UbiDays 08 > Far Cry 2

L’affrontement ne sera toutefois pas frontal. Délaissant les plages ensoleillées, justement magnifiées par Crysis, Ubisoft Montréal est parti explorer les terres poussiéreuses de l’Afrique Centrale pour une chasse à l’homme qui débute bien mal. Incarnant un aventurier lancé sur la piste d’un leader aussi charismatique que dangereux, le Chacal, vous commencez votre périple blessé, sur un lit de camp, alors que votre cible vous observe, goguenarde. Facétieux, le milicien déséquilibré ne vous achève pas mais vous inocule sereinement la malaria ! Mal endémique de l’Afrique tropical, le paludisme n’est pas fatal pour qui a les moyens de se traiter. Hélas pour vous, à moitié perdu en pleine jungle, vous risquez de galérer un peu avant de trouver une pharmacie ouverte. Pour éviter les poussées de fièvre et les troubles neurologiques, vous n’aurez d’autre choix que de fouiller les armoires à pharmacie des nombreux campements que vous traverserez, ce afin de vous enfiler vos cachetons à intervalles réguliers.

Size doesn’t matter… mais quand même

Le premier argument de vente de Far Cry 2, c’est son étendue. Avec une carte de 50 km², a priori librement explorable, les opportunités de tueries ne manquent pas. Mais, encore une fois, la taille ne fait pas tout. Les développeurs l’ont bien compris, qui proposent des séquences d’action nombreuses et plutôt bien conçues. La progression entre deux zones de combat se fait en utilisant divers moyens de locomotion (jeeps et voitures diverses, deltaplanes, bateaux à fond plat), mais ces vagabondages paraissent à la fois brefs, et très linéaires. Ainsi, si vous naviguez, vous ne risquez pas de vous perdre, et l’utilisation du deltaplane, du moins telle qu’elle nous a été présentée, semble se limiter à des espaces assez cloisonnés (la démo s’est faite dans un bête canyons). Une fois parvenu à proximité de l’ennemi, différentes solutions s’offrent évidemment à vous, d’autant que le moteur physique autorise quelques petites fantaisies. Doté d’un solide système de propagation du feu (que les spécialistes ont toutefois jugé moins impressionnant que celui du futur Alone in the Dark) et d’un moteur physique bien conçu, Far Cry 2 permet aux plus habiles d’anéantir la moitié d’un village en ne tirant que quelques balles. Pour peu que l’on choisisse l’approche furtive, le carnage est quasiment garanti.

African Queen

Les risques sont d’autant plus limités que l’IA est encore loin d’être au point. Plusieurs miliciens semblaient ainsi souffrir de sévères troubles oculaires et ne pouvaient voir le héros, alors même que celui-ci se tenait à moins de 10 mètres d’eux. Il n’est toutefois, et pour le moment, pas forcément évident de profiter de ce manque de réactivité, le jeu souffrant de quelques faiblesses au niveau de la visée et de l’impact. Après avoir balancé quelques rafales d’uzi dans ce qu’il supposait être le crâne de son adversaire, votre serviteur a eu la mauvaise surprise de voir le bonhomme se relever après quelques secondes, de nouveau prêt à en découdre. Heureusement, le héros ne manque pas non plus d’endurance, et pourra récupérer de l’énergie en s’injectant du bien-être par intraveineuse, ou en s’extrayant les balles du corps à la pince métallique. Des petites illustrations visuelles rigolotes et brutales, qui posent le ton d’un jeu sauvage, plutôt maniable et franchement beau. Doté d’un système de météo dynamique, d’un cycle diurne en temps réel, débordant de plantes qui repoussent et d’animaux qui vagabondent, Far Cry 2 arrache sans doute un poil moins les pupilles que le toujours impressionnant Crysis, mais l’étendue et la variété des environnements semblent compenser cette légère infériorité graphique. La qualité du gameplay déterminera de toute façon l’issue du duel, et en attendant la sortie, prévue pour l’automne sur PC, PS3 et Xbox 360, tout semble possible !