World of Speed : on a joué au nouveau jeu des créateurs de NFS Shift

World of Speed se présente donc comme un jeu de course MMO, qui tente de corriger deux lacunes inhérentes au genre selon les développeurs. Le système de récompense tout d'abord : d'habitude, seuls les trois premiers pilotes ont droit à une médaille et des billets, le reste des concurrents devant souvent se contenter des miettes quand il y en a. Pour contourner le problème et équilibrer un peu plus les débats, le studio a donc mise en place le DriverScore, qui permet de récolter un certain nombre de points indépendamment du résultat obtenu en piste. Plus juste, cette solution permet en quelque sorte de sauver sa course si, dès le départ, on s'est fait percuter par un concurrent et qu'on se retrouve avec une direction cassée. Réaliser des drifts, rester le plus longtemps possible dans l'aspiration d'un adversaire, râcler son pare-choc ou claquer les meilleurs sauts font partie des figurent grâce auxquelles il est possible de faire sauter le score, sachant que les pilotes sont divisés en deux équipes, et que chacun d'eux dispose d'objectifs à remplir pour faire gagner ses potes. Chaque performance individuelle étant cumulée avec celles des autres membres de la team, les scores à atteindre son souvent élevés - 3 000 mètres de drift par exemple.  Du coup, afin d'accroître le taux de réussite, des rôles sont plus ou moins définies.

Le pneu qui crisse

Dans la version d'essai à laquelle nous avons pu jouer, le Runner aux commandes d'une RUF devait tout faire pour finir premier de la course, l'Ailier dans sa McLaren faisait office de garde du corps, et les Blockers, avec leurs Mustang et leurs Mercedes SLS, se chargeaient de ralentir les autres. Naturellement, de très nombreuses options de customisation sont disponibles pour adapter chaque véhicule au rôle attribué aux pilotes. Qui dit course en équipe dit également social gaming, un virage que World of Speed ne rate évidemment pas puisque le titre propose tout un tas activités à faire à plusieurs. En effet, il est possible de créer sa propre team directement dans le jeu, une sorte de club composé d'amis avec lesquels ont pourra essayer de dominer un circuit, en affrontant une équipe adverse qui y est installée. Plus concrètement, dès qu'une équipe dispose de son circuit, elle gagne le droit d'accéder au Clubhouse qui est en réalité un hub où tous les membres peuvent se retrouver. En plus de défier les autres clubs pour s'emparer de leurs circuits donc, le Clubhouse sert également à répondre aux des défis lancés par les concurrents pour conserver ses tracés déjà acquis. Indéniablement, l'aspect le plus original du Clubhouse est le terrain d'aviation avec lequel il est possible de faire du gymkhana, en profitant de rampes de sauts pour remplir des objectifs freestyle. Idéal, aussi, pour parfaire sa conduite et sa connaissance des figures.

Le meilleur dans tout ça ? Le jeu sera un free-to-play, ce qui signifie qu'il ne sera pas nécessaire de dépenser le moindre centime pour y jouer, bien que le modèle de monétisation ne soit pas encore vraiment connu."

Selon Slightly Mad Studios, le contenu de World of Speed sera régulièrement mis à jour comme tout bon MMO qui se respecte, et des nouveaux modes, dont un Capture The Flag, sont d'ores et déjà prévus. Le meilleur dans tout ça ? Le jeu sera un free-to-play, ce qui signifie qu'il ne sera pas nécessaire de dépenser le moindre centime pour y jouer, bien que le modèle de monétisation ne soit pas encore vraiment connu. En termes de réalisation, il ne faut surtout pas s'attendre à une bombe graphique taillée pour les consoles next gen', puisque World of Speed utilise le même moteur que Need For Speed Shift. Pas vraiment démentiel, donc. Si certains circuits que nous avons aperçus s'inspirent de pistes réputées telles que Brands Hatch et le Laguna Seca pour ne citer qu'eux, d'autres en revanche se montrent plus fantaisistes, comme les tracés urbains qui permettent de visiter les plus grandes capitales telles que Londres, Rome ou Paris. En ce qui concerne le gameplay, on est loin de Project CARS, la maniabilité assez arcade se rapprochant plus d'un GRID 2 que d'un vrai simulateur de course façon Gran Turismo. Le grip des voitures manque de finesse et on se retrouve avec le schéma classique d'un bolide qui accroche, avant de partir en drift très contrôlé au-delà d'une certaine vitesse. Il ne faut pas espérer avoir des comportements de suspension réalistes non plus, et le jeu encourage à passer des virages à 230 km/h à coups de frein à main. Les contacts sont légion et les développeurs ont avoué qu'un mode "Demolition Derby" devrait même apparaître à terme.

Chacun sa route, chacun son chemin

Pour griller la politesse à un concurrent et passer le mur du son, on dispose bien évidemment de l'habituelle bouteille de protoxyde d'azote. Le résultat de tout ceci donne des courses super rapides et extrêmement dynamiques, puisque percuter gentiment les adversaires devient la meilleure façon de doubler. Et puis, il faut savoir qu'une certaine logique entre les différents véhicules et les rôles qu'occupent les pilotes a été instaurée. Ainsi, les Blockers ne peuvent pas rivaliser en vitesse avec les Runners ; on assiste donc à une bataille de vitesse en tête de course, et à une guerre de position dans au coeur du peloton. Un point fort de World of Speed dans la mesure où cette diversité laissera chaque pilote s'exprimer dans le style de conduite qui lui va le mieux. Le titre de Slightly Mad Studios va donc essayer de se faire une place au soleil entre The Crew et DriveClub, avec les arguments d'un bon free-to-play, mais sans réellement pouvoir soutenir ses ambitions AAA et next gen'. Sa gratuité nuit peut-être aux graphismes mais pas au gameplay, ni au fun inhérent au jeu. La formule est même efficace et permettra sans doute à de nombreux joueurs d'y trouver leur compte, grâce  notamment aux objectifs à remplir en équipe. Enfin, rappelons que World of Speed sortira cette année sur PC, PS4 et Xbox One.