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Ne chasse pas le zombie qui veut. Yakuza : Dead Souls ne sera pas le spin-off qui révolutionnera la série. Bien trop irrégulier dans sa réalisation, le titre de SEGA ne parvient pas à faire l'impasse sur les défauts pourtant déjà présents dans Yakuza 4 mais désormais visibles comme le nez au milieu de la figure, à l'image de son moteur graphique vieillissant. Une expérience défouloir qui pourra éventuellement être sympathique pour les passionnés désireux d'incarner deux personnages inédits de la saga. A condition bien entendu de fermer les yeux sur les nombreux temps de chargement qui auront vite fait d'achever plus d'une personne bien avant la première morsure de zombies reçues.
Retrouvez plus bas la suite de notre test de Yakuza : Dead Souls
- Différents types de zombies
- Deux personnages inédits à incarner (Goro Majima et Goda Ryuji)
- Les éléments destructibles
- Trop de temps de chargements
- Ça picote graphiquement
- Jouabilité peu précise
- Mise en scène moins étudiée
Des mafieux japonais au grand cœur, un Goda Ryuji au top de sa forme et cerise sur le gâteau, des zombies sanguinaires au centre d'une nouvelle guerre de clans. Voilà le menu à priori ragoutant que nous propose Yakuza : Dead Souls, nouveau spin-off de la série où vous passerez définitivement plus de temps guns en main, qu'à draguer les jolies hôtesses du quartier tranquille de Kamurocho. Une bonne occasion pour la saga de lâcher du lest sous la forme d'un TPS sans queue ni tête. Mais Yakuza : Dead Souls a-t-il les tripes suffisantes pour laisser une trace indélébile comme le fut ses maîtres ? Réponse dans notre test.
La mise en scène ne suffisant donc plus à pallier aux divers soucis techniques de la série, le spin-off accuse plus vite le poids des années."
Même pour un Yakuza, se battre aux poings en 2012, c'est dépassé. Finis le corps-à-corps, dans Yakuza : Dead Souls, l'intégralité des affrontements (ou massacres, au vue du peu de challenge qu'offre la difficulté générale du titre), se font à l'arme à feu. A chacun sa sauce. Dans la peau du classieux Akiyama, c'est au double flingue que les joueurs devront dézinguer du zombie, tandis qu'en incarnant Goro Majima, les phases de tirs se feront essentiellement au fusil à pompe, ce dernier étant bien connu pour ne pas faire dans la dentelle. Malheureusement, pour un jeu de tir à la troisième personne, la maniabilité souffre d'un classicisme peu attrayant. Certes, si la possibilité de tirer en vue subjective offre plus de liberté, quoique limitée puisqu'aucun déplacement n'est possible dans ce mode, les phases de tir, trop assistées, ne sont pas très intuitives. Au final, il s'agit principalement de prendre soin de se positionner correctement dans l'axe de la vague d'ennemis, marteler la gâchette de tir, et tout cela en espérant décocher plusieurs headshots aléatoires. Les joueurs peuvent tout de même faciliter leur traversée en activant des Special Shots sous forme de QTE qui, une fois une jauge préalablement remplie, permettent de faire exploser certains éléments du décors et d'enchaîner les kill-combos dévastateurs. Il est toujours possible d'achever ses ennemis à coup de sofa ou de barre à mine. Mais la jouabilité et le manque de précision rebutant, ce genre de mouvements est à envisager en cas d'extrême urgence. Un systèmede compétences, bien moins poussé que celui de Yakuza 4 mais tout de même efficace, permet de débloquer, à l'aide de l'expérience et Souls Points acquis en partie, divers compétences communes à chaque personnages (mouvements, slots d'inventaires, santé, etc.). C'est également sans compter les nombreuses armes et armures à améliorer à l'aide des quelques yens reçus en revendant certains items de valeur, bien que cette étape soit facilement oubliée.
"When there’s no more room in hell..."
Mais bien entendu, à quoi sert des armes lourdes sans ennemis dignes de ce nom.Yakuza : Dead Souls met en scène plusieurs types de morts-vivants. Outre les zombies lambdas, au QI d'huître, les joueurs pourront donc affronter des morts-vivants plus développés. C'est le cas du défunt Skater, qui dans son malheur a tout de même gardé son agilité légendaire, esquivant plus facilement vos tirs, ou bien encore le cas du mélomane ninja qui enchapînera les prises de kung-fu si vous avez le malheur de le déranger dans son écoute du meilleur album des Grateful Dead. A cela s'ajoute les boss, faisant plus peur que de mal, contre lesquels le Game Over est rarement titillé mais réservant au moins quelques sueurs froides. La difficulté aurait en effet mérité d'être rehaussée un minimum, afin d'offrir plus de challenge, bien que l'aspect défouloir soit plutôt bien servie par la diversité des phases d'action s'enchaînant plus ou moins rapidement. Enfin, comment ne pas évoquer les temps de chargement que l'on fuit comme la peste. Innombrables, ces derniers ruinent au confort de jeu. Sachez d'ailleurs que chaque changement de zone en est gratifié, ayant ainsi le don de vous enlever toute envie de profiter des quelques mini-jeux et autres quêtes annexes que renferment les rues exiguës de la partie de Kamurocho en quarantaine. Du traditionnel bowling, au mission de sauvetage, en passant par la drague d'hôtesses, cette partie du jeu reste sensiblement anecdotique, bien qu'elle puisse rallonger légèrement la durée de vie, pour peu que l'on prenne le temps de traverser les longs couloirs et égouts de la ville nippone. Bref, la série des Yakuza s'en tire définitivement mieux au corps à corps.. Cela dit, les passionnés apprécieront les quelques clins d'œil à la saga, puisque Yajuza : Dead Souls est avant tout un jeu de niche à l'attention des joueurs nostalgiques des précédents volets.