Watch Dogs Legion : on y a rejoué, plus convaincant que la dernière fois ?
Victime du COVID-19, puisqu’il a lui aussi intégré le contingent des jeux à la sortie repoussée, Watch Dogs Legion s’est présenté à nous pendant quelques heures, histoire de faire coucou ? Non, évidemment. Histoire de présenter ce qu’il avait dans le ventre. Et d’un point de vue personnel, ce nouveau volet était attendu à plus d’un titre. D’abord parce qu’il a la lourde tâche de succéder à un deuxième volet bien plus immersif et attrayant que le premier. Ensuite, parce qu’il n’avait pas forcément convaincu tous les membres de la rédaction lors de sa première sortie de gala, la faute finalement à ce qui en devait faire la force : à savoir la possibilité d'incarner n’importe quel personnage présent dans la ville de Londres, théâtre de ces nouvelles aventures.
UNE MODÉLISATION AU POIL…
Aventures qui ont été beaucoup plus approfondies que lors du précédent été. Watch Dogs Legion fait donc honneur à Big Ben et aux autres bâtisses (ainsi que les ponts) célèbres de la capitale anglaise, dans un univers toujours régi par les nouvelles technologies, la connectivité entre les personnes, ainsi que le hacking, fer de lance et élément central de la série. Cette fois, le groupuscule Dedsec, habitué du hack en tout genre et toujours prompt à faire tomber toute forme d’injustice, se retrouve dans de sales draps. Suite à une série d’explosions à la bombe dans tout Londres, ces attentats ont été mis sur le dos de Dedsec, qui va donc devoir tâcher de trouver qui fut le commanditaire de ces atrocités et son but. Et, par la même occasion, de sauver son image.
Outre les terroristes, Legion vous opposera à deux camps ennemis bien distincts. Et il ne faudra pas moins d’une…légion de joueurs pour les faire tomber.
La tâche ne sera pas simple. Londres est désormais sous le joug d’Albion, une milice spéciale sommée d’agir, à la demande du Premier Ministre, en cas de rébellion de la population et d’annihiler toute trace encore restante ou vivante de Dedsec, avec à sa tête Nigel Cass, un homme bien déterminé à faire payer Dedsec pour les trois attentats meurtriers ayant mis Londres à genoux. Et dans les ruelles, la vie londonienne n’est pas forcément meilleure. C’est le chaos dans les bas-fonds et certains clans mafieux, comme celui du clan Kelly, est bien déterminé à en tirer profit. Outre les terroristes, vous l’aurez compris, Legion vous opposera à deux camps ennemis bien distincts. Et vu sous cet angle, il ne faudra pas moins d’une…légion de joueurs à votre disposition pour les faire tomber.
Ok, tout cela a l’air très alléchant sur le papier. Mais dans les faits ? Dans les faits, on a passé un bon moment sur Legion. D’abord au niveau de la rétine. L’introduction du jeu, qui nous place au coeur de cette triste soirée d’attentat, nous envoie dans un dédale de tunnels souterrains du Parlement Britannique. Outre les effets de lumière réussis dans ces tunnels, c’est aussi le sens du détail qui nous a frappé. Et que dire, d’un point de vue plus global, de la modélisation au poil de la ville. Certes, celle-ci, frappée du sceau d’Albion et de l’univers un peu cyberpunk du jeu, a changé un peu d’aspect. Mais ses monuments, ses places, sont restées les mêmes. Le plaisir a également été partagé au niveau du jeu. Et force est de constater qu’un an après le ressenti de Maxime, le mien est similaire. Ubisoft a travaillé son approche du close-combat mais aussi du gunfight, deux sacrés bémols dans les anciens Watch Dogs. Le décor sert désormais véritablement de champ de bataille, avec des éléments à user pour progresser et se mettre à couvert.
UN GAMEPLAY RENOUVELÉ MAIS PERFECTIBLE
Une bonne idée, autant pour compenser toute erreur de jugement en voulant jouer les silencieux, que pour offrir plus de possibilités, justement, pour aller surprendre un ennemi en toute discrétion. Les attaques éclairs sont cohérentes et appréciables à exécuter. En revanche, si le combat au corps-à-corps est plus agréable que dans les opus précédents, on n’est pas sorti convaincu des différents gunfights que l’on a eu à disputer. Les armes ne nous ont pas donné énormément de sensations, l’ensemble nous a paru assez mou, sans compter le manque de jugeote de l’IA, capable de vous surclasser par le nombre, mais de choisir des angles de tir fatals pour elle. De là à nous gâcher l’expérience ? Non, pas vraiment mais on l’a noté. Et on espère qu’un petit effort sera fait dans ce sens d’ici la sortie définitive de Legion. Dans ce secteur et aussi dans celui de la conduite des véhicules, assez laborieuse par moments.
Certes, cela brise une certaine identification à un seul personnage (c’est vrai que du coup, on a du mal à capter qui est le véritable héros de l’histoire), chose à laquelle nous avaient habitués les précédents Watch Dogs.
Quid de la nouveauté principale de ce nouvel épisode, à savoir pouvoir recruter et jouer des PNJ rencontrés ici et là à Londres ? Déjà, il faut savoir que votre champ d’action dans Legion se résume à la trame principale, à savoir réussir les missions qui vous permettront de retrouver les auteurs des attentats, de combattre Albion et de faire tomber le clan Kelly. Mais pas que. Il y aura des missions secondaires et ces missions, en dehors de ceux imposés par la trame, serviront notamment de recrutement. Durant notre preview, nous avons évolué avec un ouvrier, puis un hacker (simple, basique). Ensuite nous avons troqué l’ensemble pour un policier et enfin, après l’avoir au préalable recruté, nous avons fini en membre de la milice d’Albion. Pour se faire, il a fallu convaincre la cible du bien-fondé de l’action de Dedsec, dont l’action a chuté plus vite que le CAC 40 un mauvais jour de la semaine suite aux bombardements de Londres.
Ce recrutement n’était pas anodin, puisqu’il nous a fallu ensuite infiltrer une des bases d’Albion. Et le costume porté dans ce type de missions compte, sous peine de s’attirer les foudres de la milice, à la force de frappe (en nombre surtout) sacrément sévère. Il faudra donc manier les styles et les personnalités dans Legion, d’autant que chaque personnage recruté a ses propres capacités, forcément utiles à un moment ou à un autre de la mission. En cas d’échec d’un de vos personnages, ce dernier sera jeté en prison et n’en sortira qu’après un temps défini. Il faudra faire le bon choix et même en l’ayant fait, ne rien laisser au hasard. Dans notre partie, le membre de Legion que nous avons recruté s’est fait griller en quelques secondes, sans avoir eu le moindre comportement étrange. Preuve que la difficulté sera au rendez-vous de ce nouveau Watch Dogs, riche en bonnes idées (comme le déplacement en métro pour pouvoir accéder plus vite à certaines zones de la map, immense vous vous en doutez) qui devrait encore se faire connaitre d’ici au 29 octobre, date de sortie sur Xbox One, PS4, PC, en attendant un peu plus tard les versions Stadia, PS5 et Xbox Series X.