Test également disponible sur : GameCube

Test Zelda : Twilight Princess

Test Zelda : Twilight Princess
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La Note
note The Legend of Zelda : Twilight Princess 19 20

Premier chef d’œuvre de la Wii, The Legend of Zelda : Twilight Princess devient par la même occasion le dernier grand jeu sur GameCube. Une façon heureuse de tourner la page de la 128-bits de Nintendo certes mais avec la larme à l'oeil. Sans aucune hésitation, The Legend of Zelda : Twilight Princess s’inscrit comme le meilleur épisode de la série, celui qui succède au légendaire The Legend of Zelda : Ocarina of Time. Tout en reprenant les bases fondamentales de la saga, Nintendo réussit le tour de force d’insuffler une nouvelle dimension en s’inspirant de Shadow of Colossus et Okami, deux œuvres déjà élevées au rang de toile de maître. Nanti d’un gameplay varié et fichtrement efficace, The Legend of Zelda : Twilight Princess se targue en plus d’offrir une durée de vite qui dépasse presque toutes les attentes. Une légende vient de naître.


Les plus
  • Univers envoûtant
  • Son côté sombre
  • Certaines séquences épiques
  • Gameplay varié et puissant
  • Enorme durée de vie
  • Les nombreuses références
  • Les mini-jeux
  • Epona est de retour
Les moins
  • Animations rigides
  • Parfois trop cubique
  • Musiques parfois inégales
  • Les ennemis basiques, trop simples à battre


Le Test

S'il fut le porte-étandard de la Wii lors de son lancement le 8 décembre dernier, The Legend of Zelda : Twilight Princess n'a pas tourné le dos au GameCube et vient ainsi clôturer l'histoire de la console cubique de Nintendo avec brio. Après des années d’attente et bon nombre d’interrogations quant à la tournure de ce nouvel épisode, il est grand temps de franchir le pas, celui qui va nous transporter une fois de plus dans le monde d’Hyrule, pris d’assaut pas les forces du Crépuscule. Un seul être, l’élu, sera capable de lui redonner ses couleurs d’antan. Ce héros, c’est Link et il s’agit-là certainement de sa plus grande et belle aventure…


A l’instar de Mario, abonné au sauvetage de Peach et du Mushroom Kingdom, Link est condamné à sauver Hyrule et sa princesse Zelda à chacune de ses apparitions. Un devoir de héros auquel il ne peut échapper et qu’il s’évertue à respecter depuis 1987, date à laquelle notre petit lutin vert est apparu sur NES. C’est donc un cycle qui se perpétue avec une histoire et des mécanismes de jeu peu ou prou identiques à chacun des épisodes que l’on a pu découvert depuis les débuts de la série, et que les détracteurs de la série – certainement jaloux de sa popularité et de son succès critique – n’hésitent pas à remettre sur le tapis au moment de la sortie d’un nouveau volet. Faut-il préciser et ressasser à ces esprits obtus qu’un épisode de Zelda ne se limite pas à son histoire et que la grandeur de cette saga se caractérise avant tout par une aventure épique où l’expérience de jeu est bien plus importante que quelques lignes qui font office de préambule ? Faut-il également les avertir qu’il est grand temps de voir plus loin que le bout de leur petit nez, car The Legend of Zelda : Twilight Princess est l’épisode de la maturité, celui contre lequel il va être difficile de lutter, et même sans jouabilité Wii, sa carcasse ne fait que se renforcer.

 

Voyage des sens

 

The Legend of Zelda : Twilight Princess sur GameCube, c'est bien l'une des raisons valables qui ont empêché tout un nombre de joueurs à ne pas revendre leur console sur le marché de l'occasion. Annoncé comme l'épisode la mâturité, le titre n'a pas failli à sa réputation et ce, même sans la jouabilité Wii. Le bon vieux pad en forme de croissant dans les mains et ce sont des sensations nouvelles qui nous parcourent l'échine. Certes, en l'absence de Wiimote et de Nunchuk, les parties de pêche perdent et les coups d'épée perdent en intensité mais la présence du stick analogique C permet en revanche d'avoir un contrôle total de la caméra. C'est également ce même stick qui permet de zoomer ou de dézoomer pour obtenir un angle de vue plus ample. Une véritable aubaine pour ceux qui trouvaient que le recentrage de la caméra dans la version Wii un peu hésitante par moments. D'un autre côté, on gagne en rapidité dans l'exécution de certaines actions, comme l'utilisation de l'arc ou du lance-pierres, évitant par la même occasion de recentrer systématiquement le pointeur vers l'écran. En revanche, pas de pointeur à l'écran qui permet d'atteindre sa cible du premier coup. Il va falloir se montrer un peu plus précis pour toucher à tous les coups. Mais avec la manette GameCube, on retrouve quelques vieilles habitudes tout comme l'attaque circulaire qui se déclenche en maintenant pendant un certain temps le bouton A. Autre point important que les fans auront certainement remarqué : Link est gaucher dans la version GameCube de The Legend of Zelda : Twilight Princess, ce qui n'était pas le cas de la mouture Wii. La Wiimote se maintenant naturellement dans la main droite et celle-ci étant le réflet de l'épée de Link dans le jeu, c'est la majorité qui l'a naturellement emporté. Ainsi, c'est toute la structure du jeu qui inversée puisque la version GameCube est en quelque sorte le miroir de la version Wii. Ceux qui auront joué à la mouture sur Wii risquent à ce propos d'être un peu déboussolés au départ. C'est un détail c'est vrai et les trois-quarts des joueurs ne l'ont probablement pas remarqué. Oui, car dans le fond, c'est l'histoire et l'expérience qui nous importent le plus. 

Inspirations, expirations

 

Bien que dans le fond, il s’agisse de sauver Hyrule et la princesse Zelda de l’emprise démoniaque de Ganondorf, l’histoire de The Legend of Zelda : Twilight Princess se distingue véritablement des précédents épisodes de la série. Tout d’abord, exit l’utilisation du cel-shading (pourtant très apprécié chez nous) et place à une 3D classique. Le côté cartoon et enfantin de The Legend of Zelda : The Wind Waker oublié, les fans vont pouvoir se délecter d’un Link aux traits adultes, tel qu’on avait pu le découvrir du temps de The Legend of Zelda : Ocarina of Time. Si Link et la princesse Zelda jouissent d’un coup de crayon magnifique, d’autres personnages tiers n’ont visiblement pas bénéficié du même traitement. Certains personnages même paraissent bien fades aux côtés des deux principaux protagonistes. Il y a donc un déséquilibre dans le character design, néanmoins réussi de manière globale, d'autant que les environnements et le choix des couleurs sont d’ailleurs l’un des principaux éléments réussis du jeu.

Les inspirations de The Legend of Zelda : Twilight Princess sont nombreuses. L’écran-titre du jeu renvoie directement au jeu de Fumito Ueda : Shadow of The Colossus. Certes la musique qui accompagne ce préambule n’a pas été composé par le grand Kow Otani mais les consonances cathédrales nous font irrémédiablement penser à ce chef d’œuvre sorti en février dernier. Link se baladant dans les plaines vastes d’Hyrule sur le dos d’Epona, c’est une image que l’on aperçoit régulièrement dans The Legend of Zelda : Twilight Princess. De la même manière que le titre de Ueda, Link est désormais capable de se battre à dos d’Epona, d’utiliser toutes les armes en sa possession, comme lancer son boomerang tempête pour éteindre un feu ou de tendre son arc pour décocher une flèche entre les deux yeux d’un ennemi. Mais à l’inverse de Shadow of The Colossus, Link n’aura pas comme seul ami son compagnon chevalin et rares sont les moments d’errance et de perte où l’on cherche son chemin. C’est d’ailleurs aussi ça la force de The Legend of Zelda : Twilight Princess, à savoir la possibilité par la suite de se téléporter d’un lieu à un autre grâce à Midona, sans avoir à traverser des plaines étendues et se taper 10 minutes de galop incessant. Certes les allers et retours dans le monde d’Hyrule sont légions mais à aucun moment anodins ou inutiles.

 

Les échos vers Shadow of The Colossus ne s’arrêtent pas en si bon chemin. Tout comme ces colosses qu’il a fallu abattre, parfois contre notre gré, les différents Boss de The Legend of Zelda : Twilight Princess se décomposent dans un nuage épais noir et se libèrent du Mal qui les possédait. Ce renvoi sans cesse au monde du Crépuscule fait du pied à un autre chef d’œuvre, paru très récemment sur PlayStation 2 : Okami. Tout un chacun le sait désormais, la tragédie de Link - berger de nature mais tatoué par la Triforce - est d’être l’élu, celui qui pourra chasser les forces du Crépuscule et de redonner les couleurs au monde d’Hyrule. Recolorer un monde fait de noirs et de blancs à travers les traits d’un loup, voilà un véritable hommage à Clover Studio, décédé prématurément mais que son Okami restera à jamais graver dans notre cœur. C’est donc à l’aide de Midona, une créature mi-figue mi-raison à cause de ses intentions floues, que Link va pouvoir rendre aux différentes parties d’Hyrule ses couleurs resplendissantes. Pas de peur à avoir, Link métamorphosé en loup se manie de la même façon que le Link original, à quelques détails près. Sa condition d’animal lui permet de courir plus rapidement mais aussi d’accéder à de nouvelles fonctions. Ainsi, grâce aux pouvoirs conférés par Midona, notre jeune loup peut emprisonner des esprits malins dans un cercle avant de les achever d’une seule attaque percutante. Une transformation réussie donc pour The Legend of Zelda : Twilight Princess qui permet au joueur de jongler d’un corps à un autre de manière parcimonieuse.

 

Nature et découvertes

 

Dans Twilight Princess, Link est chargé de libérer les esprits de la nature, représentés ici sous forme d’animaux mythiques et mystiques, comme ces êtres apprenant les nouvelles techniques de calligraphie à Amaterasu, le loup blanc d’Okami. Ces références à la nature que l’on retrouve dans le titre de Capcom sont également une ode à l’univers attachant de Hayao Miyazaki. L’histoire et les personnages de The Legend of Zelda : Twilight Princess font constamment du pied aux films de Miyazaki dans le sens où les protagonistes qui permettent à Link à aller de l’avant sont pour la plupart des femmes, le sexe dit faible porté au paroxysme dans les œuvres du studio Ghibli, trouve aussi dans Zelda : Twilight Princess un sens poétique. Elles sont le moteur et la force qui permettent à notre héros de braver tous les dangers et d’aller affronter les esprits du Mal qui auraient tendance à lui jouer des tours. Plus sombre, l’histoire de Twilight Princess l’est totalement et voir Link sombrer dans une démence affolante procure des frissons dans le dos. De même, combattre la représentation maléfique de Zelda n’est pas un événement annuel et The Legend of Zelda : Twilight Princess nous permet de découvrir un nouvel aspect de la saga, certainement arrivé à maturité. 

La sortie de la trilogie du Seigneur des Anneaux a également eu un impact fort chez Nintendo et plus particulièrement au côté des développeurs de The Legend of Zelda : Twilight Princess. Le jeu fait en effet référence à l’univers de Tolkien avec des batailles épiques, où Link sur le dos d’Epona va devoir combattre des hordes d’orcs chevauchant des sangliers gigantesques, le tout sous une pluie battante. Et voir Link se faire désarçonner et s’agripper à la crinière d’Epona au galop font partie des meilleurs moments de The Legend of Zelda : Twilight Princess. D’autres phases, toutes aussi percutantes, nous permettent d’affronter en duel le chef des cavaliers orcs sur un ponton effrité. Bref, Nintendo a su insuffler à sa saga de véritables moments anthologiques, tout en gardant à l’esprit les mécanismes de base, la découverte des mondes et la succession des donjons.

 

Donjons et dragons

 

Dans le doute, sachez que la progression de The Legend of Zelda : Twilight Princess ne s’essouffle à aucun moment et même si le challenge est moindre, sachez que la durée de vie du jeu dépasse toutes les attentes, et de loin ! 48 heures et 27 minutes, c’est le temps qu’il nous a fallu pour arriver au terme de la formidable épopée de The Legend of Zelda : Twilight Princess et de mettre un terme à l’emprise de Ganondorf sur le royaume d’Hyrule. Une durée de vie colossale auquel s’ajoute le fait que nous n’avons pas traîné ni même chercher les items cachés ici et là. A ce propos, les screenshots qui accompagnent ce test s’arrêtent à une petite vingtaine d’heures de jeu. C’est à la fois pour pouvoir profiter d’un écran 16/9 de qualité (oui parce que pour faire de belles images, il faut jouer sur l'écran d'un PC à travers une carte d'acquisition) mais aussi pour éviter de vous spoiler une aventure méritante, bien que ça soit l’une des spécialités de la maison. So enjoy !




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