartiers de South Beach à Miami. Ici pas de bourrinage en règle à l’instar des autres épisodes, vous êtes un flic et il va falloir éviter la bavure. Comme d’habitude, le solo ne sera pas une épopée qui s’inscrit dans la durée, puisque selon les développeurs, l’aventure se décompose en 10 chapitres, ce qui représente une durée de vie qui oscille entre 8 et 10 heures, ce qui fera certainement 5/6 heures réelles à tout casser. Côté technique, pas de surprise non plus, le studio fait confiance au moteur graphique de la maison-mère, le Frostbyte 3, ce qui permettra aux joueurs de s’extasier sur un cycle jour/nuit assez convaincant.

DEUX FLICS AMI AMI

On ne va pas se le cacher, on sent bien que ce Hardline a un peu le cul entre deux chaises. En effet, si le multi reste fidèle aux préceptes d’action pure et dure hérités de la série, pour son solo, Visceral Games a tenté d’apporter une touche de douceur dans ce monde de brutes. Cela commence par l’approche des ennemis. Evidemment, vous pouvez sortir votre flingue et coucher tout le monde sous une pluie de balles, mais des points bonus seront attribués si vous faites preuve de douceur. Vous pouvez ainsi sortir votre plaque, et vous la jouer Miami Vice façon "Personne ne bouge" et profiter de la surprise de vos interlocuteurs pour les plaquer au sol et leur passer les menottes (l’attaque de corps-à-corps en fait). Autre option : le tazer ! L’arme à impulsion électrique favorite des forces de l’ordre américaine est bien évidemment présente, et ici pas de risque que le suspect fasse une crise cardiaque, ce qui en fait également une option douce. Et la douceur, ça paye ! On ne sait pas bien encore, mais il s'agira d'un système de points, bien que Visceral Games hésite encore sur leur dénomination. Expérience, cash, crédits ? La réponse n’est pas encore définie, mais leur utilisation est déjà toute tracée. Ces points serviront de monnaie pour acheter des gadgets façon James Bond (grappin, masque à gaz, etc.), mais également des armes et des accessoires pour vos flingues. Et dieu sait qu’il y aura du choix de ce côté puisque tout l’arsenal du mode multi est disponible : pistolets, fusils, mitrailleuses et tous les accessoires inimaginables comme des systèmes de visée, des poignées, chargeurs, lasers, silencieux, j’en passe et des meilleurs.

HORATIO CAINE N'A QU'A BIEN SE TENIR !

Au niveau du gameplay, Battlefield Hardline tente un très osé mélange de tout ce qui se fait. Mélanger de l’infiltration avec des séquences d’enquêtes et du bourrinage pur, il faut avoir les reins solides et avoir sacrément confiance en soi. Car oui, il faudra parfois se la jouer Sam Fisher pour entrer ni vu ni connu dans certains lieux, en piratant des caméras et en profitant des nombreuses voies d’accès prévues par le studio californien. Mais qui dit flic, dit également enquête. Ainsi, votre flic téméraire est équipé d’un scanner qui permet de voir la pièce où il se trouve sous un nouveau jour : un filtre jaunasse et des indices qui apparaissent en surbrillance. Bref, un système assez inspiré par Murdered : Souls Suspect et qui ne vous demande aucune réflexion, juste de la minutie dans vos scans. Enfin, afin de continuer sur ce rythme en dent de scie, des passages façon survie sont également prévus comme dans le chapitre 9 où vous devrez tenir le salon d’un gros bonnet du crime face à des hordes de méchants. Oubliez le tazer, mitrailleuse à bande et grenades sont de rigueur ! D’ailleurs, on a pu à ce moment s’apercevoir des limites de l’I.A. Selon les promesses du studio, cette dernière est censée s’adapter aux réactions du joueur, mais en réalité, tous les ennemis nous ont foncés dessus sans une pointe d’intérêt pour nos collègues PNJ. Evidemment, le travail n’est pas fini et les développeurs californiens nous ont dit qu’ils travaillent actuellement à l’équilibrage des PNJ, afin que ceux-ci ne soient pas des guerriers super saiyan, ni des boulets que le joueur doit se traîner. Globalement, le solo de Battlefield :Hardline est une rafraîchissante prise de risque dans laquelle Visceral Games tente de s’extirper des traditionnels modes solo de Battlefield, où le joueur doit sauver le monde d’une menace nucléaire. De même, l’aspect arrestation tente de faire dévier le jeu de l’action pure vers quelque chose de plus subtil. Malheureusement, on sent que le studio ne veut pas se couper de sa fanbase en retombant dans le classique, comme ces scènes de gunfight façon survival où la finesse est rapidement oubliée.