Xbox One : Kinect 2 comme super DRM virtuel ?
Alors que le modèle verrouillé que Microsoft prépare pour sa nouvelle Xbox One prend forme au fur et a mesure des contradictions des communicants de la firme de Redmond, on apprend que Kinect pourrait bien avoir son rôle à jouer dans le système de DRM. En effet, selon une information révélée par nos confrères d'ExtremeTech, Microsoft a déposé un brevet concernant une application de sa nouvelle caméra. L'extrait du brevet est plutôt déroutant, puisqu'il concerne un système basé sur une caméra qui permettrait de contrôler le nombre de personnes présentes dans une pièce, et de vérifier si ce nombre n'excède pas un certain chiffre prédéfini par le fournisseur de contenu. Si le périphérique detecte trop de corps chauds dans la pièce (merci pour l'infra-rouge Kinect 2.0), le propriétaire de la machine se verrait demander de payer pour acquérir une licence adéquate couvrant le bon nombre de spectateurs.
On vous promet de ne pas jouer les Marseillais, le système est aussi intrusif que ça ! D'ailleurs, l'extrait exact est décrit comme tel : "L'utilisateur faisant appel au contenu sur un terminal équipé d'un écran est surveillé, de sorte que si le nombre de spectateurs défini par la licence est dépassé, des actions pour y remédier puissent être prises." S'il est amusant de voir que Microsoft a clairement laissé tomber son approche pro-consommateur pour un modèle de business basé sur une relation de force, on peut quand même se poser des questions sur les choix du constructeur. Selon le brevet, Microsoft peut autoriser un terminal à lire un contenu un certain nombre de fois, dans une période de temps limitée, et face à une audience elle aussi limitée, tout en contrôlant en temps réel et en permanence le nombre de spectateurs.
L'aspect le plus intéressant de ce brevet, c'est qu'il suggère que les détenteurs des droits d'auteur sont autorisés à contrôler des divertissements jusque dans une sphère privée. Le formulaire explique d'ailleurs comment le système pourrait être appliqué a des terminaux crâniens (Google glass par exemple), tout comme des écrans plus grands, des jeux, des produits média, des ordinateurs ou même des téléphones portables. Finalement, tout cela n'est que l'extention logique de la philosophie actuelle qui veut qu'en matière de divertissement, vous achetez une licence d'utilisation et pas un objet physique. Reste à voir si les consommateurs suivront...