Until Dawn (PS4) : on y a joué et on a flippé !

Avant d'être le jeu que nous avons découvert il y a quelques jours lors de la PlayStation Experience, Until Dawn aura traversé plusieurs stades de développement. Annoncé à la gamescom 2012, le titre était à la base un jeu prévu sur PS3 avec un gameplay se jouant uniquement au PS Move, avec pour principal leitmotiv la progression dans un univers angoissant, lampe-torche à la main. A ce jour, le jeu n'a plus grand-chose à voir avec ce qu'il nous a été donné de voir il y a plus de 2 ans au salon de Cologne. Rebooté pour des raisons certainement justifiées, le titre de Super Massive Games est devenu aujourd'hui une exclusivité PS4 dont la plus-value tient en une seule et unique personne : Hayden Panettiere. Les fans de super-héros et de séries télé la connaissent parfaitement, l'actrice jouant le rôle de la cheerleader increvable dans la série Heroes. La belle blonde est donc de retour sur le devant de la scène puisqu'elle incarne Sam (pour Samantha), l'une des females characters du jeu et sa grande particularité, c'est de se balader cul nu, une serviette de bain autour d'elle. Dis comme ça, c'est plutôt aguichant, d'autant que la demoiselle a été entièrement modélisée, de la tête aux pieds. Son alter ego en 3D est plutôt bien réussi, nous permettant de la reconnaître d'un rapide coup d'oeil.

HEAVY RAIN X VENDREDI 13

Le scénario d'Until Dawn est peut-être encore obscur mais une chose est sûre, il va user de tous les poncifs des slasher movies qu'on aime voir au cinéma (ou à la maison un plaid sur les genoux), afin de faire jaillir en nous de vraies sensations. La démo qui nous a été donnée de tester lors de la PlayStation Experience nous a donc permis de découvrir une Hayden Panettiere se prélassant dans une immense baignoire, musique classique dans les oreilles, ne se doutant pas qu'elle est surveillée par un serial killer qui aurait piqué un masque à l'un des membres du groupe Slipknot. Mais Samantha va devoir écourter sa petite séance de plaisir charnel, pensant que ses amis lui ont fait une mauvaise blague en lui piquant ses affaires. C'est donc avec une serviette autour de la taille que notre victime va devoir parcourir les pièces de ce chalet immense situé au beau milieu de nowhere. Plans fixes mais incroyablement travaillés, ambiance lugubre, apparitions sournoises et moments de sursaut, Until Dawn a un seul et unique objectif : nous faire peur.

En quelques minutes, les développeurs parviennent en effet à installer une ambiance angoissante, jouant à la fois sur nos nerfs et les codes habituels des survival horrors, comme cette satanée horloge qu'on n'a pas vu venir.

Pour le coup, c'est assez réussi. En quelques minutes, les développeurs parviennent en effet à installer une ambiance angoissante, jouant à la fois sur nos nerfs et les codes habituels des survival horrors, comme cette satanée horloge qu'on n'a pas vu venir. Fouiner les pièces une à une de cette immense demeure n'est d'ailleurs pas anodin, l'idée étant de faire grimper notre trouillomètre à son maximum. Exploration et analyse d'objets en surbrillance est donc la première étape du jeu, qui switche très rapidement à la fiction interactive comme a pu l'être Dragon's Lair à une époque ou Heavy Rain plus récemment. Concrètement, cela signifie que le joueur va assister à une énorme cinématique dans laquelle il va devoir prendre des décisions très rapidement selon la situation proposée via des QTE. Se cacher sous le lit ou passer par-dessus pour filer droit dans la cave, se cacher dans la remise ou prendre la poudre d'escampette, tel est le genre de dilemme auquel le joueur sera confronté. A chaque fois, ce dernier aura droit à un laps de temps – assez court – pour prendre sa décision. Sur le papier, chaque décision aura un impact sur le déroulement du scénario mais dans les faits, ce n'est pas toujours le cas. Il nous a été donné l'occasion de refaire la démo à plusieurs reprises, et s'il est vrai que les actions diffèrent, souvent les conséquences n'ont pas toujours un impact irréversible. D'un autre côté, les amateurs de replay value auront de quoi faire pour voir toutes les possibilités offertes par les décisions proposées.

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N'empêche, malgré les défauts que peut engendrer une telle orientation dans le gameplay (Heavy Rain et Beyond Two Souls sont des jeux qui divisent les joueurs), Until Dawn a réussi à remplir son contrat : provoquer chez nous de véritables sensations, en jouant de manière habile entre peur, sursaut, stress et angoisse. De plus, en devenant une exclu PS4, le titre de SuperMassive Games a réussi également à s'améliorer en termes de graphismes, avec des personnages plutôt chouettement modélisés quoiqu'un peu raides dans les animations. Mais c'est surtout l'ambiance qui semble avoir fait l'objet d'un soin tout particulier, même si les blasés trouveront à redire sur les codes bien connu des slasher movies. La recette est éculée certes mais elle reste efficace. Reste à savoir comment ces idées peuvent tenir sur la longueur, si l'équilibre entre phases d'exploration et QTE à la chaîne est bien respecté / agencé. Quid aussi de ce concept du "je meurs, mon perso ne revient plus jamais dans l'aventure". Beaucoup de promesses sur le papier qu'on a décidément hâte de découvrir une fois le jeu finalisé. Courant 2015 nous a-t-on dit.