TGS 2006 : le bilan
Vous aussi, vous êtes sortis frustrés de la Games Convention 2006 de Leipzig en août dernier ? Pas de problème, le CESA et toute la population tokyoïte se sont pliés en quatre pour nous proposer une édition 2006 exceptionnelle du Tokyo Game Show. Entre annonces tonitruantes, démonstrations inédites et charmes de l’Orient, on ne peut que reconnaître aux Japonais le goût de l’extravagance et du spectacle coloré. Cap sur la capitale nipponne.
Ils sont nombreux tous ceux qui se sont trompés en misant sur la Games Convention pour y trouver un quelconque successeur à l’E3. L’édition 2006 du salon de Leipzig fut décevante, aussi bien par la qualité de ces stands que des jeux présentés. Une redite de l’E3 en moins bien ? Oui, c’est bien ce qui ressort des différents avis des journalistes qui étaient sur place pour couvrir un événement bien morne. Beaucoup sont donc rentrés au bercail avec ce sentiment de frustration, espérant trouver au Tokyo Game Show 2006 (TGS 2006) une éventuelle satisfaction. Tout arrive à point pour qui sait attendre. Avec près de 200 000 visiteurs (192 411 exactement) compressés sur les trois jours d’exploitation, la cuvée 2006 du TGS est bel et bien celle de tous les records ! Record du nombre de jeux en démonstration avec une très forte présence de la part de Sony et de sa PlayStation 3. Le leader du marché a même tenu la dragée haute durant les trois jours du salon où les visiteurs se sont empressés de tester les jeux qu’ils pourront découvrir dès le 11 novembre prochain, date de sortie de la PS3 au Japon.
Sony fait son show
Il faut bien avouer que Sony a tout mis en œuvre pour tenter de remonter la pente après sa prestation ô combien critiquée au salon de Los Angeles en mai dernier. Non content de proposer le plus grand stand en termes de superficie, Sony a réussi également à s’octroyer toute la curiosité des visiteurs et des professionnels du milieu avec des bornes de jeux à foison sympathiquement accompagnées d’une hôtesse souriante. Gran Turismo HD, Warhawk, Resistance : Fall of Man, Virtua Tennis 3, F1 Championship, MotorStorm, Virtua Fighter 5, Genji 2, des titres qu’on avait déjà pu approcher à l’E3 dernier mais qui étaient présentés ici dans des versions plus avancées. Ainsi, MotorStorm nous davantage convaincu au TGS 2006 même si dans le fond, le jeu manque encore de peps pour espérer figurer parmi les incontournables du genre. Même topo pour Genji 2 qui nous a permis d’apprécier son gameplay basé sur les contres et son approche orientée davantage vers l’action. Seul Heavenly Sword ne présentait aucun intérêt puisqu’il s’agissait de la même démo découverte lors de l’E3. Mais ne nous laissons pas abattre pour si peu, la présence de jeux inédits tels que Monster Kingdom : Unknown Realms, Ridge Racer 7, Lair, flOw, Coded Arms Assault, Devil May Cry 4 ou bien encore Railfan ont été l’occasion de retrouver rapidement le sourire, grâce à leur qualité mais aussi parce qu’on les découvrait pour la première fois !
Aux côtés du mastodonte Sony, trônaient également les stands de Capcom, Bandai Namco Games, Square-Enix ou bien encore Konami. A grands renforts de porte-voix et autres trailers pétaradants, c’est une course effrénée que se sont lancés les éditeurs espérer attirer le chaland en quête de sensations. Aucun souci pour en prendre plein les mirettes du côté de Capcom qui, malgré ses 4 titres présentés, arrivait sans mal à ameuter une foule monstrueuse autour de son stand circulaire. La raison de cette marée humaine ? La possibilité de mettre la main sur la démo jouable de Devil May Cry 4. Le samedi aux heures de pointe, il fallait tout bonnement patienter 2h30 avant de pouvoir entrer dans l’antre de la bête. Bandai Namco Games n’a pas non plus à rougir face aux autres organisateurs puisque la foule s’est également amassée autour de leur stand pour découvrir leurs titres à venir sur consoles next gen’ mais aussi current gen’, grâce à des titres tels que DBZ : Sparking Neo. Quant à Square-Enix, la seule présence d’un panneau Final Fantasy XIII a suffit pour que les amoureux de la série et de RPG se précipitent dans la salle de projection pour découvrir tous les épisodes qui seront déclinés à partir de cette nouvelle licence. Ce fut aussi le stand le plus virulent envers la presse, refusant aux journalistes la prise de clichés.
Microsoft et Nintendo se font petits
En marge du Hall Nord, Microsoft avait bien du mal à imposer sa Xbox 360. On sait les Japonais nationalistes, on les découvre désormais de mauvaise foi. Le géant américain a encore beaucoup de chemin à parcourir avant de pouvoir imposer son image d’envahisseur au drapeau étoilé au pays du Soleil-Levant. Il suffit d’ailleurs de consulter les charts japonais chaque semaine pour se rendre compte que la Xbox 360 est un cuisant échec sur l’archipel nippon. Et pourtant, ce n’est pas faute d’essayer. Avec des titres tels que Blue Dragon, Trusty Bell, Lost Odyseey, Project Sylpheed, Dead or Alive Xtreme 2, Microsoft se donne les moyens de plaire au public japonais malheureusement pas réceptifs, quand on voit le faible nombre de circulation autour du stand. Quant à Nintendo, il était tout simplement fantomatique. La Wii était bel et bien présente au salon mais de manière parcimonieuse, étant donné qu’on retrouvait trois bornes sur le stand de Sega et un point de démonstration chez Konami. Inutile pour autant de s’en réjouir, seules les hôtesses étaient habilitées à tenir la Wiimote et le Nunchuk dans leurs petites mains. Nintendo boude le salon depuis plusieurs années et avait en parallèle du TGS organisé son événement le 14 et 15 septembre dernier.