The Last of Us : on vous dit tout sur le comportement des infestés !

Afin de nous plonger directement dans l’atmosphère inquiétante de The Last of Us, nous débutons le jeu environ deux heures après le début de l’aventure. Joel et Ellie sont bien entendu de la partie, mais notre duo est accompagné d’une autre jeune femme répondant au nom de Tess. Nous ne saurons pas grand-chose de cette belle brune, si ce n’est qu’elle est là pour les mener du côté du Capitole afin de rejoindre le clan des Fireflies, un groupe de survivants qui semble prêt à accueillir nos deux héros perdus. Reprenant le même background que le film "Je suis une Légende" avec Will Smith, The Last of Us possède évidemment ses parts d’ombre côté scénario. D’après les rumeurs qui circulent, Ellie serait le fameux antidote qui permettrait de sauver l’Humanité contraint à disparaître à cause de ce champignon infectieux, le cordyceps, et c’est la raison pour laquelle Joel doit coûte que coûte la protéger. D’ailleurs, si l’on se fie au dernier trailer qui montre un Joel avec les yeux rouges, il semblerait que notre héros ne finisse pas l’aventure sur ses deux pieds. Mais tout ceci n’est que supputation et pour le moment, focalisons-nous sur le gameplay de ce survival-horror d’un autre genre.

Survivre ou mourir

Car si le titre de Naughty Dog offrira sa dose d’action, c’est bel et bien de survie dont il s’agit ici, obligeant le joueur à scruter les moindres recoins pour ramasser les objets nécessaires pour survivre dans ces buildings en ruines où la nature a repris ses droits. Si d’habitude, on ne se soucie guère d’objets tels que des paires de ciseaux, du tissu, du scotch ou de l’alcool, ici, il faudra ramasser tout ce que notre sac à dos pourra contenir. Grâce à ces fournitures, il sera possible de fabriquer des armes de fortune pour se défendre des ennemis qui rôdent un peu partout dans la ville de Boston, le lieu de théâtre de la démo qui nous a été présentée. Mais contrairement à Dead Rising 2 où il était nécessaire de se rendre dans un atelier pour assembler ses objets, The Last of Us autorise le crafting à n’importe quel moment de la partie. Il suffit en effet d’appuyer sur le bouton "Select" pour voir Joel ouvrir son bag pack et choisir les items qu’il faut pour se fabriquer une lame ou un kit de soin. Seulement voilà, tout objet trouvé par terre ou fabrication maison a un niveau d’usure qui ne nous permet pas de nous attacher à une arme en particulier. Un coup de couteau dans la jugulaire d’un ennemi et il sera inutilisable juste après. Et il ne faudra pas compter sur les armes à feu pour s’en sortir plus efficacement. Si Joel se balade avec un joli Magnum planqué à l’arrière de son jean, celui-ci a souvent le barillet vide. On peut certes trouver des munitions en fouillant les cadavres mais le nombre est souvent limité à deux balles maximum. Autant vous dire qu’il va falloir se montrer économe, surtout quand les salles grouillent de zombies en tous genres. Mais soyons justes, dans The Last of Us, on parle d’infectés et non de zombies…

Car si le titre de Naughty Dog offrira sa dose d’action, c’est bel et bien de survie dont il s’agit ici, obligeant le joueur à scruter les moindres recoins pour ramasser les objets nécessaires pour survivre dans ces buildings en ruines où la nature a repris ses droits."

Il existe d’ailleurs deux types d’infestés dans la démo que nous avons eue en mains. Les Runners pour commencer sont les infestés qui ont été touchés très tôt par le cordyceps. Ils ont encore tous leurs sens et arborent un visage encore humain, à l’exception près que leurs yeux sont gorgés de sang et que leur peau a noirci pour laisser transparaître leur réseau sanguin. Bref, autant vous dire qu’ils ne sont pas beau à voir, sans oublier qu’ils se déplacent très rapidement et se jettent sur vous tête baissée. Vifs comme l’éclair, les Runners sont toutefois les infestés les plus faciles à abattre. Joel peut en effet les combattre à mains nus ou avec une arme – blanche ou à feu – dans les mains. Il est possible également de les éliminer de manière plus efficace en les attrapant de dos, offrant le choix de les étrangler ou de leur planter un couteau dans la gorge si vous avez l’arme qu’il faut avec vous. The Last of Us varie ainsi les situations en permettant au joueur de la jouer action ou infiltration, mais chaque partie sera différente, surtout si les Clickers rôdent aux alentours. Il s’agit d’infestés plus évolués, dans le sens où la maladie s’est davantage propagée dans l’organisme, leur tête ressemblant davantage à un champignon dégueulasse. Aveugle mais possédant une ouïe ultra développée, les Clickers sont sensibles au moindre son que vous émettrez. Mieux vaut donc se déplacer à petits pas de loup pour ne pas les voir foncer sur vous et vous mordre à la gorge, car la moindre morsure et c’est le Game Over assuré ! Ultra résistants aussi, les Clickers ne se laissent pas abattre avec quelques balles mais un coup de fusil à pompe dans la tête les achève d’un seul coup. Ouf ! Malheureusement, ce type d’armes étant rares dans le jeu, il va falloir trouver d’autres solutions pour ne pas se faire avoir. La manière la plus efficace de les tuer est sans nul doute l’infiltration, lorsqu’on les attrape par derrière et qu’on leur assène un coup de lame dans la jugulaire.

Last man standing

En proposant un bestiaire différent, mélangeant Runners et Clickers, Naughty Dog assure ainsi un degré d’angoisse permanent et met en exergue cet aspect survie où chaque balle ou morceau de bois ramassé au sol doit être utilisé à bon escient. D'ailleurs, pour faciliter un peu la tâche au joueur, il peut faire appel au Silent Mode. Il s'agit d'une fonctionnalité qui permet à Joel de prêter attention aux bruits alentours et ainsi repérer plus facilement les Infectés qui sillonnent une zone. Concrètement, cela se traduit en appuyant sur la touche R2, Joel se met alors à ralentir, sa vue se trouble pour laisser apparaître les silhouettes de ses ennemis, et ce même à travers les murs. Ceux qui ont pu jouer à Hitman Absolution retrouveront la même astuce de gameplay, qui peut parfaitement ne pas être utilisé par le joueur, si celui-ci pense qu'il est suffisamment costaud psychologiquement pour affronter les Infestés, sans connaître leur nombre. Crari... S’il semble vouloir redéfinir le survival horror, The Last of Us possède également des arguments de choc pour s’imposer comme l’un des plus beaux jeux sur PS3, dans la droite lignée de la trilogie Uncharted. Certes, les couleurs sont moins explosives et chatoyantes, l’atmosphère de The Last of Us étant nettement plus sombre, mais la richesse des décors et le level design prouvent tout le savoir-faire des concepteurs. Un travail de fond a également été fait du côté des personnages qui, comme on le disait plus haut, possède leur part d’ombre, Joel en tête de gondole. Où a-t-il appris à se défendre et à tuer de sang-froid de la sorte ? Pourquoi est-il prêt à donner sa vie pour emmener Ellie à l’autre bout de la ville ? Autant de questions qui trouveront leur réponse dans cette aventure qui risque de ne laisser personne indemne, nous les premiers. Vivement le 14 juin 2013 dans tous les cas.