Xbox One : les dernières précisions sur le système de l'occasion
La Xbox One est une réalité depuis hier soir, 19 heures heure française. Les premières caractéristiques techniques de la console ont été dévoilées, et on a même eu droit à quelques trailers même si le constructeur américain s'est montré plus avare que son grand rival Sony Computer Entertainment. Malgré toutes ces bonnes intentions, la firme de Redmond a habilement passé sous silence certains sujets épineux, tels que les jeux d'occasion. Si l'on sait déjà qu'il faudra payer pour activer en ligne les titres de seconde main, Phil Harrisson a apporté quelques précisions lors d'une interview accordée à Kotaku. Peut-on prêter un jeu ? Peut-on le revendre ? Voici les réponses qu'apporte l'exécutif de Microsoft.
Lorsque l'on achètera un jeu sur Xbox One, il faudra tout d'abord l'installer sur le disque dur de la machine. Il s'agit d'un prérequis auquel personne ne pourra échapper, et qui nécessite une connexion Internet pour entrer le code d'activation à usage unique fourni avec le jeu. Une fois ce processus achevé, le jeu est lié au compte (ou à la console, ça revient au même) de l'utilisateur. Par la suite, le joueur ne sera pas obligé de laissé le disque du jeu dans le lecteur de la console, mais cette dernière se connectera au Xbox Live environ toutes les 24 heures, afin de vérifier qu'il est bien le propriétaire légitime du jeu en question.
Dans le cas où l'on souhaite amener ce jeu chez un ami, seul notre profil pourra permettre de l'exécuter sur sa console. Le jeu sera installé sur le disque dur de la Xbox One (qui devra là encore être connectée à Internet) et fonctionnera sans aucun problème. En revanche, lorsque l'on récupérera notre jeu, celui-ci sera toujours présent sur la console du copain. Si ce dernier souhaite y jouer à son tour, il devra s'acquitter d'une somme qui, selon Phil Harrison, sera équivalent au prix d'un jeu neuf. Une fois cette taxe payée, il pourra y jouer autant qu'il voudra. Oui, ça fait mal.
Dans ces conditions, il est difficile de comprendre Microsoft lorsqu'il affirme qu'il sera quand même possible de revendre ses jeux Xbox One. Bien qu'il soit techniquement possible d'en revendre, personne ne prendra le risque de se retrouver avec un jeu d'occasion qui, au final, reviendra plus cher qu'un jeu neuf. Aucun intérêt. Ce mécanisme mis en place par Microsoft empêche clairement de prêter un jeu que l'on aura pourtant acheté plein pot. Bref, il s'agit d'un DRM très agressif avec un service en ligne (Xbox Live) qui mettra à jour en permanence les licences nécessaires pour faire tourner le jeu. D'où la nécessité absolue de connecter la console au moins une fois toutes les 24 heures. Un choix marketing marqué donc, qui pourrait s'avérer difficile à assumer, surtout si Sony décide de conserver le modèle qui a existé jusque là en y ajoutant peut-être même la rétrocompatibilité. Un système propriétaire verrouillé à la Apple sur votre console, ça vous branche ?