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Retrouvez plus bas la suite de notre test de Xenoblade Chronicles
- Très bonne durée de vie
- Nombre de quêtes impressionnant
- Système de combats bien fichu
- Très complet
- Scénario accrocheur
- Une bande-son magique
- Quelques textures baveuses
- Pas de multi
- Quelques ralentissements lors de combats bien chargés
De la collaboration entre Monolith Software et Tetsuya Takahashi, le Papa de Xenogears, naissait en 2002 la série Xenosaga. Cette trilogie de RPG est d'ailleurs considérée aujourd'hui comme incontournable. Le studio de développement et le créateur nippon ont ainsi remis le couvert sur Wii avec Xenoblade, disponible au Japon depuis l'année dernière. Arrivé fraichement en Europe sous le nom de Xenoblade Chronicles, le titre – d'une grande richesse – accumule les points positifs tant du côté de réalisation que du gameplay. Un RPG japonais digne des productions d'antan et qui a en somme tout pour plaire, comme nous allons le voir dans notre test.
Avec Takahashi aux commandes, Xenoblade Chronicles était attendu au tournant et le moins que l'on puisse dire, c'est que le résultat est à la hauteur de ses précédentes productions. Peut-être la révélation de l'année dans le monde du J-RPG, Xenoblade Chronicles possède bien des atouts, à commencer par son univers et un scénario, certes classique mais ô combien efficace. Petit topo : il y a des millénaires de cela, deux colosses (Bionis et Mékonis) s'affrontent sans relâche à coups d'épée. Alors que le combat touche à sa fin, les deux géants se donnent un coup fatal au même instant qui les lie à jamais à l'endroit où leurs armes se sont enfoncées. Fossilisés, leurs corps ont finalement accueilli la vie, donnant lieu à une nouvelle guerre opposant les Humains de Bionis aux Mékons. Au centre de ce conflit, le Monado, une épée légendaire, permettant de détruire ces machines insensibles aux armes humaines, mais également de voir dans l'avenir. Rien que ça !
Les chroniques du temps
Pour mettre fin à cette bataille interminable, les joueurs incarnent entre autre Shulk, un jeune mécano choisi par le Monado pour détruire la menace Mékons. Bien entendu, un héros ne fait pas d'étincelles sans acolytes. C'est donc truffée d'une pléiade de protagonistes que l'aventure prend forme ; une liste qui deviendra de plus en plus exhaustive au fur et à mesure de la progression. Malgré une trame scénaristique manquant en apparence d'originalité, Xenoblade Chornicles profite des talents de Takahashi dans l'art du cliffhanger. Bien que possédant moins de cinématiques que Xenosaga, Xenoblade Chronicles se tare d'une mise en scène aux petits oignons avec son lot de rebondissements. A cela s'ajoute des personnages attachants et plutôt charismatiques, prenant vie grâce à un doublage anglais de qualité. Mais malgré les limitations graphiques de la Wii, c'est au niveau de la réalisation des environnements qu'il est nécessaire de s'attarder. Le corps de Bionis accueille en effet bien des régions ; de la forêt luxuriante peuplées d'insectes et autres sangsues géantes, aux pleines arides occupées par des dinosaures prêts à vous lacérer. La profondeur de champ et la grandeur des espaces sont telles qu'il n'est pas rare de s'attarder face à un coucher de soleil ou une cascade entre deux quêtes. Là où des titres plus récents ont échoué, Xenoblade Chronicles réussit un sans-faute avec une impression de liberté plus que plaisante, jonglant entre les phases d'exploration et les donjons. Même si l'on pourrait lui reprocher certaines textures baveuses, l'univers dans lequel les joueurs évoluent, enchante constamment. Bien plus qu'un tour du monde dépaysant, Xenoblade Chronicles nous ferait presque voyager dans le temps, oscillant entre les villages autochtones et les cités futuristes d'une civilisation avancée. N'oublions pas quelques mots pour la bande originale du jeu, qui n'a rien à envier aux créations 8-bit de Konji Hondo ou d’Uematsu malgré quelques fautes de goût, à l'image d'un thème de combat en demi-teinte, peut-être un peu trop rock pour certains…
Xeno-phobe
Qui dit RPG, dit quête principal mais aussi quêtes annexes. De ce côté, Monolith Software fait fort, offrant un très grand nombre de missions complémentaires accessibles via les nombreux NPC du jeu. Mais ces quêtes ne sont pas gratuites ou presque, la faute aux Sociogrammes. Bien pensé, ce système permet d'afficher les liens existants entre les différents NPC. Ainsi, en aidant certains personnages liés entre eux (amitié, amour, haine, etc.), de nouvelles quêtes deviennent accessibles. Un plus non négligeable au vue du nombre impressionnant de quêtes à débloquer, venant rallonger la durée de vie du titre déjà importante. Ce sociogramme intervient également au sein de l'équipe via les têtes-à-têtes sous la forme de cut-scenes supplémentaires à débloquer, lorsque certaines conditions sont remplies. Côté équipement, le studio japonais n'a pas fait dans la demi-mesure. Personnalisables de la tête aux pieds, les protagonistes afficheront fièrement leurs armes et autres armures dans le jeu. Un système d'amélioration à base de gemmes fait également son apparition, similaire à bons nombre de RPG. Récupérés sur des monstres, celles-ci peuvent aussi être fabriquées par l'intermédiaire de cristaux et confèrent des bonus en combat. En complément, pour les collectionneurs en herbe, le monde de Xenoblade Chronicles met en avant l'encyclopédie. Comme son nom l'indique, ce dernier recense tous les objets à collectionner, qui une fois récupérés, débloquent de nouvelles armes et gemmes.
Proche de Final Fantasy XII, le système de combat de Xenoblade Chronicles s'avoue plus intuitif, plus complet et plus complexe que le bébé de Square Enix.
Proche de Final Fantasy XII, le système de combat de Xenoblade Chronicles s'avoue plus intuitif, plus complet et plus complexe que le bébé de Square Enix. Une fois l'affrontement engagé, une liste de compétences s'affiche à l'écran, chacune caractérisée par une couleur : rouge pour les attaques normales, rose pour les attaques déséquilibrantes, vert pour les attaques de chute ou bien encore bleu pour les sorts d'Ether. Sous le nom d'Arts, chaque compétence possède ses propres caractéristiques. Par exemple, les attaques vertes ne peuvent faire chuter l'adversaire qu'une fois déséquilibré. Un aspect tactique qui constitue un plus, les monstres pouvant perdre leur immunité une fois à terre. Chaque art peut être amélioré via un menu, à l'aide de points spéciaux amassés en combat afin notamment de réduire le temps de charge, ou d'augmenter leur puissance. Par ailleurs, même si plusieurs personnages peuvent être incarnés, ce n'est qu’avec Shulk qu'il est possible de faire appel aux pouvoirs du Monado. Entres autres utile pour venir à bout des Mekons insensibles aux attaques normales, le Monado s'illustre avec les fenêtres de vision. Clair et efficace, celles-ci apparaissent à certains moments stratégiques et permettent aux joueurs de connaître la cible et le type de la prochaine attaque utilisée par un ennemi. Une fois cette fenêtre fermée, le joueur peut changer le cours de l'histoire en adaptant ses prochaines actions ou tout simplement en prévenant ses coéquipiers à l'aide de la touche B. Inutile donc a fortiori, mais indispensable pour certains. Toutefois, constitue un plus non-négligeable en terme d'immersion. A cela s'ajoute les enchaînements, c’est-à-dire une action à trois sous forme de furie, activée une fois la jauge de formation préalablement remplie. De plus, les joueurs devront constamment surveiller la Tension de leurs coéquipiers, devant les encourager en cours d'action, sous peine de les voir se tourner les pouces. Bien entendu, cela ne représente qu'une petite partie du potentiel du système de jeu de Xenoblade Chronicles, qui fait de lui un jeu unique et surtout l'un des meilleur J-RPG du moment.