AVATAR 2 (Critique) : un choc visuel et émotionnel, la claque est totale !


AVATAR 2 (Critique) : un choc visuel et émotionnel, la claque est totale !

Treize ans, c’est le temps qu’il aura fallu à James Cameron pour donner une suite à Avatar, qui reste à ce jour le plus gros succès de tous les temps au cinéma. Avec plus de 2.9 milliards de dollars au box office mondiale, le papa de Terminator, Abysset Titanic trône au sommet du tout Hollywood. Si chacun de ses films est désormais vécu comme un événement en soi, la première chose qu’on se dit au moment de sortir de la projection (deux fois en deux jours pour nous), c’est qu’il a sacrément eu raison de prendre son temps le Jim.


Cinéma et Jeux VidéoA l’heure où tout doit aller vite, où le cinéma produit en masse, en qualité presque industrielle, l’artistique passe désormais au second plan, et c’est bien ce qui manque aujourd’hui à notre cinéma. Pas tout le cinéma évidemment, mais celui de genre, le blockbuster qui a oublié de raconter de belles histoires, pris au piège avec ce besoin de faire du bruit sans aller plus loin. Alors évidemment, James Cameron n’est pas n’importe qui, et c’est grâce à son nom, à sa stature et aux projets qui génèrent des milliards que le cinéaste peut se permettre de prendre autant son temps. Il l’a dit à plusieurs reprises, ce n’est pas volontaire si Avatar 2 a mis 13 ans à sortir, James Cameron avait évoqué la suite dès 2010 avec une envie de développer l’histoire et le lore de manière significative. En revanche, à l’époque, même s’il avait déjà bluffé le monde avec sa technique irréprochable – même aujourd’hui, Avatar premier du nom met à l’amende des blockbusters de 2022 en matière de technique – James Cameron avait besoin que la technologie avance pour mettre sur pied l’univers qu’il imaginait pour la suite.



L'EAU, LA VIE

Cinéma et Jeux VidéoUne suite qui allait se dérouler dans l’eau, ou plutôt sous l’eau, sans doute l’élément qui fascine le plus le papa d’Abyss et de Titanic. Car oui, au-delà des films d’anticipation qu’il créé pour le cinéma, James Cameron est aussi un passionné des océans et des fonds marins et on se souvient qu’il était descendu à 11 km de profondeur dans la fosse des Mariannes dans le Pacifique en 2012. Sans doute pour des repérages pour Avatar 2, le mec est suffisamment fou pour ça. En attendant, l’histoire de cette suite, sous-titrée La Voie de l’Eau, se situe juste après les événements du premier épisode. On retrouve Jake Sully et Neytiri qui vivent heureux et fondent une famille. Ensemble, ils vont donner naissance à trois enfants, Neteyam, Lo’ak, Tuk et adopter Kiri, née de l’avatar de Grace Augustine, le personnage jouée par Sigourney Weaver, qui a pris une place importante dans le film, mais on y reviendra par la suite.

En fait, avec Avatar 2, James Cameron redistribue les cartes, en intégrant de nouveaux personnages. Jake Sully et Neytiri ne sont plus les personnages centraux de cette suite, c’est désormais la famille, un thème universel et grand public, capable de rassembler surtout.

 

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En fait, avec Avatar 2, James Cameron redistribue les cartes, en intégrant de nouveaux personnages. Jake Sully et Neytiri ne sont plus les personnages centraux de cette suite, c’est désormais la famille, un thème universel et grand public, capable de rassembler surtout. Et juste avant les fêtes de Noël, c’est archi bien trouvé pour le marketing. La force d’Avatar 2 et de James Cameron, c’est d’avoir su trouver un bon équilibre pour donner la place qu’il faut à ses personnages, sans jamais qu’ils se piétinent dessus. Certes, certains se démarquent plus que d’autres, mais chacun parvient à trouver sa place et faire en sorte qu’on arrive à s’identifier au sein de cette famille soudée. Là où réside le tour de force de James Cameron, c’est d’avoir rendu crédible et surtout attractif un film où des ados peuvent parfois prendre le lead dans l’histoire, ce qui n’était pas une mince affaire. C’est sans doute le fait de proposer des personnages imaginaires, en full CGI, qui doit aider à passer la pilule, mais c’est aussi dans l’écriture que le résultat fonctionne. On va d’ailleurs en profiter pour balayer d’un revers de main l’argument du scénario, que certains jugeront trop simpliste et léger, comme ce fut le cas avec le premier épisode. Non, ce n’était pas l’histoire de Pocahontas, ou du moins pas seulement, il y avait aussi cette notion d’avatar à piloter à distance, cette histoire d’enveloppe corporelle, l’appartenance à une race humaine ou extraterrestre, l’acceptation de soi, de son corps, etc. Nul beson de revenir dessus.


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LA FAMILLE, MAIS PAS CELLE DE VIN DIESEL

 

Cinéma et Jeux VidéoPour Avatar 2, c’est dans la même veine, la même continuité. On est sur une histoire simple, mais qui n’empêche pas de véhiculer de jolis thématiques, surtout quand c’est bien raconté et que la narration est claire et fluide. On n’a pas besoin d’avoir systématiquement un scénario complexe pour applaudir des deux pieds. Savoir parler à tout le monde, au grand public, à n’importe qui, quelle que soit sa culture, c’est aussi un exercice de style, qui n’est pas donné à tout le monde. Avatar 2 se donne le temps et les moyens de développer un lore qui s’annonce riche et plus complexe qu’on l’imagine, avec la découverte de nouvelles tribus sur Pandora. Il y avait le peuple de la terre, on découvre celui de la mer, le clan des Metkayina mené par Tonowari and Ronal, joué par Cliff Curtis et Kate Winslet. En s’exilant, en changeant de lieu de vie, la famille de Jake Sully va devoir du coup apprendre à vivre avec une autre tribu, physiquement différente, ce qui ne sera pas aisé avec les enfants, obligés de composer avec les moqueries habituelles quand on a un certain âge. C’est d’autant plus compliqué quand on est en plus issu de sang-mêlé, mi-humain mi-Navi. Et justement, pour d’autres enfants qui étaient déjà mis à l’écart comme Kiri ou Spider, ce sera l’occasion d’essayer de trouver sa place dans ce monde nouveau. C’est là où le script de James Cameron est universel et bien pensé, c’est qu’il arrive à traiter de tous les points de vue, celui du Navi natif, celui du sang-mêlé et même de l’envahisseur humain qui est né et qui a grandi sur Pandora. Avec ses histoires de transfert d’âme d’un corps à un autre, qui est plus navi que l’autre au final ? Qui est plus légitime ? Le film pose des questions pas si évidentes à répondre et qui prennent un sens encore plus fort en ces temps d’identité et d’assimilation.

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Autre thème que le film traite, c’est la nature et la place qu’ont les océans dans notre écosystème. D’ailleurs, j’en profite pour rappeler que Avatar 2, ni le premier d’ailleurs, est un film avec un message écologiste. On peut le voir ainsi et c’est très bien, mais James Cameron l’a dit récemment en interview, c’est un film sur la mer et son importance dans l’équilibre de la nature avant tout. Et ça, le cinéaste sait le filmer mieux que quiconque. Et évidemment, le tout est porté par une technique absolument folle qui permet de rendre le film crédible à chaque instant. C’est simple, Avatar 2 a mis 15 ans facile dans la vue à toute une industrie en matière d’effets numériques. Qu'il s’agisse de la modélisation des personnages, qu’on n’hésite pas à filmer en plans super serrés, ce qui permet d’analyser chaque texture et mouvement, ou bien encore les environnements, tout a fait l’objet d’un soin particulier. Là où le film devient dingo visuellement parlant, c’est dans ses scènes aquatiques, si bien qu’on n’arrive plus à faire le distingo entre le faux du réel. A tel point que certains plans qu’on a pu voir dans le trailer final a fait l’objet de débat entre des spécialistes d’effets numériques, qui ne savaient plus si on avait affaire à du full CGI ou à un mélange avec des images réelles. Là où James Cameron est intestable, c’est qu’il arrive à mélanger les deux mondes pour en créer un nouveau absolument cohérent. Comme dans le premier, les acteurs réels s’intègrent parfaitement aux environnements numériques, c’est encore plus bluffant aujourd’hui. Il suffit de relancer Avatar après avoir vu le 2 pour constater les changements majeures et les évolutions qui ont été apportées. Il y a James Cameron et il y a les autres. Non pas que les autres sont incapables de faire aussi bien, mais la différence, c’est que 1/ James Cameron prend le temps qu’il faut pour que le résultat soit parfait, et 2/ c’est un perfectionniste qui ne laisse rien passer. Le Rockstar Games du cinéma, c’est lui.

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DOLBY CINÉMA, IMAX OU RIEN DU TOUT

Cinéma et Jeux VidéoEnfin, on terminera sur le faut que Avatar 2 est un film généreux, qui donne, qui donne, sans jamais rien demandé en retour, juste pour plonger le spectateur dans un autre monde. C’est limite trop, mais ça permet de constater que James Cameron est clairement un cinéaste qui aime partager et faire voyager les gens dans un univers qui est le sien et dans lequel on est prêt à se perdre. D’ailleurs, pour que l’expérience soit la plus totale, et la plus immersive, il faut trouver la bonne salle pour découvrir ce film long de 3h12. Sachant que le papa de Terminator 2 a choisi le HFR (High Frame Rate) pour rendre l'action plus fluide et plus lisible, il faut que votre salle de cinéma soit équipé des outils pour projeter du 48 images par seconde. De manière générale, les salles équipée en Dolby Cinema et IMAX permettent un tel rendu, mais on vous conseille fortement de regarder si le film sera bien projeté en HFR. De même, bien que la 3D soit passée de mode et que nous n'avons jamais été fan de ce procédé, Avatar 2 se doit d'être regardé dans ces conditions, le film prenant une autrre envergure avec des lunettes sur la tête. C'est d'autant plus vrai que de nouveaux modèles ont fait leur apparition, notamment les versions Dolby qui reproduisent avec netteté et luminosité le rendu voulu par James Cameron. Certains évoquent aussi le 4DX, mais très sincèrement, avec la quantité d'eau que projette le film, il y a de grandes chances pour que vous attrapiez un rhume à la fin de la séance, compte-tenu des températures hivernales qui sévissent en ce moment dans toute la France. Quoiqu'il en soit, vous êtes désormais prévenus !

NOTRE NOTE : 9/10


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