UbiDays 08 > Tom Clancy's Hawx
Editeur de Lock On, développeur des deux épisodes de Blazing Angels, Ubisoft a largement démontré son intérêt pour l’action aérienne, aussi bien sur PC que sur consoles, et quel que soit son degré de réalisme. Visiblement peu pressé de laisser au Ace Combat de Namco le champ libre sur les supports de salon, l’éditeur français, qui ne néglige pas non plus les machines à gros disques durs, persiste à mettre le feu au firmament.
Annoncé au début du mois d’avril, la toute dernière itération de la licence Tom Clancy n’a pas franchement suscité l’engouement. Cette indifférence polie explique peut-être la surprise de la majorité des invités aux Ubidays, qui ont découvert un titre à la fois bien avancé, extrêmement efficace et faisait habilement le lien avec les autres jeux exploitant l’univers du romancier américain. Aussi inattendu que réjouissant, Tom Clancy's HAWX débute par l’attaque aérienne de Tom Clancy's Ghost Recon Advanced Warfighter 2, cette fois envisagée du point de vue des aéronefs, et s’inscrit chronologiquement entre le jeu d’action tactique précité, et Tom Clancy's Endwar. Une période charnière dans l’histoire de la guerre moderne, qui voit se multiplier les structures militaires privées dotées de moyens colossaux, et ce alors que les cieux s’embrasent aux quatre coins du monde.
Et on va à Rio…
Seule mission jouable durant la présentation, la défense Rio de Janeiro permettait déjà de se faire une bonne idée de l’étendue de l’environnement. Pouvant afficher plus de cent kilomètre de côté, chaque carte offre un rendu hyper-réaliste qui ne dépaysera pas les grands utilisateurs de Google Earth. Les graphistes d’Ubisoft Bucarest ont en effet utilisé des images satellite pour représenter les différents terrains de jeu, et les ont évidemment égayées de structures 3D et de reliefs contre lesquels vous pourrez planter votre fidèle destrier. Avec une cinquantaine de zincs, allant de jets assez anciens à des prototypes poussiéreux ou futuristes, en passant par les incontournables F-22 Raptor, Rafale et autres SU-27K, tous les grands constructeurs sont de la partie. Vous débuterez évidemment avec un choix des plus limités, mais votre catalogue s’enrichira après chaque mission, et chaque avion déverrouillé en solo sera jouable en multi – jusqu’à 16 fous volants –, et inversement. Tom Clancy's HAWX se veut un tant soit peu respectueux des caractéristiques des coucous, tout en offrant une prise en main résolument arcade qui lui permet de chasser sur les terres d’Ace Combat. Cette accessibilité ne rend pas le jeu facile pour autant, sauf si vous profitez continuellement du mode de pilotage assisté.
Parachute intégré
L’Enhanced Reality System (ERS) permet en effet aux moins intrépides des as d’abattre l’ennemi sans peine. En utilisant ce mode, un couloir aérien, formé de bornes de couleur, s’ouvre devant votre avion, vu à la troisième personne. Il vous suffira de suivre consciencieusement ce tracé pour bénéficier de la meilleure fenêtre de tir… ou esquiver sans effort les missiles thermiques balancés par vos adversaires. Les vraies têtes brûlées désactiveront cette encombrante assistance et pourront alors la jouer façon Top Gun. Si l’ERS est intéressant dans un premier temps, son utilisation bride les capacités de votre appareil. En passant en tout manuel, il devient possible de faire tout et n’importe quoi avec son engin, quitte à décrocher suite à une manœuvre un peu trop audacieuse. Pour mieux évaluer les actions, la caméra passe en vue objective de profil – l’angle peut toutefois être légèrement ajusté –. Extrêmement spectaculaire, ce point de vue très inhabituel ne manque pas de perturber dans un premier temps, mais après quelques minutes d’adaptation, on se surprend à faire de la haute voltige pour échapper aux chasseurs adverses. L’I.A. faisant déjà preuve d’une belle réactivité, si les premiers duels tournent largement à l’avantage du joueur, les choses se corse sérieusement lorsqu’un escadron adverse pointe le bout de son fuselage. Et ce d’autant plus que les différents chasseurs agissent de concert pour tenter de coincer notre fier appareil ! Le joueur pourra lui aussi évoluer au sein d’une formation, et distribuer des ordres à ses partenaires de dogfight (l’implémentation d’un système de contrôle par commandes vocales est prévue). Le niveau présenté tenait toutefois de la simple démo et ce système n’était pas intégré, pas plus que les différents scripts de mission, ce qui laisse présager le meilleur compte tenu du rythme déjà bien soutenu de l’action. On regrettera juste ne pas avoir pu profiter d’une vue cockpit, qui devrait toutefois figurer dans le jeu lors de sa sortie, prévue pour cet automne sur PC, PS3 et Xbox 360.