Transformers Armada

Outre l’éditeur japonais Takara, Atari a également mis la main sur la licence des Transformers, ces robots qui pullulaient dans nos cours de récré dans les années 80. De bien beaux jouets, ma foi, avec du vrai métal dedans et une gamme très large et variée. Mais pour ce qui était de l’histoire (pourquoi les Autobots se foutaient sur la gueule avec les Decepticons ?), on s’en fichait éperdument.
Cela n’a pas empêché Hasbro de créer une nouvelle gamme de jouets, ni le studio Melbourne House de s’en inspirer pour créer un jeu vidéo.
Transformers Armada : Prelude to Energon raconte comment la lutte éternelle entre les Autobots (les gentils, donc) et les Decepticons (les méchants) va être complètement modifiée après l’arrivée des Mini-Cons, de tout petits robots sympas et extrêmement serviles. Ces derniers, plutôt ridicules au premier abord, servent surtout à faire du tuning sur les vrais gros robots. Dans chaque niveau, vous pourrez en débusquer un paquet, pour ensuite les attribuer à une touche de votre manette. Certains vous protègent, d’autres vous équipent en roquettes, etc. Mais comme ils coûtent des points, vous devrez les choisir avec soin où les envoyer par Collissimo dans votre Quartier Général, où ils seront stockés pour une future utilisation. Un aspect « collection » qui retient de plus en plus l’attention des gamers…

Remise en question

Malheureusement, seuls 3 Autobots sont jouables. On ne peut pas choisir non plus le côté des Decepticons… Tout cela est bien dommage, d’autant plus qu’aucun mode multijoueur n’est présent ! Alors on s’insurge un peu et on pose la question à Markus Windelen, vice président du studio Melbourne House, venu spécialement à Paris pour nous montrer son jeu. Ce dernier, peiné, nous explique alors que son talentueux studio (rappelez-vous de 24 heures du Mans sur Dreamcast) avait fait fausse route dès le départ : en 2002, après 5 mois de travail, ils ont tout arrêté. Pas contents du résultat. Alors ils ont embauché une nouvelle équipe de 66 personnes, qui s’acharne sur ce projet depuis janvier 2003. Tout le monde a mis la main à la pâte et au bout d’un an et deux mois, voilà le résultat. Alors là, forcément, on s’incline. Car malgré tous ses petits défauts (notamment des graphismes un peu trop aliasés), Transformers a aussi de grandes qualités…

Robot comme un camion

Le premier niveau de Transformers vous plonge de suite dans l’ambiance : en pleine forêt amazonienne, vous devrez retrouver les Mini-Cons éparpillés un peu partout tout en combattant les troupes ennemies. Le jeu n’est pas facile, les ennemis sont malins comme tout et les décors sont tout simplement gigantesques. Il est possible d’aller partout, de trouver des petits bonus à droite à gauche, et si vous trouvez que votre robot est trop lent, transformez-vous en voiture histoire d’aller un peu plus vite. Et là, bizarrement, la maniabilité s’avère être un peu moins bonne. Etrange pour un studio qui s’est fait une réputation avec d’excellents jeux de course… Mais le développement n’est pas terminé, et les petits gars ont déjà de nombreuses idées pour une suite (multijoueur, plus de robots…).
Pour l’instant, on attend la version définitive de ce premier épisode avec impatience, afin de rencontrer une nouvelle fois cet incroyable boss de fin de niveau qui nous a été montré par Markus : un porte-avions qui se transforme sous vos yeux en un gigantesque robot armé jusqu’aux dents ! Du jamais vu !

Sortie en mai 2004